Chapitre 125

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PDV de Tp

Deux jours plus tôt

??: Encore

Le jus parcourus à nouveau mon corps. Contractant tous mes muscles, chaque cellules me composant, me procurant une énième douleur intenable. Pourtant, la mâchoire serrée, je restais stoïque.

Semaines après semaines, coups après coups, douleurs après douleurs, j'avais finis par apprendre à supporter cette violence.

Aujourd'hui, on ne m'avait pas emmené dans cette salle de torture, ni dans une de leurs expériences grandeur nature. On m'avait réveillée et trainée dans les couloirs pour me jeter sur cette chaise.

L'homme qui se tenait face à moi, et que je connaissais tout autant que je le haïssais, était le même homme qui m'avait accueilli à mon arrivée. Le même regard pervers et sadique sur le visage, il me scrutait d'un air satisfait.

??: Elle est prête

Prête à quoi ?

Après sa remarque, je m'intéressa d'avantage à ce qui allait être échangé.

??: On commence dans deux jours

Je n'eus pas le temps de poser une question, on me saisit par les bras, me soulevant de la chaise, pour me traîner à nouveau dans le bâtiment.

Pour ne pas changer, j'atterris sur le sol poussiéreux de ce qui me servait de cellule. Je pris quelques secondes pour retrouver mes esprits. Bien que je ne réagissais plus à la douleur, mon corps était à bout. Je me sentais partir un peu plus chaque jours, l'espoir de sortir d'ici s'éloignait, emportant le peu de force qu'il me restait. Mais je devais continuer, me battre, résister contre cette voix qui me disait d'abandonner. Il le fallait pour ma femme, pour mon amour. En plus, je n'étais plus seule. Il y avait cette petite fille qui comptait sur moi.

De ce côté là, la situation avait aussi changée. Notre cohabitation oblige, nous avions été forcées d'apprendre à vivre ensemble. La petite fille s'était petit à petit habituée à ma présence et avait compris que je ne lui ferais pas de mal. Pour ma part, je lui avais laissé le temps d'apprivoiser la situation.

Dorénavant, nous comptions l'une sur l'autre. Le soir, lorsque nous nous retrouvions toutes les deux, nous partagions le repas et notre couchette. Je la rassurais et la consolais.

Elle avait finis par s'ouvrir à moi, et me raconter ce qu'elle faisait de ces journées. Tout comme moi, elle subissait un entraînement intensif. Elle ne connaissait que ces murs, le monde extérieur lui était inconnu. Même son prénom n'existait pas, elle n'avait qu'un simple numéro 91, tatoué sur l'épaule. Dans ce monde, elle n'était rien. Lorsque j'avais appris cela, mon ventre s'était noué. Depuis, nous nous amusions à lui chercher un prénom. Cela faisait passer le temps, et nous occupait l'esprit. Je lui racontais aussi des histoires, tirées de mon expérience avec les Avengers. Mais je ne pouvais empêcher le pincement qui survenait à chaque fois que je le faisais.

Ce soir encore, blotties dans la fine couverture, je m'efforçais de relater les aventures de nos super-héros pour permettre à la petite fille de s'évader, le temps de quelques minutes.

91: Tu pleures ?

Sans m'en rendre compte, une larmes avait glissé contre ma joue. Je m'empressa de l'essuyer avec le dos de ma main.

91: Tu as mal ?

Tp: Oui...au coeur

91: C'est possible ça ?

Tp: Quand tu aimes les gens très fort, oui

91: Est-ce que j'aime des gens moi ?

Tp: Bien sûr

C'est toi que j'aime | Tome 2 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant