12 - menteur-menteur

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« Seul survit le coeur secret. »

PDV : Georgia

J'ai pris une grande décision aujourd'hui mûrement réfléchie, et je suis dans l'obligation de rallumer mon téléphone. En l'éteignant, je savais que je mettais en pause ma vie, et c'est ce que j'ai fais. Toutefois, pour aller mieux, je dois reprendre le cours de celle-ci et affronter ce qui me terrifie.

Je me suis préparée à recevoir des tonnes de notifications et d'appels, et pour cause, j'en suis assaillie. En revanche, un destinataire en particulier attire mon attention. Donovan, mon ex a tenté de me joindre au moins une centaine de fois sans exagération. Je ne comprends pas, il était présent lors de mon arrestation, en tout cas il était au concert. Il a dû ne rien comprendre à la situation. Mais de là à m'appeler autant de fois, ça me perturbe.

Je le rappelle, priant pour qu'il ne m'annonce rien de grave. La sonnerie retentit qu'une seule fois, avant qu'il ne décroche. 

- Putain, Georgia tu m'as foutu la trouille !

- Salut à toi aussi Don.

J'entends ses excuses au bout du téléphone. Puis un silence prend place, augmentant mon stress.

- Georgia, je ne sais pas comment te dire ça.

Ok, là je flippe grave. Il est rarement aussi sérieux et ça me fait vraiment peur de le voir ainsi.

- Commence par le début, en général c'est ce qui fonctionne le mieux, tenté-je de blaguer.

- Tu me manques terriblement.

Un soulagement énorme prend place au creux de ma poitrine. Je respire de nouveau, oubliant sa voix à travers le téléphone.

- Ton corps me manque, tes yeux et même ton sarcasme me manquent. Je n'aime pas te voir avec ce nouveau chanteur. Il ne te mérite pas...

- Crois-moi, c'est moi qui ne le mérite pas, rigolé-je en le coupant dans son monologue ennuyant.

Je n'ai jamais été très romantique. J'aime les hommes, mais seulement lorsqu'ils sont en moi. Contrairement à Rebecca, je n'ai jamais rêvé de prince charmant qui viendrait me sauver dans ma grande tour.

Lorsque nous jouions ensemble, j'étais plus la tante riche qui profitais de la vie. En effet, déjà à l'âge de neuf ans je faisais semblant de boire de l'alcool pendant que Rebecca avait un faux bébé dans les bras. C'était notre jeu préféré, et je comprends maintenant pourquoi notre nourrice nous regardait d'un drôle d'œil.

En bref, les histoires d'amour ce n'est pas pour moi. Encore moins les pseudos déclarations d'amour qui feraient battre le moindre cœur, mais pas le mien. S'il veut augmenter mon rythme cardiaque, qu'il me fasse jouir, je ne demande rien de plus.

- Chaton, tu ne le connais pas. Je suis sûre qu'il est avec toi pour ton argent.

- J'habite chez lui, le contré-je.

- Pour ta popularité alors.

Je mets l'appel en mode haut parleur et continue à me faire les ongles. Aller chez la manucure, sans garde du corps, en me déplaçant est une mauvaise idée. Malheureusement, je dépasse mon vernis à chaque fois que j'essaie de faire mieux.

Je ne l'écoute même plus, mais lorsqu'une idée me vient, je l'interromps.

- Don ?

- Oui, chaton ?

- Tu te déplaces toujours avec tes gardes du corps ?

- Oui, la majeure partie du temps, pourquoi ?

Sombre GloireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant