Hair -Sewis-

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Lewis se posait des questions. A quoi cela ressemblait-il d'être amoureux ? L'était-il lui même ? Mais si oui, de qui ?

Lorsqu'il avait demandé à sa mère, elle lui avait répondu qu'il saura car c'est un sentiment très agréable. Mais aujourd'hui, le jour de ses 17 ans, il n'avait toujours aucune idée de ce que ça signifiait.

Il se demandait si c'était ce qu'il ressentait quand il était avec Nico. Après tout, ils se connaissaient depuis si longtemps, comment savoir si c'était le cas ou non ? Il avait bien observé Nico. Lui qui avait déjà eu plusieurs copines, il lui donnait de temps à autre des conseils. Lewis écoutait, mais ne mettais jamais en application ce que lui enseignait son ami.

Il y avait Nico, avec qui il s'entendait comme si c'était son frère, et puis il y en avait un autre. Pourquoi pas UNE autre ? Il se posait la questions des fois mais ne trouvait jamais la réponse. En attendant, ce deuxième jeune garçon lui procurait des sensations comme jamais il n'avait ressenti. Au début, Lewis ne pensait pas que c'était de l'amour. Au début, il croyait que c'était les sensations d'après la course qui se manifestaient quand ce jeune allemand lui parlait. Après tout, c'était un rival comme un autre et il ne le voyait que lors des courses de karting.

Il avait tout de même fait part à son meilleur ami de ce qu'il ressentait à l'égard de ce jeune homme. Il s'était efforcé de décrire le plus précisément ses sensations et fut d'autant plus surpris quand son ami lui expliqua que ça correspondait justement à de l'amour. De l'amour ? Non, ce n'était pas possible.

Alors Nico eut une idée. Sans prévenir, il embrassa son ami anglais.

- Comme ça, si un jour tu l'embrasse ton allemand, tu pourras voir la différence se justifia-t-il.

Lewis quand à lui était totalement perdu. Il se demandait si effectivement, son meilleur ami avait raison, ou si au contraire, il ressentait plus des choses pour Nico que pour son allemand. Ça partait d'une si bonne intention, pourtant, en embrassant de la sorte Lewis, Nico de fit que renforcer les doutes déjà en lui.

Ils n'en reparlèrent jamais. Ils grandirent et Lewis fut l'expérience d'avoir à son tour une première copine. A vrai dire, lorsqu'il était avec elle, il ne ressentait ni ce que lui avait décrit Nico, ni ce dont lui avait parlé sa mère. Il se surprit même à ne pas être aussi triste que ce qu'il ne devrait quand elle décida de mettre un terme à leur relation.



Les années continuèrent à passer et toujours pas la moindre trace d'un quelconque « amour ». Enfin si. Il avait retrouvé l'allemand de sa jeunesse dans les catégories supérieures et courrait aujourd'hui contre lui en Formule 1. Ce sentiment n'avait jamais vraiment disparu. Toujours encré en lui, il menaçait de ressurgir à chaque fois qu'ils discutaient. Il s'efforçait de le laisser de côté, toujours pas décidé à lui faire face.


Sebastian. Ce fameux allemand avait pour nom Sebastian Vettel.






Sebastian se dirigeait d'un pas décidé vers la chambre de son rival anglais. Le lendemain avait lieu une réunion de la FIA sur un nouveau changement de règles et il voulait l'avis de Lewis à ce sujet. La soirée était déjà bien entamée et il espérait que le pilote Mercedes soit encore réveillé. Avant de frapper à sa porte, il entendit de la musique s'échapper de la chambre. Il se fit la réflexion que son ami en écoutait en permanence. La musique constituait une part entière de Lewis et Sebastian était y très attaché. Ensemble, ils pouvaient débattre sur tel ou tel morceau pendant des heures sans jamais se lacer.

Il sortit de ses pensées et frappa doucement à la porte qui lui faisait face. Il entendit la musique perdre de son volume et quelques secondes plus tard, la porte lui fut ouverte. Ce à quoi il ne s'attendait pas c'est justement à Lewis. Ce dernier était torse nu et avait détaché ses cheveux. Visiblement, lui non plus ne s'attendait pas à avoir de la visite.

- Oh, entre Seb.

Il s'effaça pour laisser son ami entrer et referma la porte derrière lui. Sebastian jeta un rapide coup d'œil autour de lui. Le sol était jonché de produits à cheveux et d'instruments sans doutes utiles à la coiffure.

- Je ne t'avait jamais vu les cheveux entièrement détachés, constata-t-il

-Je suis en train de refaire mes tresses, j'en avait marre du blond et puis il était trop long de toutes façons.

D'un geste plutôt naturel, l'Allemand passa sa main dans les cheveux de son ami en riant doucement.

- Ça te vas bien aussi comme ça.

Une fois de plus, Lewis sentit remuer en lui les sentiments qu'il éprouvait à l'égard du plus jeune. Son regard était si pétillant et son visage si proche du siens qu'il n'aurait qu'un geste à faire pour réduire à néant l'espace entre eux. Mais il n'en fit rien. Il ne voulait pas gâcher l'amitié qu'ils entretenaient. Il préféra sourire à son tour puis s'éloigner en faisant mine de fermer un flacon encore ouvert.

- Si tu savais comme je galère. C'est biens les cheveux bouclés mais à ce niveau là, c'est trop, j'en ai marre.

- Tu regrettes l'époque où tu étais chauve ?

- Mais comment ça chauve ! J'avais quand même des cheveux !

- En 2007 ? C'était très très court alors !

Il aimais plaisanter avec Sebastian. Entre eux flottait toujours une ambiance de rigolade et même parfois de flirt.

Sebastian se souvint soudain de la raison de sa venue et ils commencèrent à en discuter. Ils s'étaient assis au sol pour faciliter à Lewis l'accès à ses produits. Il écoutait con camarade allemand mais s'arrachait en même temps la moitié des cheveux. Sebastian se moquait gentiment de lui :

- Tu vas redevenir chauve si tu continues ! Comment tu fais d'habitude ?

- J'étais pas chauve je te dis ! Répondit Lewis.

Plus sérieusement, et comme si c'était la chose la plus évidente du monde, il expliqua :

- En temps normal, c'est ma mère qui me les fait. C'est une pro, elle fait ça depuis que je suis petit !

Sebastian était impressionné de la patience dont faisait preuve sa mère car il est important de rappeler que l'anglais en face de lui apprécie le fait d'accorder sa coiffure à ses vêtements. Ainsi, le pilote Ferrari imaginait les heures qu'elle avait dû passer à coiffer son fils.

- C'est pour ça que des fois je me les plaque. Des fois, ils ne ressemblent plus à rien mais elle n'est pas là pour m'aider, alors je les détache et les plaque.

Oui, c'est vrai qu'il l'avait déjà fait. Sebastian s'était même fait plusieurs fois la réflexion qu'il était beau avec.

Pour ponctuer ses paroles, Lewis fit ramena des cheveux vers l'arrière puis les lâcha et fit de même avec eux de son allemand. Il se retrouvait donc les deux mains sur la tête de celui qui réveillait en lui des sensations étranges. Leur proximité ne le dérangeait pas et il surprit le regard de pilote Ferrari fixer ses lèvres avec insistance.

C'est lui qui fit le premier pas, les mains toujours posées sur Sebastian, il avança son visage jusqu'à ce que l'espace entre eux ne soit plus qu'un vague souvenir. Presser sur les lèvres de Sebastian, un baiser si longtemps désiré fut pour Lewis une révélation. Il comprit soudain de à quoi Nico et sa mère faisaient allusion. Quelle sensation incroyable que de sentir sous ses lèvres, l'homme dont il était amoureux sourire et répondre à son baiser. Il comprit également que le baiser échangé avec Nico ne représentait rien alors que ce qui se passait à ce moment là était pour lui synonyme de vraie vie.

Sebastian leur laissa à peine le temps de reprendre leur souffle que déjà, il se jeta sur les lèvres du métis. Dieu sait à quel point il avait rêvé de ce moment lui aussi. Il faut dire que même chauve, il avait toujours eu un faible pour l'anglais.


Inutile de vous dire que Sebastian n'est pas retourné dans sa chambre ce soir là.

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