Protecteur discret [Xiaother]

Chapitre 8

Je suis trop fatigué ces temps-ci, cela ne va plus. Je m'arrête dans le couloir pour m'étirer encore une fois. J'entends des bruits pas qui s'intensifient. Ces bruits que je reconnais entre mille.

-Aether ! Je te cherchais partout !

Je me retourne et fait face à ma sœur qui est toute joyeuse. Elle s'arrête devant moi, je remarque Ganyu qui a l'air dans ses pensées derrière elle. Sont-elles devenues amies ?

-Tu veux venir faire des emplettes avec moi ?

-Je ne me sens pas assez en forme pour ça, désolé sœurette.

Elle me toise plusieurs secondes, avant de me regarder sous tous les angles.

-Tu devrais te reposer et voir avec Baizhu si tu nous couvres pas quelque chose.

-C'est juste de la fatigue passagère, ne t'en fais pas.

Elle plisse les yeux, je n'ai guère envie de lancer un sujet sensible maintenant et dans ces conditions. Je me contente seulement de sourire. Elle soupire, avant de s'éloigner me répétant de prendre soin de moi. Une fois qu'elle disparaît du champ de vision, je peux enfin reprendre le chemin en direction de mes quartiers.

-Votre altesse !

Je m'arrête encore, je n'ai même pas encore fait 1 mètre. Je me retourne, m'efforçant de sourire à nouveau.

-Oui ?

-Les archons désirent vous voir.

Ah ah... Ils ont décidés de tester mes limites ?

-Très bien, j'y vais tout de suite.

J'avance donc à l'opposé de mes quartiers. Je dois encore traverser tout le château. Si seulement j'avais les mêmes capacités physiques que Xiao, j'y serais déjà.
Comme je serais déjà sûrement dans mon lit. 

Après plusieurs minutes de marche, à saluer tout ceux que je croise aussi joyeusement que possible, je me retrouve enfin derrière ces grandes portes. J'ouvre grandement celle-ci, les gardes doivent être à leur tournante.

-Bonjour ?

À l'intérieur, c'est vivant. Il y a un réel débat entre eux. J'ai l'impression d'être une souris qui s'introduit dans l'entre des chats.
C'est Venti qui me remarque en premier, comme tout le temps. Il s'envole jusqu'à moi, son sourire joyeux. Les autres se taisent donc. Ils sont plus nombreux que d'habitude.

-Nous t'attendions.

Sans blague ? Ils m'ont convoqués, pourquoi il dit cela comme si c'était une coïncidence ? Je tire une légère révérence et ils répondent tous avec plus ou moins d'entrain.

-Nous avons une missive pour toi.

Une missive ? Je me sens déjà bien chargé avec tout ce que je dois faire et que je ne fais pas. Ils en rajoutent encore une couche.

-Tu iras faire des courses pour aider aux préparatifs de la fête de retour de Dainself.

Mes yeux s'écarquillent, je suis partagé entre la joie et l'appréhension.

-Dain revient ?!

-Oui, donc de ce fait, tu es en charge d'organiser sa fête de retour. Il rentre dans deux semaines.

Moi ? Pourquoi ne demandent-ils pas à Lumine ? Elle est plus calée.

-Je préférerais rester au château les prochains jours. Puis-je plutôt organiser l'autre partie ? Celle où je dois envoyer les invitations et goûter aux plats, tout ce bazar là.

Ils me scrutent, un air soucieux. Je n'ai jamais vraiment refuser de tâche en extérieur. Je ne crains qu'ils soupçonnent quelque chose. Je ne peux pas paraître faible devant eux aussi, plus tard je vais devoir les diriger.

-Tu peux. Nous convierons Lumine, on a juste à vous faire échanger les tâches. Soit, nous te laissons organiser cela.

Je tire une révérence pour les remercier. Je lance un dernier regard, seuls les archons pyro et cryo manquent à l'appel. Sûrement encore en vadrouille... Ils évitent cette salle comme la peste.

-Sur ce, je me retire.

Ce que je fais rapidement. Je me dépêche de retourner à mes quartiers. Je dois commencer maintenant, surtout si c'est pour dans 2 semaines. Je vais tout préparer pour la fin de semaine, il aura un peu de temps pour se reposer comme ça. Et peut-être avec un peu de chance m'entraîner.
Il risque d'être déçu si je ne me suis pas améliorer d'ici-là. Je ne dois plus me reposer sur mes lauriers. Je vais aussi reprendre l'entraînement.

Je m'installe à mon bureau, sortant les papiers royaux, ma plume et mon encrier. Et me voilà partie à rédiger près d'une centaine de lettre à destination de tous ses nobles, même ceux que je n'apprécient guère.