Chapitre 34

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Hélios

Je ne peux pas m'empêcher de la regarder de temps en temps. La robe qu'elle porte ne peut être que pour narguer le diable. Comment une robe si simple, peut devenir si incandescente sur elle. Bon je ne dois pas être obsédé par elle. Non ce n'est pas comme si on a failli s'embrasser deux fois et que si on ne nous avait pas interrompus je l'aurait embrassé. Découvrir qu'elle goût ont ses lèvres.

Je ne dois pas être intéressé par cette femme. Déjà de un, parce qu'elle est la fille de mon patron, de deux, car je la déteste et qu'elle fait sa princesse ici, et de trois car elle va bientôt repartir pour Paris et ne veut pas rester ici. Donc il n'y aurait aucun avenir possible entre nous.

J'appréhende un peu le voyage quand on va aller à Toulouse pour faire la commande des meubles qu'on va avoir besoin. Nous ne serons que tous les deux, hors d'ici et je ne sais pas comment ça va se passer. Nous n'avons pas encore fixé de date mais je pense que ça va arriver d'ici les prochains jours.

Je souffle et me passe une main sur le visage. Le repas vient de se terminer et Alyssa et Jenny sont en pleine discussion sur la décoration ou je ne sais pas de quoi. J'avoue que ça ne m'intéresse pas des masses.

-On va dehors fumer une petite cigarette après cette longue journée, me propose Ange une main sur mon épaule.

Je ne fume que très rarement car ce n'est pas quelque chose dont j'ai essentiellement besoin. Mais quand il me propose de décompresser un peu, j'accepte. Et là je vais en avoir besoin. Je dois relâcher cette tension qui plane sur moi depuis ces derniers jours. Et je ne comprends pas pourquoi je la désire. Elle. Ce n'ai pas mon style de femme habituellement. Pas brune et petite. Non, bordel. C'est même l'exact opposé.

Nous sortons dehors et je respire l'air frais tandis que j'attrape la cigarette qu'il me tend. Lui est un plus grand consommateur de cigarette mais il essaie de baisser petit à petit sa prise. Et ce n'est pas facile pour lui, je le vois bien. Heureusement que je ne suis pas accro moi aussi. Sinon ça craindrait.

-Ça va ? Me demande Ange qui me tire de mes pensées.

-Oui ça va. Un peu fatiguée de cette longue journée, je ne dirais pas non pour une femme dans mon lit ce soir aussi.

Il s'esclaffe et tire une taffe.

-Tu n'as qu'à te réfugier dans le bar en ville, il y a souvent des belles femmes qui peuvent satisfaire de loin tes besoins.

-Y aurait-il une femme avec laquelle tu n'as pas couché dans ce bar ?

Je me pince les lèvres pour retenir mon rire. Avant de rencontrer Jenny, c'était un vrai Don Juan. Et il en a brisé des petits cœurs.

-Et bien ça je n'en sais rien. Ça fait bien longtemps que je n'ai pas mis les pieds dans le bar. Jenny me suffit.

J'acquiesce un sourire. Ils se sont bien trouvés les deux. Il en a de la chance mais même si je voulais construire une famille, je n'ai pas encore eu la flamme avec une femme. Et je ne sais même pas si ça arrivera un jour.

Et peut-être qu'avec Alyssa se serait possible. Non je ne peux pas imaginer ça bordel. Je suis complètement timbré de désirer une femme comme elle.

-Moi je n'ai pas encore la femme comme Jenny avec toi.

-Tu vas la trouver. Et qui c'est ? Peut-être qu'elle n'est pas si loin que tu ne le penses.

Il ne me regarde pas tandis qu'il prend une énième bouffée de cigarette mais il doit penser à Alyssa. Il doit lui aussi vouloir qu'il se passe quelque chose entre elle et moi. Ça ne sera malheureusement pas possible pour lui.

-Ça m'étonnerait et puis tu peux garder tes sous entendu pour toi. Si tu penses à la personne que je pense, tu peux rêver.

Il rit et je tire une nouvelle taffe.

-Si tu y as pensé sans que je dise quelque chose ou quelqu'un c'est que ça veut tout dire. Tu peux me l'avouer non ?

-Je ne vois pas ce qu'il y a à dire. C'est toi qui fais des suppositions qui n'a aucun rapport et qui n'arrivera jamais.

Il hausse les épaules, pas convaincu mais est-ce que je le suis moi même ? Ça je ne sais pas. Je sais juste que ça serait beaucoup trop de problèmes si je venais un jour à sympathiser avec elle. Mais ça n'arrivera pas bien sûr.

Ils finissent par partir. J'ai besoin d'aller dans un bar. Et peut-être que je passerai la nuit avec quelqu'un. Il faut décompresser après tout ça. Cette tension chaque année après la mort de mes parents je dois me sortir tout ça de la tête.

Je prends une bière et une femme arrivé rapidement vers moi. Blonde, et assez mignonne. Elle me sourit. Très très mignonne.

-Tu t'appelles comment ? Dis-je alors qu'elle s'installe en posant sa main sur ma cuisse.

Bon ça m'a l'air d'être très clair. Mon sexe pulse dans mes vêtements. Elle sourit mielleusement et remonte sa main lentement.

-Les prénoms ne sont pas très nécessaires pour ce qu'on va faire.

-C'est vrai ? On va chez toi ?

-J'ai une chambre dans l'hôtel juste en face. Ça te va ?

J'hoche la tête et l'entraîne dehors. Je l'embrasse et on atteint rapidement sa chambre. Je la déshabille mais face à elle je n'ai plus envie. Pas à cause de son corps. Non, juste une autre personne me vient à l'esprit et je n'arrive pas à me la sortir de la tête. Même jusqu'ici elle viendra me faire perdre la tête.

Je ne peux pas continuer, et puis ça ne serait pas du respect pour elle.

-Je suis désolé. Je ne peux pas.

Et je m'enfuis comme un lâche. Finalement on a bien fait d'aller dans sa chambre. Merde pourquoi je me suis mise à pensée à Alyssa. Maintenant alors que j'étais face à une autre femme. Pourquoi je me suis imaginé que ça pouvait être elle ? Que j'avais envie avec elle ?

Je suis complètement timbrée. Faut que je me fasse soigner. Jamais je ne la désirerais et à force de traîner avec elle ça doit être à cause de ça.

Un amour un MontaubanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant