Depuis que j'avais quitté ma maison, les nuits étaient devenues des terrains de jeu pour des souvenirs douloureux et des cauchemars tourbillonnants. Les images de mon passé tumultueux me hantaient, et je ne pouvais échapper à leur emprise, même dans le monde des rêves.Dans l'un de ces cauchemars récurrents, je me retrouvais de nouveau dans la maison de mon enfance, cette sinistre prison de souffrance. Les murs semblaient se resserrer autour de moi, les ombres dansaient sur les escaliers, et les voix menaçantes de mon père résonnaient dans toute la maison.
Je me cachais dans ma chambre, frissonnant de peur, quand soudain, la porte s'ouvrit violemment. Mon père était là, son visage tordu par la colère. Le cauchemar me forçait à revivre ces moments de terreur que j'avais tant voulu oublier.
Les cris, les pleurs, les hurlements étaient de retour, et je me sentais impuissante, comme une petite fille terrifiée. Mon père avançait vers moi, son ombre grandissante, et je reculais jusqu'à ce que je me retrouve piégée dans un coin de la pièce.
C'est alors que le cauchemar prenait une tournure étrange. Mon père s'arrêta soudainement et se mit à parler d'une voix différente, une voix empreinte de tristesse et de regret.
- Pourquoi es-tu partie ? Pourquoi m'as-tu laissé seul ? me demanda-t-il, les larmes aux yeux.
Je fus étonnée par ces paroles. Mon père, dans la réalité, n'aurait jamais exprimé de tels sentiments. Le cauchemar me montrait une facette de lui que je n'avais jamais vue auparavant, une vulnérabilité que j'aurais souhaité trouver en lui dans la réalité.
- Tu m'as laissé seule avec lui, poursuivit-il, sa voix se brisant. Tu aurais dû rester, m'aider à le comprendre. Il était malade, tu sais, et je ne savais pas comment l'aider.
Le cauchemar me plongeait dans un tourbillon d'émotions contradictoires. Mon père, l'homme qui avait été mon bourreau, semblait désespéré et en quête de rédemption.
- Je suis désolée, papa, sanglotai-je, les larmes coulant sur mes joues.
Il s'approcha de moi, les bras tendus, comme s'il voulait me prendre dans ses bras pour la première fois de ma vie. Mais alors que je m'apprêtais à le rejoindre, le cauchemar prit une tournure encore plus étrange.
Mon père se transforma lentement en une silhouette sombre et menaçante, ses yeux devenant des gouffres sans fin.
Il leva la main sur moi, fort, très fort, et la douleur était insupportable. Le sang giclait, mais il continuait à me donner des coups de pied encore et encore. La douleur devenait trop intense, mais il ne s'arrêtait pas. La terreur m'envahissait, et je me sentais impuissante face à la brutalité de mon père.
Finalement, il s'arrêta, me laissant gisant sur le sol, couverte de sang et de contusions. Son visage était déformé par la haine, mais il me dit d'une voix glaciale :
- Va t'occuper de lui.
Le cauchemar me plongeait dans un tourbillon de souffrance et de terreur. Mon passé était une cicatrice qui refusait de guérir, même dans le monde des rêves. Chaque nuit, je revivais les horreurs que j'avais vécues, et chaque matin, je me réveillais avec le poids de ces souvenirs douloureux qui pesaient sur mon cœur. Mon voyage pour affronter mon passé et trouver la paix était loin d'être terminé, mais j'étais déterminée à le poursuivre, quoi qu'il en coûte.
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Les blessures qui ne cicatrisent jamais
RomanceAprès avoir fui sa maison qui la terrifiait depuis de nombreuses années, Athena tente désespérément de trouver une âme charitable pour l'emmener loin de sa ville natale. Après quelques heures à lever le pouce au bord de la route, un homme mystérieux...