Chapitre 7, la lectrice ménagère

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Je laissais mon corps déraper le lier, je m'arrêtais quelque fois à une liane pour perdre de la vitesse. J'allais réussir, quand je m'arrêta abruptement à quelque centimètre du champ, je plaça un pied en avant de l'autre et j'essaya de courir, malgré ma fatigue, je regardais le champ quand je fus frappé derrière la tête. Je perdis connaissance et ma face toucha l'herbe. Je commençais à voir des étoiles quand une douleur s'abattit contre ma joue et je vis floue. Puis, elle recommença et je pus percevoir Violette, Lorlond à ses côtés et les mains de Vlad sur moi.

-Imressionnant que je dois admettre. Vous avez donné un spectacle remarquable à mon peuple. Il y a longtemps qu'il avait vu une étrangère essayer par tous les moyens de s'enfuir. Qu'elle blablatait avec son ton de garce

-Montrez moi ses mains. Vlad obéissait et prit mes mains des siennes. Qu'elles sont hideuses, au moins je suis ravie que mes épines vous les aient mis en lambeau. Qu'elle s'enjoyait en claquant des mains.

-Comme vous avez été une représentation divertissante, je vais vous remettre ces choses en état. Disait-elle en désignant mes mains de ses longs doigts.

Je détestais être soulagé quand la douleur fut remplacée par des crépitements de magie. Je les regardais, elles étaient comme avant et même plus douces. Pourquoi ne disait-il rien, n'était-il pas lui aussi un héritier? De ce que j'avais lue de lui, j'avais pensé qu'il détestait les bourgeois qui abusaient de leurs pouvoirs. Mais, il devait être différent que dans les livres.

-Vlad, chérie, ramène notre aventurière dans les oubliettes et n'oublie pas de prendre celle au fond. Elle se tournait vers Lorlond puis, laissait planer sa main vers son visage pour le lui caresser. Je vis sa mâchoire se durcir, il n'appréciait pas ça, son geste ou le fait qu'elle était hautaine?

-Lorlond, je suis navrée que vous ayez été présent pendant que notre invitée essayait de se faire remarquer.

Je n'essayais pas de faire mon intéressante, j'essayais de fuir loin d'eux. J'allais ouvrir la bouche quand je fus amené par Vlad, loin d'eux.

Je tournais en rond, je n'avais plus de fenêtre et il faisait encore plus froid ici. C'était une pièce renfermée de béton dans chaque murs. Aucune fenêtre, aucune porte, aucun échappatoire. J'étais décidé à partir d'ici, j'en pouvais plus, je voulais retrouver ma vie blasante et chiante. Revoir Claire, William, mon téléphone, mes livres, les bons repas et mon lit. Comment sortir d'ici! Je voulais pas rester confiner jusqu'à ma mort. J'allais pété une crise de nerf quand une porte en fleur apparut. Elle s'ouvra sur Vlad qui trainait des éponges et un seau. Il m'intima de le suivre et je me laissais faire. Je marchais vers la lumière qu'entraîna la porte et j'apparaissais dans une salle à manger. Violette, Lorlond et d'autres personnes mangeaient ensemble. Vlad laissait tomber le seau d'eau et les éponges. Il me chuchotait que je devais nettoyer le sol et je le fis. Je n'étais pas capable de le désobéir, j'avais dû être envoûté. Je me mis sur mes genoux et je trempais l'éponge dans la chaudière de mousse. Je l'essorai et la frottai sur le carrelage. Mon bras se mouvait à un rythme régulier et j'en profitais pour écouter leur conversation hautaine.

-Je suis déçue des récoltes de cette année. Avouait un homme.

-Ne vous en faites pas, je suis sûr que l'an prochain, vous aurez une récolte abondante. Lui promettait Violette, sa voix avait totalement changé d'intonation.

-Et vous, Lorlond, les récoltes du peuple des arbres étaient comment? L'interrogeait un homme un peu plus vieux

J'arrêta de tendre l'oreille quand je reçu un coup de pied dans les côtes de la part d'une femme. Je m'ennuyais, mais je continuais de frotter comme si ma vie en dépendait. J'étais rendu à la moitié de la pièce quand Violette accrocha par "accident" son verre de vin. Alors, je dus me lever et aller chercher une nouvelle éponge pour nettoyer son dégât. Je marchais vers eux, quand une idée me venait, et si je jouais un peu avec eux. Je réprima mon sourire et je tamponnais la nappe. Puis je dirigeais le liquide vers sa robe jaune. Je fis genre que je n'avais pas fais attention, pour prendre mon autre éponge, remplie d'eau sale pour étendre le liquide sur sa belle robe. Dommage qu'elle ne portait pas de rouge, ça aurait évité un vilain accident. Elle criait et m'ordonna de m'ôter de là, puis décrêtais qu'elle reviendrait après s'avoir toiletté. Je souriais de toute mon âme quand je vis Vlad venir vers moi avec une ceinture. Il me prit le bras et je perdis mon sourire. Je croisa les yeux verts de Lorlond, il avait un sourire en coin. Je lui fis un clin d'œil symbolisant la promesse que j'allais recommencer. Je sortis de la pièce et il me conduisa à une chambre vide pour me faire regarder le mur, quand il levait le haut de ma chemise pour me frapper avec sa ceinture. Je crus défaillir sous ses coups, il en donnait cinq. Je me concentrais pour ne pas crier en pensant à Lorlond. Les larmes coulaient de mes yeux, quand il me renvoya dans la pièce sans rien. Le jours suivant, lors de leur repas du soir, je fis malheureusement tomber mon seau d'eau sale sur elle en essayant de le changer de place. Je récoltais dix coups de ceinture. Le lendemains, je trébucha sans faire exprès avec une bouteille de vin rouge, sur sa robe blanche. Je me récoltais quinze coups de fouet. À chaque gaffe que j'accomplissais, je faisais toujours le même clin d'œil à Lorlond.

La liseuse et l'héritier des arbresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant