Chapitre 38

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Alyssa

Je m'avance un peu alors qu'Hélios ne semble pas se rendre compte de la bataille intérieure qui se joue en moi.

-Tu peux aller te doucher en première si tu veux. Tu vas tomber malade.

Il me tend des vêtements propres. Qui lui appartient. Je vais porter ses vêtements. À lui.

-Merci. Tu as des vêtements pour toi ?

Il secoue la tête négativement et hausse les épaules.

-Je vais faire sécher mes vêtements et ils seront secs pour demain. Ne t'inquiète pas pour ça.

Je m'engouffre dans la salle de bain en reprenant mon souffle. Je ne m'étais pas rendu compte que face à lui je n'arrive pas à respirer normalement.

J'enlève mes affaires collantes et remplis d'eau et me glisse sous l'eau chaude. Que ça fait du bien. L'eau dégouline sur mon corps gelée mais l'intérieur de moi est bouillant. J'ai envie de lui, bordel et ça m'effraie. J'ai peur de ce que ça pourrait endurer. Je ne devrais même pas le désirer et je me retrouve dans cette situation. Je savais que ça allait mal finir mais pas dans ce sens. Loin de là.

Je finis de me sécher rapidement pour laisser la place à Hélios qui doit être lui aussi gelée. J'enfile ses vêtements qui sont très confortables et sors de la salle de bain. Il n'est vêtu que d'un boxer et son corps m'apparaît. Devant moi. Si sexy et viril. Exactement comme je me l'étais imaginée.

Ses abdos sont bien visibles et je me dois de détourner le regard avant qu'il ne s'en rende compte. Je ne dois pas l'apprécier. Non.

-Tiens. Tu peux y aller, dis-je dans un murmure.

J'essaie de ne pas le regarder et je m'assois sur le lit. Une dizaine de minutes plus tard, il ressort qu'avec son boxer mais différent. Celui-ci est bleu mais ça ne m'empêche pas de ressentir des sensations qui ne devraient pas y être.

Ses yeux rencontrent les miens et me déstabilisent. Je me lève pour essayer d'échapper à son regard inquisiteur. J'entends ses pas s'approcher et ses mains entourent mon visage. Nous ne sommes qu'à quelques millimètres et je perçois pleins d'émotions différentes dans son regard. Du désir, de la frustration et de l'inquiétude.

-Tu me rends fou. Et je n'arrive pas à comprendre pourquoi.

Je suis dans le même état que lui et je suis satisfaite que je ne sois pas la seule. Donc dans le magasin il en avait envie.

Il m'embrasse et pose ses lèvres sur les miennes. Enfin. Elles sont comme je l'ai imaginé. Douce et exigeante. Ses mains agrippent mes joues et approfondit le baiser. Sa langue vient caresser la mienne et je manque de défaillir. Cela fait si longtemps que je n'ai pas embrassé d'homme mais ça n'a pas l'air de le perturber. Mon manque d'expérience. Nous reculons sans cesser de s'embrasser avec urgence.

Je bascule sur le lit et l'attire avec moi. J'entends loin de là l'orage qui fait rage dehors mais je ne m'en préoccupe pas.
Mes mains partent à l'encontre de ses abdos et monsieur grogne. Ça n'a pas l'air de le déplaire vu l'érection impressionnante de son boxer. J'ai envie de le sentir dans ma bouche. De le faire perdre tous les moyens. De le mettre à ma merci.

-Ce n'est que pour une nuit, dis-je d'une voix sifflante.

Je me retiens de jouir sur le champ quand je sens ses mains attraper mon sein droit pour venir pincer mon téton. Il sait y faire.

-Très bien. Ça me convient. Maintenant passons aux choses sérieuses.

Il retire mon tee-shirt qui n'est pas tellement le mien mais le sien et le jette dans la pièce. Je ne porte pas de soutif. Je comptais dormir et ne pas m'envoyer en l'air avec lui. Alors que je suis censé le détester. Sa bouche s'appose sur mon sein et vient le mordiller doucement. Je gémis et me cambre. Contre lui. Sa deuxième main vient à la rencontre de mon sexe trempé pour lui. Il grogne satisfait et mordille mon deuxième sein.

-Tu es trempé pour moi putain.

Je gémis pour toute réponse alors que l'un de ses doigts entre en moi. Un bonheur absolu. Je sais que je devrais arrêter et ne pas coucher avec lui. Mais j'en ai besoin. Nous en avons besoin. Cette tension ne faisait qu'empirer les choses.

Je prends les rênes et le pousse sur le lit. Il est surpris mais me laisse faire. J'embrasse son torse et descends à son boxer. Il n'y a pas que lui qui sait déstabiliser l'autre. Il déglutit quand ma main descend pour retirer son boxer bleu. Son sexe apparaît face à moi. Long, dur et ferme. Je l'attrape un peu tremblante en espérant qu'il ne s'en aperçoive pas. Je n'ai pas beaucoup pratiqué la fellation mais d'après les dires de Jordan, il aimait bien quand je lui faisais. J'espère que ça sera pareil avec lui. Je ne veux pas me ridiculiser.

Ses mains attrapent mon menton et mes yeux rencontrent les siens.

-Ça va aller hein. Aïe confiance en toi, murmure-t-il la voix rauque.

Je prends mon inspiration et hoche la tête. Je reprends son membre dans ma main et pose le bout de ma langue sur son gland. Ses yeux se ferment sous le plaisir. Je m'aventure plus profondément et le prends en bouche. Entièrement. Je ne peux pas totalement le prendre en bouche vu sa grosseur mais de mon autre main je le prends à la base de son sexe. Ma langue s'active sur son sexe et j'accélère mes vas et viens avec ma bouche. Il grogne et l'une de ses mains attrape mes cheveux pour prendre le contrôle. Je le laisse prendre le contrôle.

Il se retire et vient m'embrasser avant de s'écarter. Il se dirige vers son pantalon et cherche quelque chose dans son portefeuille. Il en ressort un petit emballage gris. Oui, il faut se protéger. Même si je prends la pilule, nous pouvons se refiler des MST. Et ce n'est pas ce que j'aimerais avoir.

Il revient vers moi et me porte au milieu du lit et m'allonge sur le dos. Son sexe à l'orée du mien, vient s'enfoncer avec douceur. Je gémis en m'accrochant à ses épaules. Bordel, qu'est-ce que ça fait du bien. Il mordille mon oreille et ses coups de butoir sont rapides. Je vais vite jouir.

Bien sûr que ça ne sera qu'une nuit mais autant en profiter aussi longtemps qu'ont le pourra. Jusqu'à tomber de fatigue.

Un amour un MontaubanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant