Chapitre 26

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Alyssa

J'ai passé une journée plutôt calme sans aucun autre appel perturbateur. Et j'avoue que je n'ai qu'une envie c'est de dormir. Sans aucun cauchemar.

Je monte dans ma chambre et me prélasse dans le bain une bonne dizaine de minutes. Que ça fait du bien.

Je m'enroule dans un peignoir et je vais sur mon lit. Finalement la fatigue l'emporte sans que je ne me mette en pyjama.

***
Des photos qui circulent. Des rires autour de moi. Mes amis qui me tournent le dos. Comment vais-je pouvoir réussir à surmonter cette étape ? Non je ne dois pas pleurer et résister.
April et Jordan viennent vers moi et rit. Il rit de moi.

-T'es qu'une merde si tu pensais que nous deux ça allait marcher. Tu me dégoûtes.

Comment ? Comment ont-ils pu me faire ça !

Je me réveille en sursaut et mes larmes glissent sur mes joues. Je suis fatiguée à force de faire toujours le même cauchemar. Je demande juste à pouvoir dormir. Rien qu'une fois sans que quelqu'un ou quelque chose me gâche mon sommeil. Je ne sais même pas comment j'arrive à tenir debout.

Une lumière éclaire à l'extérieur. Près de la grange. Ça c'est bizarre. Mes parents dorment à coup sûr et c'est improbable que ça soit mon père. Et puis Hélios n'est pas ici, son logement n'est pas loin mais ça m'étonnerait qu'il vienne ici à cette heure-ci. D'ailleurs il est...J'attrape mon téléphone. 00h40. Non ça m'étonnerait que ça soit une personne d'ici.

Je serre mon peignoir et attrape mon téléphone. Je descends les marches et ouvre la porte d'entrée doucement.

J'aperçois deux personnes qui essaient de faire je ne sais quoi. Des cambrioleurs ? Putain si c'est ça c'est vraiment la merde.

Leurs lampes torches de téléphone se tournent vers moi et ils se mettent à courir.

-Hé ho revenez bande de merde !

Ils montent dans leur voiture garée plus loin et s'en va. Je m'arrête essoufflé. Bordel, j'avais donc raison. C'étaient des cambrioleurs.

Je vais vérifier la grange et voir qu'elle est toujours fermée et aucun impact, ni rien. Ils ne voulaient pas l'ouvrir ?

J'hausse les épaules et retourne dans ma chambre. C'est une nuit de folie. Et je ne sais pas si je vais pouvoir réussir à me rendormir à nouveau. 

***
Je suis au fourneau quand ma mère se lève. 5h00. Ma mère est fatiguée les trois quarts de temps mais n'arrive pas à dormir. Comme moi.

-Tu es déjà levé ma chérie ? Il ne fallait pas, dit-elle en attrapant la tasse de café que je lui ai faite.

Je n'ai pas pu me rendormir alors j'ai fait le repas pour se midi. Au moins ma mère va pouvoir se reposer et profiter de sa matinée. Ça m'a permis de ne pas trop ressasser les souvenirs de cette nuit.

-Ça me fait plaisir. Je n'ai pas beaucoup dormi.

Est-ce que je dois leur dire que des gens sont venus essayer de les cambrioler.

-Tu n'étais pas obligé pour le repas. C'est à moi de le faire habituellement et...

Mon père entre essoufflé dans la maison. Houla qu'est-ce qui se passe ?

-Venez voir.

C'est tout ce qu'il dit après m'avoir lancé un regard que je ne saurais décrire. Je m'inquiète sérieusement. Nous sortons dehors et on le suit jusqu'à la grange. Mais je viens de voir, juste de loin.

Hier les personnes que je pensais être des cambrioleurs n'en étaient pas vraiment. Ils étaient là pour faire passer un message. Un message que j'aurais préféré ne jamais voir.

Votre fille est une catin sans aucune valeur.

Voilà. Voilà ce qu'ils sont venus faire !  Écrire ce message qui n'a aucun sens sur le mur de la grange de mes parents putain. De mes parents ! Qui sont-ils ? Qui sont ses enfoirés qui ont fait ça ? Si je l'ai trouve, je vais leur faire vivre un enfer comme ils n'en ont jamais vu.

-Ça va ma chérie ? Demande ma mère en prenant ma main.

Je garde les yeux rivés sur le mot écrit.

-Je l'est ai vu dans la nuit...Je pensais que c'était des cambrioleurs mais en fait ce que j'ai vu était là pour me...dénigrer. Sans aucun remords.

Je respire à grande peine en accusant le coup. Moi je suis une catin ? Comment peuvent-ils me traiter de pute alors que ça fait des années que je n'ai pas eu de relation avec un homme ? D'ailleurs la dernière était Jordan. Ça à été le seul.

-Comment ça ? Pourquoi tu ne nous as pas réveillés ?

-Parce que...Je pensais les avoir effrayés et que c'était des pauvres gamins qui ne savaient pas ce qu'il faisait. Et puis j'ai vérifié que tout soit fermé.

Mon père se passe une main sur le visage et Hélios arrive à ce moment-là, le visage fermé. Il a des cernes et n'a pas l'air d'avoir bien dormi ou alors très peu.

Il s'arrête en voyant nos visages fermés et le mot écrit sur la grange.

-Qu'est-ce ce que c'est que ça ? Dit-il, sourcils froncés.

-Un mot horrible destiné à ma fille comme on peut le constater. Ça te dérangerait de passer un coup de peinture dessus, dit mon père dans un soupir fatigué.

-Bien sûr mais vous savez qui à fait ça ?

-Non on ne sait pas sinon tu penses bien que la police serait là, dis-je acerbement.

Il est con ou quoi ? C'est quoi cette question aussi. Ses yeux me lancent des éclairs.

-Et le respect tu connais ? Je devrais rajouter ça à côté du petit mot que ces gens là ont laissé.

Je m'avance vers lui et le gifle. De toutes mes forces. Mais quel enfoiré.

-Toi t'es qu'un connard mais ce n'est pas pour autant qu'on te le dit.

-On se calme d'accord ? Vous me fatiguez avec vos embrouilles de gamins. Maintenant vous allez arrêter de vous disputer et de vous lancer des piques. Tous les deux !

Ma mère nous fusille du regard. Bon je n'apprécie pas du tout ce qu'elle vient de dire. Mais je ne préfère pas répliquer pour ne pas envenimer les choses.

-Oui madame. Excusez-moi, dit-il d'un murmure déplaisant.

Ma mère attend une réponse de ma part. Génial, je vais devoir m'excuser.

-Je suis désolé maman, dis-je en bougonnant.

Elle hoche la tête et suis mon père dans la maison. Génial, et je me retrouve avec lui. Il aurait pu rester chez lui et nous foutre la paix.

Un amour un MontaubanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant