destins entrelacés - Seconde chance

Chapitre 7 : La montée des sentiments

La lumière du crépuscule enveloppait le domaine des Du Maine. Les feuilles des arbres bruissaient doucement, agitées par la légère brise de ce début d'été. Alexandre, dans un costume impeccable, se dirigea vers l'entrée principale du domaine. Il sonna à la grande porte, et la domestique ouvrit la porte.

Alexandre fut rapidement conduit dans le salon. Aurore y était déjà, rayonnante dans une robe longue lavande qui mettait en valeur ses yeux éclatants et sa silhouette parfaite. Alexandre ne put s'empêcher de la dévisager, réalisant à quel point elle était belle.

Mais d'une beauté sans artifices. Elle semblait vouloir laisser aux autres, les tenues extravagantes, les maquillages et bijoux excessifs. Cela semblait être dans sa nature et il devait avouer qu'il adorait cette simplicité. D'autant qu'elle n'en était pas moins éblouissante.

- Bonsoir Aurore ! dit-il avec une indéniable tendresse dans la voix

- Alex... dit-elle en s'élançant vers lui pour le saluer.

Elle se mit sur la pointe des pieds pour atteindre sa joue et y poser un baiser plein de respect tandis que dans ses yeux brillaient l'admiration.

- Mon Dieu, que tu es élégant ! je devrais peut-être me changer... je vais te faire honte !

- Tu plaisantes ? tu es ravissante... Je vais faire blêmir tous les hommes de la soirée de jalousie.

Aurore sourit, ses joues prenant une légère teinte rosée, qu'il trouva adorable.

- Merci, Alexandre. J'avoue être un peu nerveuse. C'est ma première apparition publique avec toi, en tant que « presque fiancée » ...Et les nouvelles sont aller trop vite, ces derniers jours !

- Je sais oui ! Des collègues de nos pères ont répandu la nouvelle des fiançailles et si on n'était pas si près des fiançailles la liste des invités se serait déjà allongée pour la cérémonie de samedi.

Il lui offrit son bras et ils sortirent pour se rendre jusqu'à sa voiture.

Le trajet jusqu'à la demeure de Monsieur Delaunay fut rempli d'une tension palpable. Les deux jeunes gens, malgré leurs statuts sociaux respectés, ressentaient la pression de la soirée à venir. Cependant Aurore fidèle à elle- même restait pleine de joie et de bonne humeur.

La demeure de Monsieur Delaunay était un chef-d'œuvre architectural. Les lumières éclairaient le vaste jardin où se mêlaient roses, jasmins et magnolias. Les invités étaient déjà nombreux, discutant, riant, les verres de champagne à la main.

La majestueuse entrée de la demeure était gardée par deux grands vases remplis de roses blanches. Des serveurs, en costume, circulaient avec des plateaux remplis de coupes de champagne. Les invités, parés de leurs plus beaux atours, chuchotaient entre eux, tout en observant discrètement le couple du moment qui passait la porte.

Alexandre et Aurore furent rapidement accueillis par leur hôte, Monsieur Delaunay, un homme corpulent, chauve, mais au regard vif.

- Ah, Alexandre ! Ravi de te voir ! Et voici donc la charmante Mademoiselle Du Maine. Enchanté.

Les présentations faites, la soirée s'annonçait fastueuse. Entre les morceaux joués par l'orchestre et les délicieuses amuse-bouche, les invités étaient aux anges. Alexandre était fier d'avoir Aurore à ses côtés, et les compliments ne tarissaient pas sur la beauté et la grâce de la jeune femme.

Mais comme dans toutes soirées mondaines, des rumeurs circulaient. Un groupe de femmes chuchotait à propos du mariage d'Alexandre et Aurore. Un homme d'affaires évoqua la santé fragile du père d'Aurore, et certains murmuraient que le cabinet Duval & Du Maine était en passe d'être reprit par Alexandre. Les deux vieux associés prenant leur retraite avant la fin de l'année.