Gesichter voller Abscheu.

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Pas pressé sur le trottoir,
Le béton gelé et beige luisant frigorifie mes pieds.
Mes souliers humides du temps passé,
Gèlent du temps présent, froid et sec.
Je ne pleure même plus.
Je n'en ai plus la force, j'essaie pourtant.
Bras entrecroisés,
C'est comme me faire une accolade,
Me réchaufferais du vent maussade.
Oh, je ne pleure même plus.
Je n'en aies plus la force.

Je marche,
Aucunement souciante si le danger de la nuit,
Fera fuite.
J'ai regardé une seule fois derrière moi,
La personne qui s'est arrêtée juste à côté de moi c'était toi.
Juste toi.
Les tripes me montaient jusqu'à la gorge.
Le goût de gueuler,
D'envoyer la terre promener.
Oh mais, est-ce de l'amour si c'est pour me contrôler ?

Je cours,
J'ai crissé mon cerveau dans un four,
À 450 Fahrenheit.
Qu'est-ce que j'avais dans la tête?
Ton regard vitreux et tes facultés affaiblies,
Elle me lisait l'ordre de trouver répit.
D'aller me coucher,
De fixer les étoiles,
De m'endormir dans le cosmos,
Sans toi.

J'ai crissé mon cerveau dans le micro-onde,
J'en aies faite de la bouillie,
Juste pour me contenir de ne pas exploser.
Juste une dernière seconde avant l'éruption.
Parce que, dieu sait que les cendres de mon volcan,
Peuvent devenir si étouffante.  

Je grelote,
Mon corps en dessous du trente dégrée,
Tu me fais sentir fêlée,
J'me sens comme l'enfant renié,
Celui que toute la cours décide de détester.

Mais il n'y a pas de balançoire,
Ni de toboggan,
Il n'y a que le trottoir,
Des bars remplies d'adultes,
Ayant oubliés les balançoires et les toboggans.

Il n'y a que les substances,
L'alcool,
Celui méritant le titre de nouveau meilleur ami,
À tous ces adultes cachant leurs peines,
Des années de la cours de récrée.

Il n'y a que moi,
Sur ce trottoir désert,
Alors que tous ces adultes sont réchauffés par les corps,
Ceux s'entassant sur un sol piétiné et sale.

Il n'y a que moi,
Attendant l'enseigne,
Me permettant de traverser la rue,
Celle où mon cerveau chuchote :
« ne serait-il pas plaisant qu'un imbecile décide quand même de traverser et te renverse Krys? »
- je m'en bouche les oreilles -

Je me bouche les oreilles,
Tu penseras que c'est un geste enfantin pour ne pas t'entendre,
T'entendre gueuler,

Que tu n'est rien de plus qu'une blague.

À vrai dire, j'essayais de taire les voix dans ma tête.

Revenant à tes mélodrames,
Ceux que tu as criés sur ce trottoir fantôme.
Il en est clair qu'ils ne produisaient aucune phéromone.
T'es hurlement, comme un enfant dans une allée d'épicerie.
Quand t'es saoul, c'est la que je vois qui tu es réellement.
C'est dans c'est moment que j'le sens mon coeur fermant.

À simplement souhaiter passer dans le temps.
Traverser les minutes,
Sans y être aperçue,
Une ombre, dansant en arrière,
Tentant de ne pas être brûlé au fer,
Les aiguilles tranchantes du temps,
J'ai tellement tenté de ne pas me les faire planter.
Courir dans le froid de l'hiver,
Celui qui arrive,
Même si on ne le souhaite pas.
Ces flocons d'acides,
Qui enlève tout sentiments intrépides.

J'ai les mains qui tremblent,
Mes bouts de doigts, je ne l'es sens plus,
Ma carcasse métallique est un glaçon,
Une crevasse d'Alaska.
Les clés n'ont pas rentrées dans le contact,
Non j'ai tenté,
Il va s'en dire, que le froid m'a tué.
Je n'ai pas pleuré.
J'ai promis de ne plus,
J'ai promis que le seul sentiment qui m'habiterait,
Serait la déception.
Celle d'avoir songé que tu serais parfait.

Ironique, je tentais de te trouver défauts.
Celui que tu me déteste semble solide,
Solide comme le béton,
Chute sur la matière solide,
Le froid m'arrache le visage.

Le béton me frôle la joue,
Je repense à toutes ces fois où j'ai frôlé le sol.

À vélo à mes huit ans.
Jadis, je savais pleurer.

À ma chute,
La faute de tous.

Le monde entier m'était ennemie,
J'aurais dû en rester là.

Ironique, je tentais de me trouver défauts.
Celui que tu détesterais.
Celui-ci me semble cataclysmique.

Chute de plusieurs étages,
Laisse moi plonger.
Laisse moi plonger au-delà du cosmos.

Pas pressé sur le trottoir,
Je marche,
Je cours,
Je grelote,
Je me bouche les oreilles,
À simplement souhaiter passer dans le temps,
J'ai les mains qui tremblent,
Ironique, je tentais de te trouver défauts.

Étampée sur le trottoir,
Le sang coule,
Nose bleed,
À repenser à toutes la luxures du passé. 
Hier j'ai réalisé que j'avais besoin du temps.
Hier j'ai réalisé, que ma vie me suppliait,
De rester seul.
Sans toi.

« on voit le vrai visage des gens, soit quand ils sont saouls, fâché, ou quand ils sont en compagnie de leur amis » - maman.

- Gesichter voller Abscheu. [ faces full of disgust] -

Am Ende gibt es keine. Es gibt nur Hoffnung.Where stories live. Discover now