Chapitre 25

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Noahm

Nous sommes enfin vendredi, fin des cours.

Il est 17H15 et j'attends Margaux au portail de notre lycée.

Dire que je suis impatient serait un euphémisme...

Cela m'a paru étrange qu'elle m'invite chez elle à travailler notre projet. D'habitude c'est soit chez moi, à la bibliothèque ou encore en salle d'étude.

A chaque fois que l'on parle de chez elle, la pipelette change automatiquement de sujet.

Hier soir, elle m'a envoyé de nombreux messages afin de me remercier de l'avoir emmené et aussi pour me dire que je n'étais pas obligé d'accepter son offre.

Sauf que cet acharnement à me voir refuser attise ma curiosité.

Je me doute que Margaux possède de lourds secrets, par contre leurs provenance m'est encore inconnue.

Une chose que j'ai pu remarquer chez elle c'est qu'on pense la connaître par cœur, comme un livre grand ouvert or c'est tout l'inverse.

Elle vous donne l'impression d'être facile à la comprendre, la connaître mais la vérité est tout autre.

Margaux est complexe, mystérieuse, pudique.

Elle n'aime pas dévoiler la face cachée de l'iceberg.

Je sais simplement que ces parents sont divorcés, que son père est un peu absent, qu'elle possède une petite sœur au lycée. Elle adore l'art, la mode et le cinéma.

Elle pleure devant n'importe quel film, vidéo, livre ou même photo.

La pipelette adore les cafés lattés, les tulipes, les paillettes et l'automne mais le printemps est aussi une de ses saisons préférées.

Elle déteste l'orage mais adore dormir avec de la pluie. Les serpents sont sa phobie, elle ne peut même pas les voir à travers un écran. Les endroits sombres l'effraie et elle grimace puis tire la langue quand elle mange quelque chose qu'elle n'aime pas.

On va dire que je sais très bien analyser les personnes...

Surtout Margaux oui...

Cela fait plus de cinq minutes que je l'attends, le bassin appuyé sur ma moto.

Après un petit moment, elle arriva, écouteurs sur les oreilles.

Comme toujours elle est sublime.

Ses talons claquent contre le bitume.

Malgré sa tenue entièrement sombre, elle reste solaire.

Son col roulé noir moulant et assortie à sa jupe noir. De plus, son manteau en cuir est accordé au mien.

Putain qu'elle est séduisante.

On dirait un mélange de la vibe de Men in black et de Pulp Fiction.

Elle ressemble à un son de Montell Fish.

En relevant sa tête, la pipelette affiche un grand sourire et courut presque me rejoindre.

Je pensais qu'elle allait comme à son habitude essayer un semblant de tchek mais à la place de sa, elle sauta dans mes bras.

Je ne suis pas dupe, je sais qu'elle se crispe à chaque contact physique..

Mais je suis fière d'elle, elle arrive de plus en plus à se décontracter et vaincre ce tourment qui m'est encore inconnu.

Resserrant mon étreinte, nous échangeons les banalités du style "ça va ?", "oui et toi" et encore "on y va".

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