13: illusion

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Respire...

Je voulais pleurer, me vider de ce stress, pouvoir respirer, ouvrir les yeux et prendre en flagrant délit la personne qui venait d'entrer discrètement.

Le bruit des feuilles qu'on tournait m'écorchait les oreilles, la respiration continuait d'approcher jusqu'à se retrouver tout près... Tellement près que l'individu prit place dans le fauteuil, juste en face de moi.

Je retenais une larme pour ne pas me faire prendre. Je tremblais légèrement et la personne face à moi sembla le remarquer car plus un bruit ne perça le silence.

Merde.

Merde...

— Avery ?

Une voix douce et chuchotée, une voix masculine que je reconnue.

Papa...

J'ouvris les yeux, le coeur battant la chamade.

Qu'est-ce qu'il fait ici ??

Bon sang ce qu'il m'avait manqué...

Il me sourit tendrement tandis que je lui sautai dans les bras.

Il m'enlaça à son tour, son odeur me fit un bien fou, elle m'apaisait tellement...

— Qu'est-ce que tu fais là ??

Je pleurais à chaudes larmes, je ne pouvais plus me contenir, pas après l'avoir retrouvé autre part que derrière des barreaux.

— Tu me manquais ma puce... Tu avais besoin de moi, je l'ai ressenti...

— Je t'aime tellement... Si tu savais comme je suis horrible... J'ai fait quelque chose dont tu ne serais pas fier...

— C'est pas grave ma grande, on en parlera plus tard.

Je le serrai davantage dans mes bras, jusqu'à bientôt l'étouffer de chagrin.

— Avery...

— Tu me manques...

— Avery qu'est-ce tu fais ?

Je reculais légèrement mon visage du sien et quelle fut l'horreur que je me mis à ressentir quand j'aperçus Ivoir, le teint pâle.

Bordel qu'est-ce qu'il se passe ??

— Je... Qu'est-ce que tu fous là ??

Il me regarda avec méfiance.

— Tu pleures, ça va ?

J'essuyai mes larmes et me rendis compte que mes mains étaient posées sur ses épaules et que...

C'est pas possible !!

J'étais à califourchon sur lui.

Je baissai les yeux sur le faible espace qui nous séparait et remarquai le livre.

Je croyais avoir rêvé...

Je me levai précipitamment avant de me passer les mains dans les cheveux.

Ce n'est pas possible...

Il me regarda, le regard inquiet, c'était bien la première que je percevais ça chez lui.

— Il est quelle heure ??

— Minuit et quelques, dit-il tout bas, comme si il était coupable.

— Tu fous quoi ici ??

Il se prit le visage entre les mains.

— Tu faisais un cauchemar ?? Tu t'es précipitée sur moi en pleurant...

My dear humanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant