CHAPITRE 11: Alena

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Finalement, Elliott avait raison, c'est moins difficile que ce que je pensais

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Finalement, Elliott avait raison, c'est moins difficile que ce que je pensais. Tout le monde est absolument adorable avec moi, et je passe un excellent moment. Le dîner est succulent, et le fait d'être à la table des Van Der Bilt est rassurant. Emily a une aura maternelle très forte, et j'ai l'impression qu'elle sent que quelque chose me travaille.

J'essaie de ne pas penser à la lettre, mais c'est presque impossible avec ma mère m'harcelant d'appels depuis ce matin. Je ne suis pas encore prête à lui parler de ce que j'ai découvert, et je sais que si je réponds, je serai incapable de ne pas la confronter. Depuis que je suis à New York, je lui cache l'entièreté de ma vie. Elle ne sait pas que je travaille pour l'entreprise familiale, elle ne sait pas que j'ai un appartement, et encore moins que je le partage avec un inconnu qui n'est autre que mon collègue. Elle qui n'a jamais aimé New York, ça ferait beaucoup d'informations d'un coup. Ignorer ses appels était donc la meilleure solution que j'ai trouvée pour aujourd'hui.

Me perdant dans mes pensées, Emily me ramène sur terre : « Sous le plus beau sourire du monde se cache parfois la plus grande des tristesses, ma chérie », me dit la femme la plus douce que je connaisse. Elle est l'opposé de ma maman sur tellement de points. Je lui souris sincèrement, et elle pose délicatement sa main sur la mienne avec le sourire le plus rassurant du monde. J'aimerais tant avoir un modèle familial aussi sain que celui des Van Der Bilt, sans secret, ni trahison ni vol.

Du côté de Lexie, elle a réussi à convaincre ses parents pour la fête de ce soir à la seule condition que nous soyons présents aussi. Autant dire que ça fait maintenant une heure qu'elle supplie Elliott, qui s'amuse à la mener par le bout du nez car il sait très bien que nous allons l'accompagner.
« S'il te plaît, Alena, demande-lui et il dira oui si c'est toi ! Je vous assure qu'on va s'amuser », me supplie Lexie. Ses parents éclatent de rire car ils savent très bien que nous allons l'accompagner, c'est prévu depuis un moment. « Je sais pas, tu me donnes quoi en échange si j'accepte qu'on t'accompagne ? » continue-t-il de la taquiner.

Un sourire au coin des lèvres, Lexie sort de la table avec son fauteuil et se dirige vers lui, elle lui chuchote longuement à l'oreille et à la seconde où elle termine, ils scellent leur accord avec leur petit doigt. Puis il s'adresse à ses parents : « Vous avez créé un petit bout de femme redoutable. » Qu'a-t-elle bien pu lui dire ? « Elle tient ça de sa mère ! » répond William faussement résigné. Nos éclats de rire sont interrompus par mon père sur l'estrade, un micro en main.

« Mesdames et messieurs, je tenais à vous remercier personnellement de votre présence une année de plus à la merveilleuse création de mon père. Il était un père et un grand-père aimant, et il serait particulièrement heureux de voir qu'au fil des années, ce gala a continué à perpétuer son œuvre en finançant de nombreuses causes dignes d'admiration. De la recherche médicale au soutien des communautés défavorisées, en passant par l'éducation des enfants dans le besoin, nous avons touché de nombreuses vies grâce à votre générosité. L'année dernière, vos dons pharamineux ont aidé les enfants en situation de handicap pour une merveilleuse association parrainée par la famille Van der Bilt en l'honneur de leur courageuse fille. » Il doit faire une pause dans son discours, tant la salle l'acclame. Puis tout le monde se lève pour féliciter et applaudir l'admirable famille à notre table.

Sketches for TwoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant