Chapitre 15

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CHAPITRE 15

Attends une minute

Samedi 1er juin 2013, 14h30, Paris

Yl

On se tourne autour comme des lions en cage.

Il tente la première frappe sur mon flanc droit. L'esquiver ne fut pas très compliqué.

Il enchaîne alors plusieurs coups. J'esquivais à chaque fois.

Vient le moment où il en eut marre de jouer au chat et à la souris. Avec un sourire mesquin, il sortit une lame de sa poche.

Voilà donc pourquoi Ignacio m'en avait glissé une dans la ceinture. Il savait que cela me servirait, et ce, malgré l'interdiction dans le règlement d'utiliser autre chose que notre propre corps.

Après tout, depuis quand est-ce que ce monde pouvait se vanter de suivre les règles.

Brusquement, il projeta son bras en avant, me tailladant l'épaule gauche.

La foule hurla avec moi lorsque mon sang se mit à couler. Après tout, c'est ce qu'elle était venue chercher.

Les coups s'enchaînent rapidement. Je lui entaille la joue, il me met son poing dans l'estomac. Je riposte avec un uppercut, lui avec un coup dans le foie.

Ces échanges se poursuivent pendant ce qu'il me paraît être des heures, aucun de nous n'arrivant à prendre le dessus sur l'autre, jusqu'à ce que je lui enfonce mon couteau dans le poignet. Il lâche le sien en hurlant de douleur.

La rage dans ses yeux commençait à se mêler à la peur.

Je la vois.

Je la sens.

L'adrénaline qui se déverse dans mes veines, plus puissante que jamais, me donne la force de tenir encore debout.

Je suis épuisée.

Dans une ultime tentative de me renverser, il se jette sur moi et me fait lourdement chuter avant de m'étrangler de ses deux mains.

Tout son poids pèse sur mon corps.

Je ne peux plus respirer.

Je ne peux plus bouger.

Je ne veux pas tuer.

Je ne veux pas mourir.

Je dois le tuer.

Alors, dans une tentative désespérée de m'en sortir, je lui enfonce ma lame entre les côtes.

Vendredi 13 octobre, 9h24, New-York

Lyra

Comment il m'a retrouvé ?

Il devait vraiment y avoir une faille de sécurité dans mes schémas, comment autant de personnes avaient pu réussir à me localiser aussi facilement et en si peu temps ?

Ce n'était jamais arrivé auparavant.

D'abord Tan et son maître, maître dont je ne connaissais d'ailleurs pas la vraie identité. Il était toujours apparu devant moi caché derrière un masque blanc. La seule chose qui apparaissait était ses yeux, des yeux bleus glaciaux qui n'inspirent que la peur et la douleur.

Ensuite, il y a eu Alessio qui avait débarqué au bon moment, de je ne sais où pour je ne sais quoi.

Enfin si, techniquement, je me suis échappée de chez lui, en laissant simplement un petit mot.

Empire PourpreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant