𝕌𝕟𝕖 𝕥𝕦𝕝𝕚𝕡𝕖 𝕡𝕠𝕦𝕣 ℕ𝕠ë𝕝🌷🎄[𝙺𝚒𝚍𝚍𝚕𝚊𝚠 ] (Calendrier 2023)

JOUR 4

Case numéro quatre ! :D
Bonne lecture <3

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 Je suis plantée devant la machine à café à fixer ma boisson caféinée prendre vie dans mon verre en carton. Je bénis tous les jours la personne qui a installé cette machine ici. Je crois que je la rentabilise à moi tout seul en consommant à peu près cinq à dix boissons chaudes par jour. 

  Après une si longue nuit à amputer quelqu’un, mes cernes sont plus grandes que jamais et tout ce dont j’ai besoin c’est d’un café. Voire deux ou trois car je dois encore rendre visite à ce fameux Eustass Kidd. J’ai entendu dire qu’il s’était réveillé et qu’il avait pété un câble quand Marco lui avait annoncé la perte de son bras. J’imagine que c’est la réaction à avoir. Pleurer, se mettre en colère, se retrouver dans l’incompréhension…Insulter les médecins. D’après ce que m’a rapporté Marco, qui m’avait l’air complètement secoué, ce Kidd avait un fort caractère, il l’avait menacé de le défenestrer et j’avoue que ça m’avait arraché un sourire.

  J’espère juste ne pas avoir à me prendre la tête avec Eustass pour lui faire prendre ses antibiotiques et autres médicaments. Je ne suis pas en forme pour ça et j'aimerais éviter d’insulter un patient, ce ne serait pas professionnel.

- Excusez-moi…?

  Je sursaute violemment quand je suis sortie brusquement de mes pensées et me retourne vers la voix féminine : c’est cette fameuse Bonney d’hier soir. Elle n’a pas l’air dans son assiette non plus, ses yeux sont marqués par la fatigue et son sourire polie semble quelque peu faux. 

  Elle a passé la nuit à veiller et à angoisser à l’idée de perdre son frère…

- Merci d’avoir opéré Kidd en plein milieu de la nuit…

- Je n’ai fait que mon travail et mon devoir, répliqué-je quelque peu gêné en l’interrompant.

  Je prend mon verre en carton rempli à ras bord de café et je le porte à mes lèvres tandis que Bonney reste silencieuse.

- Je m’inquiète pour lui…Me confesse-t-elle en jouant avec une mèche de ses cheveux roses. Il risque d’être déprimé durant tout ce mois de décembre alors qu’on avait prévu de le rendre spécial pour lui normalement…

- Il n’est pas encore trop tard pour le faire…

  Je m’apprête à ajouter quelque chose mais une voix me hèle à l’autre bout du couloir que je reconnais sans trop de mal.

- LAW !! LAW ON A UN GROS PROBLÈME !! 

  Je me tourne vers Chopper qui débarque tout essoufflé, sa blouse de stagiaire mal boutonnée et un stéthoscope toujours autour du cou. Je le connais, il a l'habitude d’exagérer ses réactions pour des choses souvent futiles.

- C’est le patient, le type au cheveux rouge…Il…il a complètement pété un câble ! 

  Je fronce les sourcils et continue de boire dans mon verre en l’encourageant à continuer.

- Il est introuvable !! Il a quitté sa chambre !!

  Je laisse mon café m’échapper des mains et me brûle au passage mais je n’y prête quasiment aucune attention.

- Bordel mais tu pouvais pas le dire tout de suite ?! S’énerve Bonney, bien qu’on perçoive que sa voix tremble d’angoisse. Putain, le con !! Si je l’attrape, il va m’entendre ! 

  Chopper tremble légèrement de peur et reste figée sur place 

- Les patients et leurs manies de fuguer c’est pas possible, soufflé-je agacé en me décidant à partir à la recherche de cette Eustass. Préviens la sécurité et tous nos collègues, Chopper, on ne peut pas se permettre de le laisser sortir aujourd’hui. Je vais devant et j’essaye de le rattraper.

- Je viens avec toi, Trafalgar ! Lance Bonney déterminée.

- C’est mieux que j’y aille seul, je pense…Rester ici, je vais le retrouver, je sais où vont les patients quand ils piquent leur petite crise existentielle.

- Mais..! S’indigne la sœur de mon patient alors que Chopper lui fait signe de la tête pour lui faire comprendre que j’ai raison.

  Il faut que j’ai un sérieux tête à tête avec ce type…

- On te laisse gérer Law, évite juste de nous le ramener en morceaux…Plaisante mi-amusé, mi- inquiet mon stagiaire.

- Je promet rien, grommelé-je en me dirigeant vers la direction du parc de l’hôpital.

  Cet Eustass Kidd commençait à me hanter à chaque tournant de couloir ou de conversation, ça devenait particulièrement agaçant. 

  En tout cas, avec son bras bandé et ses pansements au visage, il ne pouvait pas passer inaperçu. Ce serait facile de le retrouver, mais moins pour le convaincre de rentrer se reposer dans sa chambre. L’effet de la morphine devait encore agir, et l’opération l’avait épuisé. Bref, il n’était pas censé être en condition pour marcher et je crains qu’à tout moment il fasse un malaise et que personne ne s’en rende compte.

  Alors que je sors dans l’air glacial de l'extérieur, je m’arrête quand je vois une silhouette aux cheveux rouges plantée en plein milieu de la pelouse gelée du jardin de l’hôpital. 

  De cette manière il a l’air d’une fleur survivante et luttant contre le froid…

  Une tulipe au cœur d’un trop rude hiver.

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