6 : cauchemar

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- Maman tu es là ?

J'enlevai mes chaussures, un sourire au coin des lèvres.

- J'ai terminé les cours plus tôt !

Je n'entendis aucune réponse, j'en déduis qu'elle était dans le jardin ou sûrement au téléphone.

Je partis dans la cuisine pour me servir un verre de jus d'orange, aujourd'hui j'avais reçu la note d'un de mes concours de mathématiques. J'avais toujours eu de bons résultats et mes professeurs me poussaient à aller plus loin, à me dépasser, chose que j'appréciais. J'avais l'impression de pouvoir être fière, c'était une réussite, une chose pour laquelle je pouvais me féliciter. C'était vraiment agréable de voir de la fierté dans les yeux de ses parents.

Je bus ma boisson et sortis de la cuisine pour rejoindre le salon.

- Maman ?

Elle n'était pas ici, je me penchai pour observer le jardin à travers la fenêtre mais rien.

Peut-être qu'elle était sorti.

Je montai tout de même à l'étage et traversai le couloir jusqu'à la chambre parentale. J'attrapai la poignée et ouvris la porte, enjouée à l'idée de lui raconter ma journée.

- Maman ! Tu devineras jam-

Maman était là, à genoux devant la table de chevet, elle m'offrait son dos.

- Qu'est-ce que tu fais ?

Elle sursauta et fit volte-face, les yeux ahuris.

- Toi qu'est-ce que tu fais là, tu n'es pas en cours ??

- Heu... J'ai fini plus tôt.

Elle cachait quelque chose derrière elle et se grattait vivement le nez, elle m'avait l'air complètement paniquée.

- Ça va ??

- Sors s'il-te-plaît, je... J'allais me changer.

Son comportement était anormal, je ne l'avais jamais vue aussi suspecte.

- Tu es sûre que-

- Sors !

Son cri me paralysa, elle n'était jamais sur la défensive, je pouvais presque apercevoir de la rage dans ses yeux.

Maman...

Je m'avançai, je ne voulais pas la laisser comme ça, peut-être qu'elle était malade.

- Ne commence pas Avery !

- Je voulais juste te dire que j'ai eu 97/100 à-

- Pas tout de suite !! Je m'en fous !

Ses paroles me prirent de court, comme un vilain coup de poing.

- Qu'est-ce qui t'arrive..?

Ma voix était basse, comme étouffée par l'angoisse.

Elle s'agita.

- Arrête d'insister je ne suis pas d'humeur ! Dégage de là !

Dans la précipitation, elle se releva et battu des bras, ahurie, ce qui fit tomber le contenu du chevet.

Quand mon regard s'écrasa au sol, c'était tout mon monde qui s'effondrait, comme un mauvais cauchemar que l'on venait de m'éclater au visage.

Mes yeux s'écarquillèrent et mon cœur bondit si fort que mon souffle se coupa.

De la poudre blanche au sol, un pochon d'herbe étalé sur la parquet.

My dear humanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant