destins entrelacés - Seconde chance

Chapitre 12 : Pour le meilleur et pour le pire.

(Aurore) :

En vertu des pouvoirs qui me sont conférés, je vous déclare unis par les liens du mariage. Vous pouvez embrasser la mariée.

Le maire avait lancé ces mots, qui résonnaient dans le cœur d'Aurore. Elle se tourna vers son tout nouveau mari dans un sourire hésitant et ils s'avancèrent pour échanger un chaste baiser. Aussi gênés l'un que l'autre par le nombre de personnes présentes dans cette salle de mariage. Ce n'était que le début de l'après-midi. Alexandre semblait terriblement tendu, par la cérémonie et comme dans un état second. Cela la rendait anxieuse, pensait-il à son premier mariage ? C'était probablement inévitable puisque le premier avait été un véritable mariage d'amour.

Après avoir signé les registres, ils sortirent avec leurs témoins sur le parvis de la mairie. Les demoiselles d'honneur, ses cousines et sa sœur, leur lancèrent du riz en riant de joie. La robe de mariée qu'elle avait choisie était une véritable œuvre d'art faite d'un bustier sans bretelles qui collait à sa taille fine et épousait ses courbes féminines. Elle était composée d'un mélange de dentelle fleurie incrustée de petites perles qui brillaient à la lumière. La robe bouffante était composée de plusieurs jupons, un savant mélange de satin, de taffetas et de tulle. Avec cette robe, Aurore se sentait pour la première fois pleinement femme.

Tous les regards étaient admiratifs sur elle, et même le maire avait demandé en blaguant si elle ne voulait pas plutôt l'épouser lui. Aurore se mit à rire, une note de nervosité dans son rire, et elle sentit la main d'Alexandre se glisser doucement dans la sienne, lui offrant un léger réconfort.

Après le mariage civil, le cortège se dirigea vers l'église. Aurore sentait son cœur battre la chamade à l'idée de prononcer les vœux solennel devant tous leurs proches. Son esprit était rempli de pensées contradictoires. D'une part, elle était comblée par le bonheur de ce jour tant attendu, par le fait de devenir enfin l'épouse d'Alexandre. D'autre part, l'appréhension de la vie commune, de tout ce qui allait changer, de l'intimité à laquelle elle allait devoir faire face, la rendait terriblement fébrile. Elle se demandait si elle passerait sa première nuit d'épouse dans les bras de celui dont elle rêvait ! S'il serait heureux d'être avec elle, s'ils scelleraient cette union dans leur chairs ?

En entrant dans l'église, Aurore ne put s'empêcher de sentir ses jambes flageoler légèrement. Elle se tenait aux côtés de, Michel Duval, qui était le prêtre célébrant leur mariage. Le regard du frère de époux était à la fois chaleureux et encourageant, apportant un peu de réconfort à Aurore.

La cérémonie avançait, les paroles liturgiques et les chants remplissaient l'église. Puis vint le moment des vœux. Aurore sentait son cœur battre de plus en plus fort à mesure que le moment approchait. Quand le prêtre les invita à prononcer les paroles traditionnelles, elle regarda Alexandre, un mélange d'amour et d'émotion dans les yeux.

Par cette alliance, je te fais mienne, je promets de te chérir pour le meilleur et pour le pire, dans la joie ou la pauvreté, jusqu'à ce que la mort nous sépare.

Les mots sortirent de la bouche d'Alexandre avec une solennité évidente. Son regard fixé sur elle était empreint de sérieux, mais Aurore sentait aussi une lueur de vulnérabilité dans ses yeux. Lorsqu'il arriva à la partie "je te fais mienne", elle sentit son cœur bondir dans sa poitrine et un frisson parcourut son échine. Un sourire doux et ému naquit sur ses lèvres, tandis que ses yeux se brouillait d'émotion trop forte. Elle tenta de les contenir entre rire et sanglot.

Puis ce fut à son tour. La bague tremblait légèrement dans sa main alors qu'elle glissait la bague sur le doigt d'Alexandre. Elle avait du mal à contrôler l'émotion qui l'envahissait tout son corps et ses pensées. Les souvenirs des moments qu'ils avaient partagés, de leurs rires, de leurs discussions intimes, tout cela se bousculait dans son esprit.