destins entrelacés - Seconde chance

Chapitre 2 : Un Déjeuner de Retrouvailles

(Aurore) :

Le samedi matin arriva rapidement, apportant avec lui une brise fraîche et une lumière éclatante. Le domaine des Du Maine s'était réveillé tôt, animé par les préparatifs du déjeuner qui allait sceller le destin de Cassandra et Alexandre.

Cassandra était belle, vêtue d'une robe élégante qui mettait en valeur sa silhouette gracile. Son visage était maquillé avec soin, mais son regard trahissait une certaine inquiétude. Elle ne pouvait s'empêcher de se demander si Alexandre était réellement l'homme avec qui elle pourrait passer le reste de sa vie.

Aurore, quant à elle, avait choisi une tenue plus discrète, mettant en avant sa beauté naturelle plutôt que l'ornement. Elle gardait ses émotions pour elle, gardant secrètement l'espoir que ce déjeuner pourrait éclairer son propre chemin vers un bonheur inespéré.

À travers les vitraux légèrement teintés de la bibliothèque familiale, ou elle s'était réfugiée dans l'attente de l'arrivée des invités. Aurore observa la longue allée bordée d'arbres qui menait à la demeure.

Une élégante berline s'y engagea avec une lenteur majestueuse. Elle reconnut facilement la voiture de Maître Duval. Mais son attention ne fut pas captivée par le véhicule. Elle était suspendue à la silhouette qui en sortirait.

Le véhicule s'immobilisa dans un doux grondement. La porte côté passager s'ouvrit d'abord, laissant sortir Clément Duval, un homme de stature imposante qui dégageait une aura de sagesse et d'autorité. Puis, la porte côté conducteur s'ouvrit à son tour.

Le jeune homme qui en émergea captiva immédiatement le regard d'Aurore. Alexandre Duval était l'incarnation même de la grâce aristocratique. Mesurant dans les un mètre quatre-vingt-cinq, il se tenait droit, avec une prestance qui témoignait de sa discipline et de sa détermination. Sa stature élancée était celle d'un homme sportif, forgée par de longues heures d'efforts et de rigueur.

Ses cheveux châtain clair, coupés avec soin, encadraient un visage aux traits nobles et précis. Sa mâchoire forte évoquait une détermination inébranlable, et ses yeux clair, d'un mystérieux éclat, semblaient scruter l'horizon, comme s'ils cherchaient à percer les secrets de l'univers. Ces yeux étaient l'antithèse de sa nature disciplinée : ils étaient empreints d'une profondeur qui suggérait une mer d'émotions et de souvenirs cachés.

Sa tenue, élégante mais sobre, confirmait le goût impeccable de l'homme. Un costume parfaitement taillé, une chemise d'une blancheur immaculée, une cravate discrète, le tout complété par des chaussures en cuir brillant.

Aurore se surprit à retenir son souffle. Le cœur battant, elle fut frappée par la beauté presque surnaturelle d'Alexandre, si bien que le terme "archange" traversa son esprit. C'est ainsi qu'il était surnommé, et elle n'avait pas de mal à imaginer pourquoi.

La gravité qui émanait de lui, cette combinaison d'autorité et de douceur, la bouleversa. Elle se rappela la dernière fois qu'elle l'avait vu, il y avait un an et demi. Alexandre avait changé, mûri, et semblait encore plus impressionnant que dans ses souvenirs.

Alors qu'il saluait son père avec une poignée de main franche et chaleureuse, Aurore, le cœur battant à tout rompre, quitta l'abri de la bibliothèque. Son esprit était tumultueux, à la fois hanté par le passé et anxieux quant à l'avenir. Elle se dirigea vers l'entrée, chaque pas faisant écho sur le sol de marbre. À son approche, la discussion qui animait les lieux se tut progressivement.

Jérémy, son père, saluait chaleureusement Clément et Alexandre tandis qu'Élisabeth, sa mère, échangeait quelques amabilités. Cassandra, toujours l'âme d'une hôtesse, faisant signe au domestique pour qu'il prenne leurs vestes.