22h30
J'avais enfin un moment pour profiter de mes parents et j'étais tellement heureuse. Ils me manquaient tellement et j'avais tellement besoin de profiter d'eux quand ils étaient là. On avait commencé un film et je profitais juste de cet instant.
-J'ai une idée, interrompt ma mère.
-On regarde le film chérie, râle mon père.
-On va appeler ton frère.
-Bonne idée, ça fait longtemps qu'on l'a pas appelé, suit mon père.
Je met pause au film et leur souris. Il ramène un ordinateur et appelle directement mon frère qui répond assez vite étonnement.
-Coucou, dit mon frère.
-Mon fils, t'es tellement beau, dit ma mère.
-Et tellement grand, rajoute mon père.
Je lâche directement le fil de la conversation et reste à l'écart. J'adore mon frère, j'adore mes parents. Évidemment. Mais, même quand je peux profiter avec eux ils réussissent à me faire sentir de trop.
Personne n'est là avec nous pour me faire me sentir en plus, et voilà maintenant qu'ils vont appelés mon frère comme si je n'étais pas assez présente pour eux. Comme si l'absence de mon frère leur manquait mais moi, ça ne leur faisait rien.
Ça me faisait mal d'un côté et d'un autre je me sentais égoïste de penser ça. Comme si ils n'avaient pas le droit d'appeler mon frère, il est leur fils c'est normal. Seulement, moi ils m'appellent jamais, lui, ils l'appellent souvent. Ils ne prennent jamais le soin de me complimenter, alors que même avant d'entendre la voix de mon frère il avait plus reçu de compliments que moi.
Il est déjà très dure de vivre sans la présence de ses parents alors qu'on sait qu'ils sont là. Non pas que vivre sans eux en sachant qu'ils ne reviendront jamais est moins horrible. Seulement, c'est différent. On sait très bien qu'ils sont là, on pense constamment à leur retour à la maison mais quand ils rentrent ils repartent aussi vite. Finalement, c'est comme si ils nous abandonnaient mais à chaque fois ils revenaient comme si de rien n'était. C'est ça le plus dur. Les voir revenir pour qu'ils repartent encore plus vite. C'est comme un coup de couteau en plus à chaque fois.
Chaque fois j'ai espoir de les voir plus longtemps. Chaque fois j'ai espoir de plus profiter avec eux.
Chaque fois j'ai espoir de rigoler avec eux. Chaque fois j'ai espoir de parler de mon futur avec eux.
Chaque fois j'ai espoir de leur parler de ma vie.
Chaque fois j'ai espoir qu'ils reviennent et ne repartent jamais.
Chaque fois je me trompe.-Ouhouh ! Telma ! Ton frère te pose une question, soit aimable et réponds lui. Arrête de faire ta tête de mule !
Elle criait encore dans mon oreille en me secouant pour que je reporte mon attention sur eux. Je tournais la tête assez déçue de pas avoir été attentive à leur conversation.
-Euh... Oui. Pardon. Tu peux répéter ta question, s'il te plaît.
-Je voulais savoir si tout se passait bien à la maison ?
-Oh... Oui. T'inquiète pas pour moi. Et vous ? Ça se passe bien ?
-Oui. On profite. On visite pour l'instant et j'ai trouvé un petit travail.
-Chouette ! C'est quoi ?
-On en a parlé tout à l'heure. Tu nous écoutes pas ou quoi ? réplique ma mère.
-Pardon. J'avais pas écouté.
-C'est pas grave Telma. T'en fais pas. C'est dans un restaurant. Et Eva travaille dans une petit épicerie.
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No es la primera venida-Pablo gavira
FanfictionTelma, jeune étudiante ayant pour frere le meilleur ami d'un footballeur qu'elle déteste depuis qu'elle est petit, essaye d'enfin se construire une vie sans problèmes. Malheureusement, entre le départ inattendu de son frère et son copain très protec...