Chapitre 22

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Charlie et Gabe s'embrassaient. Enfin. Il semblait que Charlie reprenait enfin son souffle. Une respiration longtemps retenue. Les lèvres de Gabe dévoraient les siennes, mais ses mains, crispées sur ses hanches et son cou, laissaient deviner une retenue frustrante.

Pendant un moment, Charlie fut privée de souffle, ses omoplates collées au mur alors que Gabe se pressait contre elle. Sa chaleur et sa puissance la submergeait quand sa large main se referma sur sa nuque. Une prison consentie qu'elle accueillait volontiers.

Une main soulevait sa cuisse gauche, cherchant la position parfaite entre ses jambes. Ce geste simple révélait l'expérience de Gabe et l'intensité de son désir pour elle.

Gabe plaqua sa bouche contre la sienne. Encore et encore. Le désir, qui avait tourmenté leur corps depuis des semaines, prenait enfin le dessus. Charlie s'agrippa à lui, enfonçant ses doigts dans ses boucles indisciplinées, enserrant ses hanches contre ses jambes. Elle entrouvrit les lèvres pour laisser échapper un soupir de soulagement, autorisant la langue de Gabe à jouer avec la sienne.

Son odeur, son parfum, ses mains chaudes la maintenaient captive. Un son rauque s'échappa des lèvres de Charlie, qu'elle avait été incapable de retenir. Les doigts de Gabe se pressèrent contre son cou, plus avides, volant chaque respiration à la jeune femme. Elle l'entendit gémir à son tour. Haletants, ils se mordaient mutuellement les lèvres, incapables d'explorer complètement l'autre.

Les ongles de Charlie s'enfoncèrent dans la chemise de Gabe, l'invitant à se rapprocher davantage. Lorsqu'elle prit conscience de son érection contre ses cuisses, elle crut perdre la tête. Un frisson parcourut son estomac. La bouche de Gabe étouffa sa plainte. Leur désir ne faisait que croître, surtout lorsque sa main remonta le long de sa taille, effleurant le sein de la jeune femme, avant de s'arrêter au col de son t-shirt. Il interrompit leur baiser et se recula légèrement pour contempler les yeux de Charlie. Les siens étaient sombres, malgré leur teinte profonde, à moitié cachés par ses cils. Sa bouche était rouge de morsures.

Charlie sentit deux doigts glisser sous sa manche, faisant tomber le tissu de son t-shirt le long de son épaule, révélant la partie gauche de sa poitrine. À moitié nue au milieu d'un couloir lors d'une fête, l'air frais caressa sa poitrine dénudée, faisant dresser ses tétons de manière provocante. Gabe referma sa main dessus, caressant son sein, faisant durcir le bout sous des cercles rapides du pouce. Charlie retenait son souffle, la tête basculée en arrière, submergée par le désir.

Les yeux de Gabe remontèrent jusqu'au visage rosi de Charlie.

«Ça te plaît, petite étoile ?» murmura-t-il en contemplant ses lèvres. «Tu aimes sentir mes mains sur toi ?»

«Putain, oui.»

«Ou...» continua-t-il. «Ou bien celles d'un autre homme feraient l'affaire ?»

Charlie mit quelques instants à saisir la portée de ces mots, mais quand ils atteignirent leur cible, elle en ressentit toute la violence. Furieuse, elle se sépara de lui, ses mains quittant ses cheveux pour remonter son t-shirt et couvrir sa poitrine.

«Va te faire foutre !» aboya-t-elle en tentant de le repousser.

En réaction, Gabe accentua la pression de son bas-ventre sur elle et saisit ses poignets pour empêcher ses petits poings, déjà fermés, de s'abattre sur lui.

«C'est qui ce putain de Alex ?»

Malgré sa colère évidente, Gabe était toujours excité, sa virilité provoquant Charlie, incitant son corps à entrer en guerre avec sa tête.

Untitled [Mature] {EN COURS}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant