destins entrelacés - Seconde chance

Chapitre 16 : tendre aveu.

Ils restèrent pressés l'un contre l'autre dans ce lit d'une personne toute la nuit leur corps comme soudés. Puis sur le matin, Alexandre se leva sans bruit, pour aller à son bureau. Ils avaient laissé un beau chantier ! Entre la lingerie éparses, le cadre avec la photo de Caroline qui était brisé, les feuilles qui avaient voler au sol et les dossiers éparpiller. Son bureau ressemblait à une « scène de crime ».

Après un café corsé, il parvint à se remettre de sa nuit de passion et à remettre de l'ordre dans ce chantier.

Aurore ne tarda pas à se lever, elle aussi. Il l'entendit dans la cuisine et il décida de la rejoindre une fois le ménage fait dans la pièce.

Il avait eu des doutes bien avant le mariage, mais cette fois, il en était sûr. Bien qu'Aurore soit des plus discrète quand il s'agisse de ses sentiments... Sa jeune épouse n'en était pas moins très amoureuse de lui.

Tout le lui laissait à penser, ses regards adorateurs, sa douceur, sa compréhension et son soutien. Mais plus que tout. Le désir qu'elle manifestait pour sa personne.

La moindre caresse, le moindre baiser semblait la faire se consumer pour lui. Jamais il n'avait connu une si grande complicité émotionnelle et sensuelle. Leur corps semblaient avoir trouver leur propre langage et une complicité innée stupéfiante.

Lui-même n'avait jamais connu une telle impression de fusion, de communion d'âme, en faisant l'amour. Pas même avec Caroline...

Cette seule pensée le choqua, Caroline ne lui avait jamais parue aussi éprise de lui, que Aurore la veille. Et cela ce n'était pas facile à admettre... Il entra dans la cuisine avec le verre du cadre brisé qu'il avait ramasser.

Elle se retourna et ses yeux se mirent instantanément à briller en se posant sur lui. Mais elle les plongea modestement dans sa tasse de café. Comme pour le lui dissimuler.

Il jeta le verre et le cadre ayant au préalable retiré la photo de sa défunte femme qui avait trouvé refuge dans un livre de droit.

- Tu es fâché ? Questionna la voix douce d'Aurore.

Il leva le regard vers elle.

- Fâché, pourquoi ça ?

- Le cadre... dit-elle en se mordant la lèvre inférieure.

Il sourit faiblement et fit signe que non.

- Je pourrais aller acheter un autre cadre, si tu veux ? Dit-elle avec un ton sincère, mais un peu triste.

- Non, ça ne sera pas nécessaire...Il était temps que cette photo quitte mon bureau, de toute façon !

La chute de la photographie de Caroline, lors de leur ébats de la veille avait signifié la fin de son règne ! Au propre comme au figuré, Aurore l'avait remplacée, sur son bureau, comme dans sa vie !

- Tu es sûr ? Questionna-t-elle un peu gênée.

- Oui Aurore ... Si tu veux racheter un cadre, tu peux toujours y mettre une photo de ton joli minois... mais je crains que ton avocat de mari en soit fortement déconcentré et ne perde ses capacités de réflexions... Et j'ai un dossier très lourd qui est arrivé sur mon bureau !

Elle resta un instant bouche-bée semblant réfléchir au message codé qu'il venait de lui lancer. Elle rougit et il se laissa tomber sur une chaise à ses côtés.

- Je ... Non ! Enfin, comme tu veux ! ... dit-elle son regard bleu pur, se levant vers lui.

Il sourit et prenant sa main, la fit se lever pour l'installer sur ses genoux. Elle ne fit aucune résistance, et il la pressa contre lui pour retrouver sa chaleur. Douchée, coiffée, vêtue d'une jolie robe qui mettait en valeur sa gracieuse silhouette, elle lui semblait plus belle que jamais...