Du plus profond tiroir jamais bien refermé
Probablement ma dernière publication ici
Derrière la porte
Impénétrable éclose
D'usines de lois enfantines
Un sanctuaire de chair
Marquée
De rituels propres aux spectres
Lui, allongé par terre
Regarde ses jambes sur le mur
Et quelquefois les rayures
Étendue sur le lit
Elle compte les instants
Les pieds nus sur le fer
Elle a compressé toute sa taille
Il dessine, de ses mains, des esprits
Minuscules
Dans un trou de serrure
Quelques pas quelque part
Dans le couloir désert où les planchers murmeurent
Du souffle apaisé des gisants
Ils se sourient comme aux autres
Ils haussaient les épaules
Pâles des amours
De Vénus et de la Lune
Légers
Comme deux filles ou deux garçons
Blêmes à la pareille des anges
Quel mal inquiétant
Quand les clous se taisent
L'eau
réveille leurs ventres percés
Les cris du vide
À la fureur dérange
Des heures sans voir le jour
Mêmes corps et mêmes amours
La liberté déchire la page blanche des nuits
La légèreté
Épuisée et marquée
Epuisée, marquée ; et heureuse .
octobre 2005
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Arlequin
RandomFonds de tiroirs, pages déchirées, lambeaux de journaux, pensées en fugue, Guirlandes Un patchwork de pièces usées et lointaines Un carnaval décousu Un manteau d'Arlequin Couverture : Akiya Kageichi