Winter Cup (YumiHisu)

4- What's My Name

Rihanna – What's My Name?

Image du chapitre par @AFpocketbee sur Twitter

Précédemment dans Winter Cup

Lors d'un barbecue organisé en l'honneur de la première victoire à la compétition, les multiples manigances de Yelena ne repoussent pas Pieck qui accepte de lui offrir une soirée dont la fin reste encore inconnue. En contrepartie du cours de statistiques, Ymir emmène Historia à la patinoire où Marco ne peut être présent – au désarroi de Jean – et où Pieck se blesse au tibia.

Au loin, et bien que petite de taille, une jeune femme blonde se démarquait très clairement dans la foule. Comme entourée d'un halo imaginaire de lumière, la basketteuse ne put détourner le regard. Hypnotisée et admirative, Ymir s'approchait et, pas après pas, elle sentit comme un stress l'envahir. Que lui dire pour capter son attention ?

Arrivée à son niveau, la photographe lui offrit immédiatement son attention ainsi qu'un charmant sourire. Son visage, pâle et pourtant si chaleureux, semblait l'attirer comme un aimant. Sans un mot, Ymir glissa sa paume dans le cou de la blonde, initiant un premier contact. Alors que leurs regards intenses se noyaient l'un dans l'autre, leurs corps fusionnaient petit à petit dans une étreinte chaleureuse.

Lentement, comme pour ne pas la brusquer, Ymir rapprocha ses lèvres de celles qui lui était promise, scellant ainsi leur premier baiser. À l'instant même où elles entrèrent en contact, ce fut le grand vide. La basketteuse rouvrit les yeux afin de comprendre pourquoi le corps de la blonde, si doux et chaud, n'était plus contre le sien, mais n'aperçut que son plafond dans un sursaut.

- Bordel, marmonna-t-elle, qu'est-ce qui vient de se passer ?

Ymir se redressa sur son matelas, frottant mollement ses yeux. Qu'est-ce que cela pouvait bien signifier ? Gênée, elle ne voulut pas s'y attarder. Ce n'était qu'une chimère, et le subconscient avait parfois une vision bien étrange des choses, surtout lors de son expression dans les rêves. Du moins, elle tentait de s'en convaincre afin de ne pas donner à cet « incident » une réelle importance.

Barbouillée, la grande brune sortit de sa chambre avant de rejoindre mollement le salon. En appuyant sur le bouton de la lumière, Ymir eut un sursaut. Sieg était là, assis et stoïque sur le canapé.

- Bordel ! Qu'est-ce que tu fous comme ça planté dans le noir ?

- Tu te moques de moi ? répondit l'aveugle d'un ton monotone.

- C'est quand la dernière fois que tu es sorti de cet appartement ? demanda la brune avant d'attraper un verre qu'elle ne tarda pas à remplir.

- Pour faire quoi au juste ? L'obscurité d'ici ne me parait pas bien différente de celle de dehors.

Marco arrivait à son tour dans la pièce alors qu'Ymir terminait son verre de jus d'orange. Le jeune homme aux taches de rousseur vint s'asseoir face à Sieg, attristé par la phrase qu'il avait précédemment entendue.

- Pourtant, l'odeur de cet appartement me paraitrait bien différente si tu étais dehors plutôt qu'ici, rétorqua Ymir.

- Ymir ! s'exclama Marco.

- Ce qui t'est arrivé c'était de la merde, et je ne peux pas prétendre comprendre ce que tu ressens, mais cet accident aurait pu te prendre bien plus que la vue ! Je ne dis pas que ce n'est pas grave, c'est très grave ! En fait, je ne sais pas vraiment où je veux en venir, tout ce que je veux c'est que tu ailles te raser un peu et te laver à l'occasion. Ce que je vais te dire ne va peut-être pas te parler mais tu fais peine à voir.