Chapitre 9

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CHAPITRE 9

Je devenais rouillée

Dimanche 8 octobre 2023, 23h, Saint-Pétersbourg

Lyra

Je me retourne lentement en mettant le couteau derrière mon dos. Un homme seul se trouvait de l'autre côté du couloir. Sa voix avait résonné jusqu'à moi. Il pointait son glock en direction de mon ventre.

Original le monsieur.

Dans son autre main, il tenait un talkie-walkie. D'ici quelques instants je le sentais, il aurait averti je ne sais qui, je ne sais où, que j'étais dans un endroit où, apparemment, je n'avais rien à faire.

Je le jauge rapidement. La main qui tenait l'arme n'était pas fixe : à cette distance, même s'il n'était pas doué, il devrait être capable de me toucher.

Sa respiration était saccadée.

- Si maintenant on ne doit plus récupérer les putes au berceau mais qu'elles viennent directement dans nos bras, on a tout gagné ! C'est le patron qui va être content !

- Je sens d'ici que tu n'as pas dû te laver les dents de la semaine. Alors je ne sais pas de quelle pute tu parles mais certainement pas de moi. Je te conseille de boucler cette bouche insipide avant que je ne m'énerve.

- Ohh certainement pas ! Je ne vois pas ce qu'une salope dans ton genre pourrait bien me faire. Après tout... je suis armé et pas toi.

Il avait dit cela en agitant son flingue.

Bouge-le un peu plus et tu vas le faire tomber imbécile.

- Si seulement tu savais...

- Patron, une femme à moitié nue se trouve en bas je...

Il avait appelé au talkie. Mes réflexes étaient revenus sans que je ne les appelles.

Shit, je devenais rouillée, je n'avais pas eu le milieu du front. J'allais devoir m'entraîner un peu au lancer de couteau quand j'aurais du temps libre.

Je couru prendre son arme, elle pourrait me servir. Des explosifs et grenades se trouvaient également à sa ceinture.

Je me suis emparée du tout avant de récupérer ma lame.

Ne jamais laisser ses armes derrière soi.

Les conseils de mon entraîneur passé me revenaient en mémoire, comme à chaque fois que je devais laisser parler mon instinct et mes réflexes.

Il m'avait entraîné des mois durant, dans le but de faire de moi une machine, dans le but que je devienne invincible, dans le but que je survive dans ce monde. Mon monde.

Elle montait en moi, je le sentais.

Contrôle là. Sers t'en pour devenir plus forte, elle ne doit pas te détruire mais te faire voler.

Poussé par l'adrénaline qui s'installe en moi, je me rends de nouveau vers la porte avant de finir de la fracasser à coup de pieds.

Ma main libre me permet d'abaisser la poignée alors que quelques secondes à peine me suffisent pour comprendre que je venais de plonger dans les allées pavés de l'enfer.

Le silence assourdissant laisse rapidement place à des gémissements de douleur.

L'odeur de la mort me prit la gorge. Elle se mêlait à l'acidité de l'urine et au fer, odeur du sang séché. Des corps inanimés pendaient du plafond, une corde autour du cou.

Empire PourpreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant