7: Rétablissement

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Avery:

Mon crâne tambourinait, c'était vraiment désagréable, j'avais l'impression que tout résonnait autour de moi.

Je me sentais épuisée, comme si j'avais nagé durant des heures, mon corps était si lourd...

- Elle est remontée à 36,6 mais n'oubliez pas qu'elle était à 34°C, elle va avoir besoin de repos.

- Elle pourra sortir quand ?

- Elle passera la nuit ici et si tout va bien demain elle sera à nouveau libre.

Des bribes de conversation arrivèrent à mes oreilles mais je n'arrivais pas à me concentrer entièrement dessus.

Je sentis quelque chose se poser sur mon front, comme... Une main. Je ne savais pas où j'étais ni pourquoi alors je fis de mon mieux pour ouvrir les yeux. Je mis quelques instants à m'acclimater à la lumière aveuglante.

- Avery tu m'entends ?

Je regardai les alentours et aperçus l'infirmière d'hier penchée au dessus de moi.

Je hochai doucement la tête, encore à moitié endormie.

- Tu es as l'infirmerie, tu sais pourquoi tu es là ?

Je cherchai mes souvenirs, la manière dont j'avais bien pu m'endormir, mais tout ce dont je me souvenais était avoir été sur le toit et pleuré durant un long moment.

- Pas vraiment...

-Tu as passé la nuit sur le toit, Ivoir et Jace t'ont retrouvée ce matin, tu étais en pleine hypothermie.

Mon regard se posa sur ma main frêle que j'avais du mal à faire bouger et sur l'aiguille plantée dans ma peau.

Une hypothermie ??

Comment avais je pu m'endormir dans un froid aussi hivernale ?

- Tu m'expliques ce qui t'est passé par la tête ??

Surprise par ce ton rude, je tournai la tête et remarquai qu'Ivoir avait le visage plus fermé que d'habitude, comme si il était agacé.

- De quoi ?

Il se leva de sa chaise pour approcher du lit, la mâchoire crispée.

- Aller sur le toit en plein milieu de la nuit et y rester sans prévenir personne, en short alors qu'il fait -5 ! Tu trouves ça normal ??

Ma gorge se noua, j'avais ce sentiment désagréable de honte qui envahit mon estomac.

- Je vois pas ce que ça peut te faire.

Je n'osais plus le regarder, je savais qu'il était une bombe à retardement, je l'avais compris quand il m'avait accusée de ce que je ne suis pas sans aucune raison.

- Non c'est vrai je m'en branle tu fais ce que tu veux de ta vie mais sache que j'ai pas le droit de te perdre ! Si tu crèves moi aussi ! La cour n'acceptera pas que je laisse mon humaine faire de telles choses, si ça s'apprend crois moi on est dans la merde.

Il n'était qu'un égoïste, j'avais failli mourir de froid et tout ce qu'il trouvait à dire était qu'il allait faire mauvaise impression.

Quel con.

Je ne voyais vraiment pas comment il était censé m'aider.

Je fixai la couverture, incapable de lui hurler ce que j'avais sur le cœur, je n'en avais pas la force.

Il inspira avant de se passer une main sur le visage. Il reprit la parole, cette fois plus calme.

- Pourquoi t'as été là-bas ?

My dear humanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant