Chapitre 48

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- Je dois t'avouer quelque chose, poursuit Maxence

- Que se passe-t'il ?, je demande inquiète.

Il pousse un gros soupir comme pour se donner du courage. Puis il vrille ses yeux aux miens.

- Je t'aime.

- Qu-quoi ?

- Je t'aime. Ça m'est tombé dessus sans que je ne le vois venir. Cette nuit j'ai vraiment réalisé que je pouvais te perdre et en plus de m'inquiéter pour toi j'étais malade de me dire qu'il pouvait t'arriver quelque chose sans que tu ne saches que je t'aime.

Que répondre à une telle déclaration. Dans les comédies romantiques, les plus belles histoires de romance, l'héroïne répond "moi aussi". Mais est-ce que j'aime Maxence ? Comment sait-on quand on est vraiment amoureux ?

Je suis envahie par diverses émotions allant du bonheur, qui irradie dans chaque cellule de mon corps, à la panique qui empêche mon cerveau d'élaborer une pensée cohérente. Les larmes aux yeux, je reste muette.

- ...

- Et depuis que je l'ai compris, poursuit Maxence, je n'ai qu'une seule obsession, te le dire : je t'aime. C'est fou comme une phrase si simple est si dure à prononcer à voix haute la première fois, mais une fois que c'est fait ça devient si facile et libérateur : Je t'aime, je t'aime Calie. J'ai réussi à me l'avouer, à te l'avouer, je vais te le dire et te le répéter à l'infini : je t'aime.

Maxence m'aime. Il m'aime, il me le dit et je ne sais absolument pas quoi lui répondre. Il semble lire dans mes pensées.

- Calie, il fallait juste que je te le dise. Je n'attends rien en retour. Je t'aime et c'est aussi simple que ça. Du moment que tu tiens à moi, cela me suffit.

Je ne sais vraiment pas quoi lui répondre. Je suis cependant envahie par l'émotion et c'est donc, les joues humides, que je lui ouvre grand les bras.

Notre étreinte est peut-être la plus intense que nous ayons eue jusque là. Ce câlin, je le sens au plus profond de moi, est empli de promesses et marque un nouveau tournant de notre histoire.

Là dans les bras de mon petit-ami, cet homme qui a pris la route sans une once d'hésitation pour voler à mon secours cette nuit, je sens à peine la douleur. Malgré tout ce qu'il s'est passé ces dernières heures, je me sens en sécurité avec lui. Je suis si bien, parfaitement à ma juste place et c'est dans cet état d'esprit, imprégnée de sérénité et de plénitude, que je m'endors sans même m'en rendre compte.

°°°

Tante Caroline a autorisé Maxence à passer la nuit dans ma chambre. Le pauvre, il a dormi sur un fauteuil inconfortable. Je n'ai pas encore terminé mon petit déjeuner, qu'il m'apprend que ses parents viennent d'arriver et qu'ils font actuellement la connaissance de ma mère. Maxence a discuté avec elle hier et elle a accepté sa proposition d'être représentée par le père de mon petit-ami dans nos démarches judiciaires. Ce qui m'étonne le plus c'est que le père de Maxence ait accepté. Nous ne sommes typiquement pas le genre clientes qu'il a l'habitude de défendre et je m'inquiète vite du tarif que ses prestations vont nous coûter.

Alors que j'avale la dernière goutte de mon chocolat chaud, quelqu'un toque à la porte. Quelle n'est pas ma surprise de voir cette jeune fille aux cheveux roses nous saluer.

- Carla ?, disons-nous en chœur Maxence et moi sur le même ton étonné.

- Et oui c'est moi ! Quand les parents m'ont dit ce qu'il s'était passé et où est-ce qu'ils allaient j'ai exigé de venir. Je pensais que j'aurais à faire des pieds et des mains mais je crois que maman est tellement désespérée du peu de temps que je leur accorde qu'elle serait carrément prête à accepter que je la suive aux chiottes.

Le bal des papillons [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant