[xɪ.ᴀᴠᴇᴜx]🏔️

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PUBLIÉE LE : 25/10/2023
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PDV LUCAS
17 Février 1869.

Il y avait déjà quinze jours que Baptiste conversait, flânait, et reposait son corps à mes côtés. Assurément, nous avions toujours échangé des mots, mais l'atmosphère entre nous s'était progressivement réchauffée. Que ce fussent des gestes tendres, des caresses, des baisers chastement posés sur la joue, ou même des effleurements, tout s'enchaînait.

Sa voix, ô mon Dieu, sa voix, elle était d'une exquise mélodie, et son physique, je désirais ardemment l'embrasser. En outre, il m'offrait une vue dégagée de son torse nu et de ses muscles. J'éprouvais l'envie de lui confesser tout, afin d'enfin pouvoir goûter à ses lèvres et embrasser son être tout entier.

Mais j'étais trop timide enfin ce n'était pas seulement la timidité. La crainte de nous voir surpris par autrui planait également. Pourtant, une voix intérieure m'incitait à passer à l'acte. Je tentais de lui résister, en vain. Mon père était absent et l'amour était là alors je l'embrassa.

Ce geste le surprit sur le moment, mais je vis un sourire se dessiner sur son visage après quelques instants, signe qu'il savourait lui aussi l'instant. Il posa une main dans mes cheveux et une autre sur ma taille. Ce baiser était une explosion de saveurs, et cela était merveilleux.

Prompte fut l'évolution de cette étreinte, lorsque Baptiste sollicita humblement l'entrée, afin que nos langues se mêle en mordant ma lèvre, tandis que je parcourais de mes mains le noble galbe de son torse.

- Je ne pourrais guère résister à votre charme davantage. Lui annonçais-je.

- Comment ? Vous sous-entendez que...?

- Moi, c'est Lucas, et tu peux mettre de côté ces formes de politesse, car je t'aime, imbécile !

Je reconquis l'accès à ses lèvres et il commença à explorer mon corps avec ses mains sous mon pourpoint, qu'il ôta promptement. Poursuivant ses baisers, il descendit vers mon cou où il y laissa une empreinte. L'envie de, moi aussi, le marquer de mes crocs m'envahit, mais à ce moment précis, la porte s'ouvrit.

Je n'avais pas eu le loisir de réagir, et aperçus une personne drapée d'une cape, capuchonnée, vêtue de vert et arborant de longs cheveux. Serait-ce... Oh non !

Pendant ce temps, Baptiste poursuivait ses baisers sur mon torse, totalement inconscient de la situation, tandis que j'essayais en vain de lui faire comprendre.

- Ba..ahh~pt !

- Oh, mille excuses, t'ai-je blessé ?! S'inquiète-t-il.

- Non, je..

Par les cieux, c'est si exquis. Pourquoi suis-je condamné à des ennuis perpétuels ? C'est une véritable calamité.

- Te sens-tu bien ? Me demanda t'il me voyant trembler.

- Je viens de voir la fille de ma belle-mère nous observer. Compte tenu de son caractère et de son désir ardent de m'épouser, chose impossible, elle met tout en œuvre pour ruiner ma vie ainsi que celles de ceux avec qui je m'entoure. Dis-je en baissant ma tête.

- Et qui la croira, hein ? Peut-être ton père, mais franchement, je ne veux pas être cruel, mais ton père n'a pas la perspicacité nécessaire pour remarquer que je ne suis pas le fils des Alberta, mais un simple valet. Alors, croire en de telles inepties. Dit-il en riant.

- Mais c'est justement là le souci !

- Tu vois, Lucas, c'est précisément ce qui pose problème avec toi. Nous étions en paix, et c'est toi qui gâche tout.

- Tu as prononcé mon nom !

- Hein ?

- Tu as dit Lucas !

- N'importe quoi !

- Tu as dit Lucas, tu as dit Lucas !

- Nan.

- Arrête de te mentir à toi-même et avoue-moi que tu m'aimes aussi. C'est si complexe.

- Oui, je t'aime, Lucas... Murmure-t-il.

- Quoi ?

- Je t'aime Lucas.

- J'ai mal entendu tu peux répéter ?

- Je t'aime, Lucas !

- Encore une fois vas-y !

- Il y a déjà treize années que je travaille à ton service, que je te vois chaque jour. Je pense à toi, même en ton absence, Tu me paraissait beau dès le moment où ton père me présenta pour devenir ton valet. Je connais maintes détails de ta vie par cœur, car j'apprécie découvrir davantage à votre sujet. À chaque fois que tu m'as souri, remercié ou offert des présents, j'étais pris de panique, car ton visage insouciant me fait perdre la tête. Crois tu que je ne t'observe pas ? Permet moi de te le dire maintenant, j'ai lu ton carnet l'année dernière, dissimulé dans le tiroir inférieur de ton bureau. Je ne savais pas qu'un individu me surveillait en secret. Souhaites-tu que je te rappelle un passage, bien sûr que tu le veux ! Baptiste passais dans le corridor en apportant mes plats du midi, ses cheveux brillaient, ses yeux était d'une sensualité inégalée et je pouvais discerner à travers sa chemise mal boutonnée, son torse d'une teinte semblable au caramel, que j'avais grand désir de toucher. Franchement, mon cher Lucas, tu devrais envisager une carrière d'écrivain. Oh, et il y a eu ces moments, en fait, ces nombreux moments où vous me fixiez pendant des heures alors que je rangeais votre chambre. Voilà, c'est pourquoi j'éprouve des sentiments ardents pour vous. Je crois avoir tout dit. Lâche t'il d'un seul coup me laissant bouche bée.

- Lucaaassss !! S'écria une femme d'une voix prolixe et agaçante.

- Quoi...Soupirai-je.

- Le roi t'attend ! Dit-elle en s'éloignant, laissant résonner son rire à travers le couloir.

- Avant que je ne parte...

- Oui ? Dit-il, un sourire aux lèvres, attendant ma réponse.

- Je voulais te signifier que moi aussi, je te trouve séduisant, et je ne saurais énumérer toutes les louanges possibles. Je t'apprécie énormément, et ta présence durant une période difficile de ma vie m'a grandement soutenu. Tu m'as fait sourire, rire et bien plus encore. Tu es un jeune homme exceptionnel, et je t'aime tel que tu es. Reste fidèle à toi-même, sans jamais te laisser influencer. Moi aussi, je t'aime.

Sur cette dernière note, nous échangeâmes un baiser, et cette fois, je m'appliquai à le marquer, même si ce n'était pas aussi intense que lui. Il grogna légèrement, ce qui m'arracha un rire, mais je dus interrompre ce moment pour rejoindre mon père.

Ce fut la pire idée du siècle. À mon arrivée, on me fit asseoir sur une des chaises de sa chambre, maintenu fermement par deux gardes. Mon père était au courant, car cet peste lui avait dit. Je m'agitais dans tous les sens pour tenter de me libérer, tandis que j'entendais mon père crier, même si je n'écoutais pas un traître mot de ce qu'il disait. Puis, un bruit vint de l'extérieur, attirant l'attention de tous me permettant de me libérer.

Je courus alors dans le corridor, dévalant les escaliers à toute vitesse, enfonçai la porte de ma chambre, mais il était trop tard. Mon soleil, celui qui insufflait l'espoir dans ma vie, avait déjà été emporté. Une larme roula sur ma joue, et je m'agenouilla, accablé par cette nouvelle tragédie.
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✨BONJOUR OU BONSOIR✨

Mdr, je sens déjà les commentaires de deux personnes en particulier arriver.

IL EST OÙ LE LEMON !!!

🤣🤣🤣

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DEATHBURG // LOCKZIEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant