4:La rencontre

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Mon sang se glaça quand sa voix rauque m'atteignit.

Garde ton calme...

Pitié garde ton calme...

Des pas approchèrent dans mon dos alors je me tournai pour lui faire face.

Je savais que j'allais craquer à un moment où à un autre mais je ne devais pas lui montrer mes faiblesses, il pourrait s'en servir comme les autres l'ont fait.

- Pourquoi tu pleures ?

Malgré sa question, il ne semblait pas vraiment s'en préoccuper, c'était plus comme une simple formalité dont il se foutait pas mal.

Je n'arrivais pas à le regarder dans les yeux, son regard dégageait quelque chose que j'étais incapable d'expliquer.

- T'es muette ?

Son ton froid ne me disait rien qui vaille...

J'avais la ferme impression que quelque chose n'allait pas, peut-être dans mon corps ? Ou bien était-ce l'atmosphère ?

- Je vois, soupira-t-il.

Il recula tout en me détaillant afin de s'assoir sur le rebord du lit.

Je n'osais pas bouger, j'étais tellement mal à l'aise... Je me retenais de pleurer, de hurler que je ne voulais plus vivre ce que je me devais de supporter.

- Tu sais ce que je suis ?

Doucement, je fis non de la tête tout en prenant soin de l'éviter. Je fixais mes mains qui n'arrêtaient pas de trembler.

- Personne ne t'a expliqué...

Il sembla agacer par cette constatation, ce qui ne fit qu'augmenter mon angoisse.

- Bon alors, tu vas devoir m'écouter et surtout me croire.

Il se pencha en avant, les coudes sur les cuisses.

- Regarde-moi.

Je n'osais pas, si il se mettait à briller... Je n'avais pas envie de lui donner ma main.

- Avery regarde-moi.

Mon prénom dans sa bouche ressemblait à du poison, j'en fus couverte de chair de poule.

En comprenant que je ne l'écouterai pas, il prit une inspiration et se leva.

Mon pouls accélèra quand je compris qu'il s'approchait de moi.

- Tu as été entraînée par des hommes que tu ne connais pas, pas vrai ? Ils se sont servis de toi et tu as choisi la pillule rouge.

Comment savait-il ?

- Tu vas mal et j'ignore pourquoi mais mon rôle c'est de t'aider.

Je relevai le visage et croisai enfin ses yeux vide et... Vairons.

- Je... je ne comprends pas...

- Je commençais à croire que tu savais pas parler.

Il incurva la tête sur le côté pour mieux m'analyser et ses sourcils se froncèrent.

- Les hommes qui t'ont manipulée sont des Angeleurs, des créatures obscures qui se servent de la souffrance de leur victime pour devenir plus fort.

Mon ventre se tordit, j'étais plongée dans l'incompréhension.

Était-il fou ?

- Ici tu es en sécurité, nous sommes des anges, le contraire de ceux qui t'ont enlevée, tu seras mon humaine et je vais devoir te sauver.

My dear humanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant