Raviver

Chapitre 17

Margaux

Mes poumons se compriment douloureusement.

L'odeur est étouffante, nauséabonde, invivable.

Le problème d'un parent dépendant aux drogues et qu'il n'est jamais réellement présent.

Vous ne savez jamais avec quelle personnalité vous allez vivre.

Joyeux, triste, colérique, nostalgique ?

En tout cas c'est mon quotidien.

Pour moi c'est comme ça pour tout le monde.

C'est normal ?

Quand je suis là-bas je suis lassé, fatigué, démotivé de tout et ma respiration !

J'étouffe.

Comme si je mourrais à petit feu.

Vivant avec l'un de mes démons camouflé par son rôle.

Je ne peux pas me permettre de perdre mon père.

Il est déjà parti, il ne peut pas une nouvelle fois.

Il ne le fera plus, pas vrai ?

Il m'accueille un week-end sur deux et pendant les vacances, je devrais être contente ?

Non, toujours le même problème.

L'addiction vole votre proche, le change, ne vous le rends jamais.

C'est une véritable connasse qui sème la zizanie sans même que le principal concerné le sache.

Après je ne l'ai jamais connu lorsqu'il était sobre.

En fait, je ne sais pas si il l'est ou non.

Est ce que toutes ces actions sont conscientes ? Joué ? Ou est-ce son second visage ?

Quand il veut m'apprendre des choses sur les voitures, quand il me prend dans ses bras, quand il dit qu'il m'aime.

Il ne le dit plus depuis un certain moment...

Je souhaite y croire, du plus profond de mon être.

Malheureusement quand il à fait le choix de détruire notre famille et fuir les conséquences de ces actes, il a perdu l'amour et une partie de ses filles.

Cela fait plus de deux heures que je tourne en rond dans mon lit.

Du moins, notre lit puisque je le partage avec Lulu.

Celle-ci est emmitouflée comme un sushi dans la couette.

Je me les gèle !

Sa respiration est calme, légère, son visage apaisé.

C'est ma lumière à travers cette vaste obscurité.

Des fois je me cale sur sa respiration pour apaiser mes angoisses.

Je pars me chercher un verre d'eau afin de chasser mes diverses pensées.

Purée, c'était sûr, j'aurais dû emmener mes cachets afin de dormir.

Car oui depuis un an mon sommeil à pris la fuite, avant je pouvais dormir neuf heures en continue sans pression.

Aujourd'hui il se résume plus à sept heures entrecoupées.

Si j'arrive bien sûr à m'endormir...

Org, il ne reste plus que quelques jours de vacances !

Laissez moi faire la grasse matinée !