Chapitre 15 : distance et rapprochement

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Le retour à Angers fut le point de départ, d'un désenchantement progressif pour Aurore. En premier lieu il y avait la présence de Patrick Dewith le frère de Caroline. Ce dernier bien qu'il fut sympathique et probablement bien intentionné. Remettait sans cesse le sujet de sa sœur au centre de leurs conversations.

Comme si la présence d'une nouvelle femme dans la vie d'Alexandre avait pour lui comme un goût d'infidélité à la mémoire de Caroline. Pourtant de manière contradictoire, ils les avaient félicités chaleureusement pour leur mariage et leur avait souhaiter beaucoup de bonheur. Mais l'effet ne s'était pas fait attendre. Alexandre s'était enfermé dans son bureau, dormait dans la chambre d'ami. Et en la présence de son ex-beau-frère gardait une certaine distance avec sa nouvelle épouse.

S'il avait des sentiments pour elle, du moins il n'était pas prêt à les assumés !

Dans ces circonstances l'appartement lui semblait vide et triste... Et elle resta plusieurs jours à se demander comment atteindre Alexandre, vu les barrières qu'il dressait entre eux.

Septembre était déjà là, et elle reprit avec soulagement ses activités d'étudiante. Dans le tourbillon des cours magistraux, des heures de travaux pratiques et des recherches de stages en clinique, qui commencerait dès le mois d'octobre. Elle avait moins de temps pour se morfondre sur l'impasse ou semblait être tombé sa relation avec son mari.

Ce dernier passait un temps précieux au cabinet Duval &Du Maine et les seuls moments où elle l'apercevait était le matin et le soir aux repas. Là sans Patrick ils arrivaient a échangés quelques mots. Mais Aurore avait honte de s'avouer à elle-même qu'elle avait hâte que Patrick quitte leur domicile. Ce jour-là elle avait quitté l'université à 15 heures.

Elle devait aller voir ses parents ce jour-là son père étant souffrant, il voulait la voir.

Aurore, inquiète pour la santé de son père, entra doucement dans la pièce où sa famille était réunie. Il, était visiblement affaibli, sa peau pâle et ses traits fatigués. La fièvre et les saignements de nez étaient des signes inquiétants de sa leucémie myéloïde chronique. Il ne parvint même pas à se lever pour l'embrasser quand elle entra.

Aurore posa une main douce sur l'épaule de son père.

- Papa, comment se passe ton traitement ? demanda-t-elle d'une voix préoccupée.

Jérémy soupira légèrement, un mélange de tristesse et de résignation dans son regard.

- On a entamé la deuxième séance de chimiothérapie, ma chérie. Mes résultats sanguins sont très mauvais, et je vais devoir arrêter de travailler avant la fin de l'année. Ce qui va faire un surcroit de travail à clément et à ton Mari.

Les yeux d'Aurore se remplirent de larmes alors qu'elle sentait le poids de la maladie de son père sur ses épaules. Elle se tourna vers sa mère et sa sœur, qui étaient toutes deux émues.

Elisabeth s'approcha de son mari et posa une main tendre sur son front brûlant.

- Nous avons besoin de trouver un moyen de te guérir, Jeremy. Tu ne peux pas nous abandonner...

Aurore, reprenant son souffle, décida de partager ce qu'elle avait découvert.

- Papa, j'ai demandé conseil à des spécialistes en hématologie, il se trouve qu'il y a d'autres traitements que la chimiothérapie. Un médecin m'a conseillé un éminent professeur aux États-Unis. Il se trouve que son traitement donne de meilleur résultat sur des patients à ton stade de la maladies et dans tes âges. Je l'ai contacté, c'est le Dr. Jonathan Anderson. Il travaille sur un traitement expérimental pour la leucémie myéloïde chronique, et il pense que tu pourrais être un candidat potentiel.

destins entrelacés - Seconde chanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant