JOUR 3

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Voici la troisième case pour vous <3
Sous le point de vu de Kidd cette fois :)
Bonne lecture !

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J'ai l'impression d'être sur un petit nuage. Les bruits, les odeurs, ma vue...tout est flou et j'ai l'impression que pourtant deux ou trois personnes se trouvent autour de moi et discutent entre eux. Où suis-je ? Chez moi ? Non...ça me paraît trop propre et puis il y a cette odeur de désinfectant à la con qui m'arrache les narines. Et ces néons au-dessus de ma tête aussi qui vont me rendre aveugle si j'ose ouvrir trop tôt mes yeux. Puis j'ai pas de néons chez moi...

J'essaye de me relever mais je sens une absence vers mon côté gauche. J'essaye de bouger mon bras, mais je n'y arrive pas. Mon visage aussi me tire mais ne me fait pas forcément mal. Je commence à paniquer quand mes sens retrouvent petit à petit leurs capacités et que les voix commencent à devenir distincte entre elles, parvenant jusqu'à mes oreilles.

- Il est en train de se réveiller, il est hors de danger désormais, annonce une voix chaude et rassurante que je ne reconnais pas.

- Enfin...Merci beaucoup Docteur...Soupire de soulagement la voix d'une meuf insupportable que là, par contre je reconnais sans aucun soucis.

Bonney...

- Kidd...? Eh mec tu nous entends ? Ouvre les yeux, enfoiré, tu nous as fait une de ces peurs...

Killer...

Je grogne deux trois insultes alors que ma gorge me fait souffrir et que je me rends compte que ma langue est encore pâteuse. Je me redresse un peu dans un immense effort et retrouve petit à petit mes esprits.

En effet je ne suis pas chez moi et je ne suis pas dans mon pieu.

Je suis de retour à l'hôpital.

- C'est toi l'enfoiré...arrivé-je à dire en tournant ma tête vers mon frère et ma sœur de cœur qui sont tous les deux heureux de me voir réveillés, à leur manière.

- Kiddouuuu !! Hurla Bonney en sautant sur moi. Connard !! Arrête de jouer avec nos cœurs, bordel. T'as failli y passer cette fois !

Je ricane alors que je me fais étouffer par ses cheveux roses bonbons. C'est vrai que j'ai la fâcheuse tendance à passer sur le billard un peu trop souvent ces derniers temps. Mais comme à chaque fois, j'en ressors en un seul morceau alors j'imagine que c'est la même chose cette fois-ci...

- Yo, soeurette comment ça va ? Arrivé-je à dire alors qu'elle s'écarte enfin pour me laisser respirer.

Elle reste anormalement silencieuse en me regardant peiné, ses yeux remplis de pitié.

- Ok, ça va pas ? Insisté-je, inquiet. Killer ?

- Mec...Reprend ce dernier alors que Bonney fixe mon bras gauche avec insistance.

Je le vois hésiter alors que le médecin roux toujours dans la pièce, resté silencieux jusqu'à présent, s'éclaircit la voix et prend la parole alors que je suis toujours un peu dans les vapes.

Qu'est-ce qu'il me veut le toubib ? Il va m'annoncer une maladie grave et incurable ? Ou juste le fait que je vais devoir rester à l'hôpital tout le mois de décembre ? Hors de question que je reste plus d'une semaine ici car j'ai des choses prévues tels des concerts à donner. Bref qu'il parle vite et qu'il traîne pas en longueur j'ai pas l'énergie de discuter.

- Monsieur Eustass, pour vous faire un récapitulatif de la nuit dernière, vous avez eu un grave accident à moto car vous conduisez avec 4 grammes d'alcool dans le sang...

Il prend un temps de pose, ce qui le frustre un peu, et il finit par terminer sa phrase qui me fige immédiatement sur mon lit d'hôpital.

- Et vous avez perdu votre bras gauche, on a dû vous opérer en urgence. Je suis désolée...

Je dévisage le médecin aux lunettes carrés et à l'air nonchalant m'annonçant cette nouvelle qui me paraît totalement irréaliste, d'un air posé. Je me tourne vers mon bras gauche comme pour démentir ce qui vient de m'être dit et tout ce que je vois est le reste de mon avant-bras entouré d'un énorme bandage.

Je n'ai plus de main gauche.

Le choc est si violent que j'en perd mon sarcasme et j'en oublie d'ouvrir ma grande gueule pour faire entendre mon mécontentement. À la place je reste anormalement silencieux et je serre de ma main droite les draps du lit aussi fort que possible pour m'empêcher de craquer devant les personnes présentent dans la pièce.

C'est quoi ce bordel ? C'est un de ces foutus cauchemars non ?

Killer et Bonney restent silencieux tandis que j'encaisse le coup quand je me sens con de ne pas l'avoir remarqué tout de suite...

Sauf qu'avec la dose de morphine qu'on a dû me donner plus le fait que je viens de me réveiller, je n'avais rien senti d'anormal...

A part une affreuse impression de vide...

- On peut toujours vous proposer différentes prothèses et...Continue le médecin, hésitant.

- Sortez tous.

Ma voix tremble tellement que j'ai l'impression qu'elle ne m'appartient pas. Pourtant c'est bien moi qui ait dit ces mots qui font le tour des oreilles des trois personnes présentes dans la pièce.

- Kiddou...Murmure Bonney, se voulant bienveillante avec moi.

Son regard est humide, sa main sur mon épaule nue est glacée et je vois bien qu'elle ne sait pas quoi dire. Killer non plus, il reste en retrait et m'observe la mine sombre.

De toute façon, il n'y a rien à dire. Juste à constater.

-Sortez, s'il vous plaît...Laissez moi seul...

- Mais...Essaye d'insister Bonney.

Je l'arrête d'un regard noir. Tout ce que je perçois, là, maintenant, c'est de la pitié. De la pitié, de la pitié, de la pitié. Cette pièce pue la pitié et ça m'est insupportable à vivre.

- Sortez tous putain !!! Gueulé-je sur mes meilleurs amis qui se résignèrent et sortirent rapidement de la pièce en respectant ma demande.

Killer hésite quand même à sortir sur le pas de la porte mais voyant que je les fusillais toujours du regard, finit par céder.

- Vous...Commence le médecin, mal à l'aise.

- Ta gueule le toubib ou crois moi que je te balance par la fenêtre.

Il n'osa plus l'ouvrir après ma menace et suivit Bonney et Killer hors de la salle de réveil.

Au moment où la porte claque derrière le roux, je pu enfin me laisser aller...

Les larmes coulèrent d'elles-mêmes.

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1063 mots :)

𝕌𝕟𝕖 𝕥𝕦𝕝𝕚𝕡𝕖 𝕡𝕠𝕦𝕣 ℕ𝕠ë𝕝🌷🎄[𝙺𝚒𝚍𝚍𝚕𝚊𝚠 ] (Calendrier 2023) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant