Intro

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Ma mère a vécu tant bien que mal avec le cancer pendant près d'un an. Il est dit en général, que l'ont doit se battre contre cette maladie que certaines personnes en sortent victorieux. Mais se battre, ce n'était pas son truc. Non pas qu'elle ait été faible ou peureuse, ma mère était l'être le plus courageux au monde. Mais elle avait toute violence en horreur. Quelle qu'elle soit. Mais elle résista tant qu'elle pu. Continuant à aller de l'avant et à distribuer de la bonté autour d'elle. Mais pas combattre, ca non. Cette horreur l'avait attaquée au foie. Une atteinte typique des alcooliques . Sur elle, qui buvait si peu. La vie avait fait preuve d'un humour sadique. Mais c'est un peu sa spécialité, non ? Les traitements, les ponctions, qu'elle avait vaillamment supportés sans se plaindre, maman ne se plaignait jamais. Sur son lit d'hôpital, on l'avait munie d'une ardoise sur laquelle elle écrivait ce qu'elle voulait dire. Parfois, elle se moquait d'elle-même ou de la situation. Elle avait gardé un certain sens de
l'humour. La dernière fois que je l'ai vue, elle montait dans l'ambulance. Elle avait maigri. Ses cheveux, qu'elle portait toujours permanentés et d'un noir au plumes de corbeau, étaient aplatis sur son crâne et blanchi. La voir comme cela m'avait serré le cœur. Mais elle, toujours vaillante, toujours soucieuse de ne pas inquiéter les autres, m'avait accueillie avec le sourire. Enfin, ce qu'elle pouvait faire de plus ressemblant ... Ses yeux noisette clair souriaient pourtant bel et
bien. Il suffisait de se concentrer sur eux pour la retrouver telle que je l'avais toujours connue. Il y avait aussi de la fierté dans ses yeux. Quelque heures plutôt on avait fait un petit jeu de quiz malgré le fait qu'elle était très faible, je me souviens si bien on
avais tellement rit. Je peu vous dire j'ai toujours cette image d'elle allongée dans le canapé. Si belle si souriante. Je m'assis près d'elle qui semblait si fatigué. Du bout de ses doigts elle toucha ma chaîne en argent, cadeau de sa part pour les fêtes de Noël, De sa voix fatiguée elle me fit remarquer a quel point le bijou brillait, puis elle me fit promettre de la donner à la femme que j'aimerait toute ma vie qui prendrais une place aussi importante qu'elle dans mon cœur. Quel scène étrange vous direz vous. La vivre fut plus etrange encore. À peine une heure plus tard elle fit un malaise, je ne décrirais pas ici les détails. Pudeur, respect, peine? Sûrement un peu de tout cela. L'ambulance arriva. Ils l'examinèrent en posant des questions, puis la mirent en brancard pour la transporter a l'arrière du véhicule de secourt. Je l'embrassait et lui dit que je l'aimer. La reverrais-je un jour ? À cet instant, je n'en savais rien mais je me doutais de la triste réalitée. Elle agita doucement sa main en m'enveloppant de ce regard qui m'avait aidée à grandir. Je suis redescendi de l'ambulance avant que le hurlement des sirènes rugissent et que le véhicule ne parte en direction de l'hopital de Brive. Ce fut ma sœur aîné qui suivis le véhicule rouge, je n'en avais pas la force. Vous me trouverez peut-être faible, mais j'avais accompagné mon pere cinq mois plus tôt, parti d'un infractus mésentérique. Pas deux fois c'etait trop. En moi, la douleur, la peur et la colère se mélangeaient. Je tremblais de la tête aux pieds. Pourquoi elle, bon sang ? Pourquoi cet acharnement à la détruire à petit feu ? Cela me semblait si injuste. Pourtant injustice divine ou pas,
et en ce douze mai. A 21h je fus orphelins.

Et à la fin?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant