Chapitre 11, la lectrice piégée

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-Où l'on est Lorlond! Criais-je après le dénommé.

-Dans ton calvaire, Thorand. Admonestait-il

Il faisait noir tout autour de nous et là où on se situait était envahi d'humiditer. J'essaya de voir au travers la noirceur de l'endroit, mais mes yeux d'humains n'étaient pas certifiés vision nocturne. J'essaya de ne pas lui montrer mon angoisse en croisant les avant-bras. Puis, j'ordonnais à mon visage d'avoir une expression brocarde.

-Qu'avez-vous, sa majesté la reine des chieuses? Me désacralisait-il avec son ton arrogant.

-Tu n'es qu'un nigaud! Éructais-je.

J'entendis une brise de vent s'abattre contre les parois d'où on se trouvait.

-Je vous ai laissé trop longtemps me gausser, il est temps que vous subissiez les conséquences de vos dires.

J'entendis le bruit de pas s'avancer dans ma direction. Voyait-il dans le noir? De tout mon cœur je ne l'espérais pas. Je sentis sa main s'incruster dans la mienne pour me la serrer.

-Venez avec moi. M'intimait-il.

Je suivis maladroitement là où sa main me dirigea. C'était un calvaire de ne pas savoir où on allait et ce qu'il y avait comme obstacle devant moi. Il grognait quand je m'enfargeais sur des stalagmites. Plus on marchait et plus le ruissellement d'eau parvenait à mes oreilles.

-Avez-vous l'intention de me noyer? Accusais-je mon guide de l'obscure.

-Êtes-vous toujours autant pessimiste à mon sujet. Tançait-il.

Je grinça des dents rien qu'à entendre sa voix irritante. J'allais répliquer quand il lâcha ma main.

-Pourquoi avez-vous lâché ma main?

-Car on est arriver, sauf si vous voulez que je la reprenne pour que vous arrêtiez de me supplier comme un chiot.

-Allez vous faire enculer bien profondément par...

Il mit brusquement ses mains sur la courbure de mon visage et plaqua ses lèvres contre les miennes. Il me tenait si fort que je ne pus rien faire. Puis, il me lâcha et me poussa. Je touchai de l'eau aussitôt et mon corps fut submergé.

" Je me réveilla dans mon lit en compagnie de mon rencard d'hier soir. Je soufflais contre moi-même d'avoir trop bu d'alcool et de l'avoir ramené ici. D'habitude je ne prenais jamais la chance de les amener dans mon appartement. Je frottais mes mains contre mes yeux et je l'entendis ronfler comme un tracteur. Je regardais mon cadran d'un coup d'œil rapide quand l'heure me sauta au yeux.

10h30 AM

Non, non, non et non! J'étais en retard d'une heure à mon travail. J'enfila aussi vite que je pus les premiers vêtements propres de mon armoire. Quand je pris mes clés, j'eus une pensée rationnelle et je me dépêcha d'aller réveiller Phil. Je le secouais frénétiquement qu'il pourrait en avoir la nausée.

-Aller sort de chez moi, je suis en retard et dépêche! Le médusais-je.

Il grogna et s'intima à remettre ses vêtements trop lentement. Je l'aidais en prenant ses chaussures et lui remettais en le mettant dehors de chez moi. Je pris ma brosse à dent et mis du dentifrice pour me brosser les dents en chemin. Je ferma la porte à clé et je courus vers les escaliers pour me rendre au stationnement. Quand je trouvai ma voiture je me précipitai dedans après l'avoir débarrée et je fonça vers mon bouleau.

En revenant chez moi j'étais épuisée. J'avais récolté un blâme pour ne pas m'être présenté à l'heure. Mon appartement était piteux, il y avait le reste de mon linge d'hier traînant par terre, une des chaussettes de Phil et de la vaisselle à rabord dans mon évier. Je ne savais pas ce qui allait pas chez moi? Je m'entendis sur mon vieux canapé beige et je pris mon téléphone pour consulter mes messages.

La liseuse et l'héritier des arbresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant