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16h27

-Mets ça.

-Pourquoi faire ?

-Je veux pas qu'on te reconnaisse si on me reconnaît.

-Je me sens star un peu.

-Crois moi t'aimerais pas en être une.

-Mais j'en suis déjà une Pablo.

-Ah oui excuse moi.

Je lui souris et il soupire. J'enfile sa casquette et souris de toutes mes dents en me regardant dans la caméra de mon téléphone. J'avance précipitamment jusqu'à la boutique de la dernière fois dans l'espoir de trouver une jolie robe.

-Bonjour, dit je toute contente.

La vendeuse de la dernière fois nous sourit et elle nous accoste très poliment pour nous renseigner.

-Vous allez bien ? Vous cherchez quoi cette fois ?

-On vient pour elle.

Je souris et elle nous amène dans des rayons plus que longs. Je regarde les rayons défilés au fur et à mesure qu'on avance et elle se retourne en souriant.

-Je pense que vous trouverez votre bonheur, sourit elle. Vous avez une idée de ce que vous voulez porter ?

-Euh... Pablo ?

Je me tourne vers Pablo perplexe. Je n'ai pas la moindre idée de quelle robe je dois porter. J'ai peur d'en faire trop ou justement pas assez.

-Je vois, rigole t'elle. Plutôt longue ou courte ? Ou peut être vous voulez un tailleur ?

-Non, une robe s'il vous plaît, répond Pablo pour moi, et longue c'est mieux.

-Suivez moi alors.

Nous la suivons jusque dans le rayon des robes longues et elle regarde quelques couleurs par apport à mon teint. Elle nous dirige donc vers un rayon avec des robes noires et nous renseigne sur les couleurs que je pourrais porter au vu de ma couleur de peau.

Je sélectionne plusieurs robes de couleurs variés et de formes différentes. On s'avance jusqu'au cabine et j'essaye la première pour voir. Je m'observe sous tous les angles dans le miroir. J'avais mis du temps à m'accepter. Mon corps ne me plaisait pas avant et je n'avais pas vraiment d'aide ni de soutien amical ou familial. J'ai appris à m'aimer seule et j'en suis fière à présent. A vrai dire, le sport m'a beaucoup aidé, d'autant plus que beaucoup de personnes complimentaient mon corps à la salle. Mon coach était un grand soutien aussi en réalité. Je l'aimais beaucoup même si pendant les vacances, je ne le vois pas beaucoup.

Je sors accompagné de ma première robe qui laisse entrevoir mon dos et un grand décolleté plongeant.

-Je suis pas sur Pablo, dis je hésitante.

-Nan, on voit trop la.

Je souffle et replace légèrement la robe avant de rentrer à nouveau dans les cabines. J'essaye plusieurs autres qui n'ont pas l'air de convaincre Pablo. En réalité, il est plus intéressé par la vendeuse que par moi. Mais on n'est pas mieux accompagné que par soit même.

No es la primera venida-Pablo gaviraOù les histoires vivent. Découvrez maintenant