9: Donovan

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TW : ( voir fin du chapitre pour le spoiler des TW)

Avery:

Je finissais de me brosser les cheveux, je ne savais pas où j'avais trouvé la force pour prendre une douche brûlante et m'habiller mais je l'avais fait. J'étais dans mes pires états depuis des jours et l'heure du déjeuner qui approchait avait fini par me convaincre que je devais sortir du lit.

J'avais tout de même un teint de cadavre et les lèvres gercées mais je ne m'en préoccupais plus, j'avais bien trop mal pour m'en soucier.

Je passai la brosse une dernière fois dans mes cheveux et pris une grande inspiration quand on toqua à la porte de la salle de bains.

— J'arrive.

Je n'étais pas rassurée à l'idée de me retrouver parmi tout un tas de gens, peut-être même d'anges mais je devais le faire alors j'ouvris le battant.

Ivoir n'eut pas besoin de parler pour que je comprenne ce qu'il faisait là alors on sortit de la chambre et traversa le couloir.

Je ralentissais à mesure qu'on approchait de la salle à manger, mon estomac était en vrac, un peu douloureux... Je retenais mon souffle, les yeux baissés sur mes chaussures tachées par le sang du monstre, ou peut-être le mien.

Nous nous arrêtâmes devant une double porte que le blond ouvra sans grande conviction.

Dès que l'on mit un pied dans la pièce, un brouhaha me percuta. Il y avait du monde partout, aux tables, au buffet, près des fenêtres... Je me sentais comme une tâche au milieu d'un t-shirt immaculé, je n'étais pas à ma place.

Ivoir me regarda du coin de l'œil.

— Ça va ? T'as l'air crispée.

— Ce sont tous des anges ?

— Plus de la moitié oui, le reste se sont leurs humains.

Me dire que j'étais entourée d'anges et de personnes aussi mal en point que moi me paraissait complètement fou.

Je sentis quelqu'un approcher mais je n'osais pas relever la tête, j'étais bien trop concentrée sur mes mains.

— Ivoir tu me sauves ! Gabriel me fait la misère pour avoir des frites alors qu'il y en a plus, j'ai envie de l'étriper.

J'avais l'impression de connaître cette voix, je jetai un coup d'œil et fus rassurée en constatant qu'il s'agissait de Jace.

Il me remarqua et m'offrit un sourire poli.

— Tu aimes les enfants ?

Je fronçai les sourcils, sa question était si crue que je n'en comprenais pas vraiment l'utilité.

— Heu oui ?

— Parfait alors-

Ivoir le coupa dans son élan en lui prenant l'épaule.

— Laisse la elle n'est pas baby-sitter, tu vas devoir le gérer tout seul.

L'enthousiasme du brun s'envola.

— Il va encore pleurer... Se plaignit il.

— Je crois que c'est déjà le cas.

Jace se retourna, ahuri avant de pester et de vivement parcourir la salle.

Je me tournai vers le blond dont le rictus moqueur partit aussi vite qu'il était venu.

Il me regarda et comprit.

— Son humain a cinq ans, c'est la première fois qu'il doit s'occuper d'un enfant.

Cinq ans... Qu'est-ce qu'il pouvait bien avoir vécu de si dur à cet âge là ?

My dear humanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant