Misonéisme

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Misonéisme : tendance d'esprit ou attitude systématique d'hostilité à l'innovation, au changement.



La nuit était tombée depuis bien trop longtemps maintenant, locklear était assis sur le canapé du salon, fixant le feu crépitant dans la cheminée, sur ses cuisses était posé la tête de Lucas, endormi depuis quelques heures. Son livre posé sur la table basse en bois massif, il s'était endormi en lisant.

Baptiste ne savait comment il s'était retrouvé dans cette position, pourtant ce n'était pas la chose qui le préoccupait le plus. Il se rappelait juste que le plus jeune s'inquiétait du sommeil de son ami et qu'il voulait le surveiller.

Dès lors qu'il fermait les yeux, il re-voyait le regard de l'homme suppliant de ne pas faire ce mouvement de trop. Le sol glacial pavé de pierres non droites, celle sur lesquelles il est facile de glisser lorsqu'elles sont mouillées. Puis ce sentiment d'être devenu inhumain, ne regrettez aucunes actions aux dépens des vies, juste de l'envie de sauver ses plus proches, et de leur offrir une vie meilleure. Et la seconde d'après avoir cru que Lucas était peut-être en train de mourir. Locklear était certain qu'il pourrait redessiner par cœur les traits de cet inconnu. Il savait très bien qu'ils avaient vengé probablement plusieurs âmes en mettant fin à la vie de ces deux personnes dû à leurs curseurs rouges, mais quand même, maintenant, il faisait partie de l'un d'entre d'eux. Il s'en voulait aussi pour Lucas, son curseur était désormais orange, il s'en voulait de l'avoir laissé seul dans la ruelle et d'avoir tué sous ses yeux. Mais au moins, il est toujours en vie, mais à quel prix? La vie dans un monde inexistant et coupé du triste monde de la réalité n'a rien de mieux, les mêmes meurtres et les mêmes pensées sans fin. Baptiste expira tristement, finalement, y avait-il un monde sans mauvais Humains ?

Doucement, il releva les yeux du feu pour les poser sur le visage détendu de son camarade. Rien n'avait changé depuis le monde réel : les mêmes cernes, la même aura bienveillante. Un sourire éclaira son visage à cette pensée. Tourmenté par ces réflexions, il déposa délicatement sa main sur le front de son ami, son geste lui sembla légèrement gênant, mais plaça néanmoins sa seconde main sur son cœur, cherchant son pouls. Entendre son cœur battre tendrement et voir sa cage thoracique se soulever et s'abaisser était un soulagement direct pour lui. Le savoir vivant était l'effet inverse de l'épée de Damoclès.

Faiblement, murmura-t-il. — Je te fais le serment de te protéger, même si cela doit me coûter la vie.

Du haut du couloir sombre, Corentin avait assisté à toute la scène, expirant silencieusement et se demandant à quel point Baptiste pouvait être bête et aveugle. Il retourna dans sa chambre, oubliant l'eau qu'il était venu à la base chercher.

Apaisé par l'ambiance chaleureuse qui vint le frapper, il s'endormit, heureux.

^^

Son entraînement avait été bien plus compliqué, la preuve, son corps était parsemé d'entailles, sa vie était descendue à la moitié. L'épouvantail contre lequel il combattait était réglé à un niveau de difficulté compliqué. Gotaga avait fini son entraînement, regardant passivement son ami s'entraîner, assis sur la petite falaise de terre émiettée. L'asiate avait grandement évolué depuis leur début, ses coups devenu fluide, mais tranchant était devenu dévastateur.

Le combat touchait bientôt à sa fin, mais l'épouvantail envoya sa chaîne vers l'archer qui l'esquiva habilement d'un saut gracieux, mais ne prédit pas l'attaque cachée de son adversaire, soudain le pantin envoya son arme principale vers le pauvre joueur ne pouvant esquiver, il fut projeté plusieurs mètres en arrière roulant plusieurs fois dans le sable sec, qui créa de petits nuages de fumées. Serrant les dents des effets de fatigue et de faiblesse extrême infligés par sa mince vie, il se releva dans la fumée, perdant sa grâce et sa légèreté, sa prise sur l'épée se raidit et il courut maladroitement vers automate qui éleva son énorme hache dans des bruissements métalliques. Soudain, l'énorme armure s'arrêtât dans son mouvement, devenant comme morte. Gotaga se tenait à présent debout, ayant arrêté l'entrainement.

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