Chapitre 43

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Alyssa

Je suis allé voir ma mère. Mais c'était plutôt un prétexte. Sa présence n'a fait que m'énerver et m'émoustiller en même temps. Il n'avait pas à donner son avis sur mes choix. Bordel mais en même temps il est tellement viril que ça m'a fait mouiller ma petite culotte.

Je n'imagine même pas toutes les filles qui ont pu être sur son chemin et ont dû être dans le même état que moi. Je reviens une dizaine de minutes plus tard dans la grange et les retrouve assis sur les cartons. Et bien on voit comment ça travaille ensemble.

-Vous comptez continuer votre incapacité à travailler longtemps ? Dis-je un peu agacé.

Il faut tout faire soi-même. Le regard d'Hélios se pose sur moi et me donne tant envie de l'embrasser. Merde putain je ne devrais pas pensé à ce que ces lèvres pourraient me refaire. Comme l'autre nuit.

Ange saute sur le sol avec un sourire désolé sur le visage. Bon oui au moins semble sincère de n'avoir rien fait comparé à l'autre.

-Désolé on a commencé à parler et ça c'est continuer. On va se rattraper, promis.

-On n'a pas le droit de faire une pause ? Ce n'est pas l'armée ici, je me trompe ? Dit Hélios d'un sourire insolent.

Il me provoque. Il me provoque !  Très bien, il veut jouer, on va jouer.

-Et bien il se pourrait bien que oui. Alors si tu ne veux pas avoir la colère de mon père quand il va apprendre que tu préfères t'amuser à t'asseoir sur des meubles qui coûtent plus cher que ton avenir, tu me diras quand tu cesseras tes enfantillages, dis-je d'un sourire sarcastique.

Son sourire s'agrandit et se lève du carton.

-Oups. Tu n'as aucune preuve si tu me dénonces. C'est ta parole contre la mienne et on a bien vu que ta mère croyait la dernière fois.

Qu'elle.... ! Heureusement que je me maîtrise. Il mériterait bien une bonne gifle bien placée. Mais je sais me contenir et je ne vais pas lui laisser la satisfaction de voir que ça me touche. Peut-être un peu trop.

-Tu sais quoi ? Ça m'est égal mais un jour mes parents se rendront compte que tu n'es qu'un petit connard prétentieux. Et ce jour-là je serai là pour en rigoler.

Bon la je deviens extrêmement méchante contre lui. Je n'aurais peut-être pas dû. Mais en même temps il fait ressortir le pire de moi mais aussi le meilleur. Et je déteste ça ! Ça ne devrait même pas arriver.

-Tu ne fais que m'exciter un peu plus Alyssa. Tes paroles ne me blessent aucunement.

Je rougis et me retourne mal à l'aise. Lui aussi il m'excite mais ça ne doit pas se reproduire bordel. Je dois passer à autre chose et encore moins tomber amoureuse de lui. Ça ne risque pas.

-Faut aller travailler, dis-je d'un marmonnement inaudible.

Il ricane derrière moi et rejoignons Ange qui nous attend sagement dans la chambre scandinave.

***
Je me retrouve allongé sur le lit sans que je ne puisse bouger. Sans pouvoir rien y faire. Et les deux amis de Jordan qui me touchent comme si je leur permettais. Ils m'ont drogué et osé m'humilier de la sorte.

Je tourne mon regard vers Jordan qui se moque de moi et me prend en photo sans aucune once de compassion. Pourquoi me faire ça ? Je croyais qu'on s'aimait ?

Le visage de Jordan se transforme en celui d'Hélios. Lui qui se moque de moi. Non il ne peut pas me faire ça. Pourquoi ? Pourquoi !

***

Je me réveille en sursaut. Et voilà les mêmes cauchemars qui me hantent encore. Dès mon retour de Paris, je compte bien rendre visite à mon médecin pour qu'il me prescrive des médicaments pour calmer mes cauchemars si un peu tant soit peu que ça existe.

Je souffle longuement et me frotte le visage. Je regarde l'heure et voit qu'il n'est que 4h30. Bon et bien il ne me reste plus qu'à descendre pour m'occuper.

Arrivé en bas j'allume la lampe et m'installe sur le canapé avec un livre dans les mains. Les pages se brouillent et mes yeux se referment tout seul.

***
Les bruits de casseroles me réveillent. Je papillonne des yeux doucement et m'habitue au rayon du soleil. Je me frotte les yeux et réajuste mes cheveux dans une couette à peu près potable.

-J'ai essayé de ne pas faire trop de bruit. Désolé chérie.

Ma mère sourit et je l'embrasse sur le front.

-Ne t'inquiète pas maman, ça ne me dérange pas. Tu cuisines quoi ?

-Macaroni au fromage. Comme Hélios les aime tant. C'est son anniversaire aujourd'hui, alors essaie de ne pas être trop désagréable avec lui s'il te plaît. Juste une journée ma chérie.

Son anniversaire ? Je n'étais même pas au courant. Et puis de toute façon ce n'est pas comme si ça m'intéressait. Ça ne devrait pas m'intéresser mais pourtant je suis un peu déçue qu'il ne m'en est pas parler. J'aurais peut-être pu lui acheter un cadeau. Quoi que non ça aurait été bizarre et gênant.

-Je vais essayer d'être aimable pour cette journée. Promis juré.

Elle hoche la tête et me donne une assiette de bacon fumé. J'aime bien qu'elle me prépare des petits déjeuners. Elle fait les meilleures. C'est une des raisons qui me manquent depuis que je suis à Paris.

-Merci maman.

-De rien et bon appétit ma chérie.

Je finis de manger et Hélios apparaît dans le salon, plus beau que jamais. Son jean bleu qui moule ses fesses et ce tee-shirt blanc, qui me laisse apercevoir ses muscles. Que j'ai envie de toucher à nouveau alors qu'il me ferait l'amour. Non je dois arrêter de penser à ça. On ne recouchera pas ensemble. Ça ne fera qu'amplifier nos problèmes. Et attiser notre désir par la même occasion. Ce qui n'est pas une bonne idée, si vous voulez mon avis.

-Hélios ! Bon anniversaire !

Sa bouche forme un plus très sexy et bougonne dans sa barbe.

-Merci madame, mais vous n'étiez pas obligé de le préciser. C'est un jour comme un autre.

-Raconte pas n'importe quoi mon petit. Tiens un petit cadeau de la part de mon mari et moi. J'espère que ça va te plaire. On n'a pas tous les jours 28 ans.

Je vois qu'il est ému même s'il essaye de le cacher. Et je trouve ça très touchant de voir un homme ému devant un cadeau. Je l'observe tandis qu'il l'ouvre et découvre une toute nouvelle montre. Il prend ma mère dans ses bras et lui murmure quelque chose à l'oreille que je pourrais deviner comme un merci.

Tout le monde à sa carapace qui peut se fissurer et j'ai bien l'impression que c'est son jour à lui.

Un amour un MontaubanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant