Un amour un Montauban

Chapitre 31

Alyssa

J'arrive au lycée, tous les regards se posent sur moi. J'ai pleuré toute la nuit, sans comprendre ce qui m'était arrivé. J'ai reçu des dizaines de notifications horribles. Les photos qu'ils ont prises sur moi, ce que Jordan à fait c'était pour l'envoyer à tout le monde. Pourquoi il m'a fait ça ?

Je le vois avec April. Je vais vers eux, plus remonté que jamais. J'ai besoin d'explications. Et tout de suite. Les gens rient autour de moi et je baisse la tête. Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça ?

-Tiens tiens. Comment oses-tu revenir ici après ce que tu as fait ? Tu me dégoûte.

-Pourquoi vous m'avez fait ça ? Je pensais que tu m'aimais Jordan...et toi April nous étions amis.

Ils se moquent de moi.

-Non tu es trop coincé pour nous. Tu n'as jamais été mon amie. Je me suis servie de toi et c'était tellement simple.

-Mais je ne vous ai rien fait et vous vous en prenez à moi. C'est dégueulasse.

-T'es qu'une merde si tu pensais que nous deux ça allait marcher. Tu me dégoûte.

Je me réveille en sursaut une nouvelle fois. Je n'ai jamais compris pourquoi il a ont fait ces photos de moi, les ont publiés pour l'humilier ensuite. Ça m'a détruite et encore aujourd'hui j'ai peur de faire confiance à quelqu'un.

Lui était l'homme de ma vie, elle ma sœur. Et ils m'ont détruite tous les deux pour se moquer de moi. Et ils osent revenir comme une fleur sept ans après pour lui demander d'aménager leur maison. Ça ne m'étonne pas que les deux soient ensemble. Deux grosses merde ensemble, c'est cohérent.

Il fait encore nuit mais je n'arrive plus à dormir et ces cauchemars me bouffent la vie. Je ne sais pas si Hélios est quand même resté ici pour surveiller que les tagueurs reviennent ou non.

Je m'enroule dans un gilet pour cacher un débardeur que je porte. Il fait encore bien chaud en cette période d'automne. Je descends les marches doucement en les faisant grincer légèrement. Merde, je n'ai pas envie de réveillé quelqu'un.

Une grande forme noire apparaît devant moi. Je sursaute et une lumière se braque sur moi. Et si c'était le cambrioleur. Je vais lui faire regretter d'avoir tagué ça sur la grange et de rentrer chez mes parents comme des voleurs.

Je frappe dans sa partie intime assez fort comme mon père me l'a appris et l'homme grogne.

-Putain Alyssa, ce n'était pas nécessaire ça.

Merde c'était Hélios. Mais en même temps je n'avais pas vu son visage, c'était légitime ce que j'ai fait.

-Mais en même temps ne reste pas dans le noir comme un cambrioleur bordel.

J'allume la lampe près du fauteuil de mon père. Je me tourne vers lui et le vois reprendre ses esprits. J'ai peut-être frappé trop fort. Oupsi.

-Désolé hein et au moins tu auras compris ce que tu auras si tu m'énerves.

Il sourit légèrement et secoue la tête d'un petit rire.

-Et bien je préfère ne jamais retenter l'expérience, si tu le veux bien. Me prendre des coups dans mes parties intimes n'est pas des plus agréables si tu vois ce que je veux dire. Mais si tu veux t'excuser il y a d'autres façons bien plus intéressantes.

J'hausse un sourcil étonné. Il vient vraiment de faire allusion au sexe ? C'est véridique, il est complètement barjo. Je suis toujours sur mes positions que je ne veux pas coucher avec lui. Ou plutôt je ne peux pas. Ça fera trop de problème ensuite.

-Qu'est-ce que tu veux dire exactement ? Parce que ça semble soulever bien des sous entendu cette fameuse phrase.

Il sourit et hausse les épaules.

-C'est comme toi tu l'entends j'ai envie de dire. Chacun à son idéologie de comment il le perçoit.

-Et tu sors ça de qui ? Tu ne peux pas me dire que tu l'as inventé cette phrase, vu ton niveau intellectuel qui n'a pas l'air très élevé.

-Tu veux parier ? Je crois que c'est plutôt moi qui ai plus de capacité intellectuelle. C'est bien moi qui ai trouvé cette phrase et j'en suis fier. Un problème avec ça ?

Je prends place sur le fauteuil de mon père et hausse les épaules. Il ne devrait pas me provoquer car je ferai en sorte de gagner et je n'ai pas de pitié pour mes adversaires.

-Tu vas perdre et rapidement je préfère que tu ne t'humilies un peu plus sur tu l'as déjà été depuis que je suis arrivé.

Il se lève et va chercher je ne sais quoi. Mais qu'est-ce qu'il fait ? Plutôt qu'est-ce qu'il va chercher ?

-On va se départager autour d'un jeu de mémoire. Nous allons vite découvrir qui de nous est le plus intelligent.

Je ris. Comment ne pas résister ? Il pense pouvoir nous départager autour d'un jeu de mémoire ? C'est n'importe quoi mais je vais prendre part. Je n'ai pas grand chose à faire et je sais que je n'arriverai pas à dormir.

-Je ne trouve pas que ça soit la meilleure solution mais pourquoi pas. Après tout, tu as envie de te faire humilier alors je respecte ton choix.

-Ça n'arrive que dans les rêves ça. Je vais te laminer comme pour la peinture.

J'hausse les sourcils et me pince les lèvres.

-Oui bien sûr. Ce n'est pas toi qui a gagné mais passons. Allez commençons pour que je te prouve de qui de nous deux est le meilleur.

Il met les cartes de dos. Je suis plutôt forte à ce genre de jeu. J'analyse, je retiens et hop c'est dans la poche. Le problème c'est que je ne connais pas son niveau à lui, espérons qu'il est nul. Je n'ai pas envie de me faire ridiculiser devant lui. Non plutôt mourir.

-Si je gagne c'est moi qui prends Sucre demain. Si tu gagnes, je te le laisse. Ça te va ?

Et en plus il rajoute un petit enjeu. Ça me plaît beaucoup. J'aime bien ce genre de complicité. Je lâche prise pour ce soir car j'ai besoin de m'amuser mais je ne pourrais pas le laisser entrer dans ma vie. Et puis je ne pense pas en avoir envie. C'est préférable pour nous deux.

-Tu fais ça juste pour m'agacer ? Car tu sais que c'est le cheval que je veux ?

Il sourit et je peux voir que j'ai visé juste. Ça ne va pas m'empêcher de gagner. Je veux Sucre.

-Exact. Ça m'amuse beaucoup de te contrarier. Ça divertit un peu la journée.

Je lève les yeux au ciel. C'est un peu gamin de faire ça mais bon. Je vais gagner alors je ne vois pas où est le problème.