Empire Pourpre

Chapitre 16

CHAPITRE 16

D'ici ça ferait un peu haut

Dimanche 15 octobre 2023, 7h47, quelque part en l'air

Lyra

Être réveillée par un bruit de moteur alors que l'on se trouve dans un merveilleux lit moelleux avec la tête enfoncée dans un oreiller, ce n'est pas quelque chose que je pourrais qualifier de normal.

Je ne qualifierais pas non plus de normal, le fait de me réveiller dans un endroit où je ne me suis pas endormie.

Les draps sentent bon, un mélange de parfum d'homme et de lessive.

Je n'ai aucune putain d'idée de l'endroit dans lequel je suis et pourtant, je n'avais jamais été aussi détendu.

L'état léthargique dans lequel je suis plongée devait m'en empêcher. Après tout, j'avais été endormie avec un sédatif.

La réalité me saute brutalement aux yeux.

Endormie ? J'avais été endormie comme un putain d'animal !

Il avait intérêt à avoir une bonne explication. Quoique non, je n'allais pas attendre qu'il s'explique, je le buterais avant. De quel droit se permettait-il de me droguer comme du vulgaire bétail ?

En me levant, je vis une mer de nuage qui s'étendait à perte de vue derrière le hublot. Depuis quand les lits volent ?

Il m'a embarqué dans un putain d'avion.

En plus de cela, la porte de ce qui s'apparente à une chambre est fermée à clef. Génial ! Je n'ai que ça à foutre de jouer à MacGyver.

Ce psychopathe se croit tout permis. Il m'enferme dans une chambre alors que l'on est à plusieurs kilomètres d'altitude. Il croit vraiment que je vais m'échapper en sautant par la fenêtre ? Non pas que cela en deviendrait une habitude, mais presque.

D'ici ça ferait un peu haut...

Comme s'il m'entendait m'agiter, la porte s'ouvrit alors, laissant apparaître Alessio.

Sa carrure prenait la largeur de l'encadrement et il fut obligé de se baisser légèrement pour s'avancer dans la pièce. Il avait laissé ses cheveux détachés tombant sur ses épaules, encadrant sa mâchoire carrée. Son t-shirt moulait son torse à merveille, laissant apparaître les veines de ses bras.

Si je me mets à développer un syndrome de Stockholm, ça ne va vraiment pas le faire par contre.

Son regard perçant est fixé sur moi et semble attendre quelque chose.

- Qu'est-ce que tu me veux Alessio ? Non seulement tu m'endors, ensuite tu m'enfermes pour seulement me fixer ? T'as oublié tes neurones sur Terre ? Non parce que si ce n'est que ça, je me ferai un plaisir de te jeter par-dessus bord pour que tu puisses les retrouver !

- Je préférerais éviter un saut de l'ange sans parachute. Ceci étant ce n'est pas avec les bras que t'as que tu risques de réussir à me faire bouger.

- Va te faire foutre bordel !

- Si c'est avec toi alors volontiers принцесса.

Son sourire n'a rien d'amical à l'heure actuelle. Il joue avec moi, avec mes nerfs. Il me provoque et je le suis, les yeux fermés.

Stop.

- Arrête de jouer avec moi Alessio. Tu as sûrement dû connaître des putes qui adoraient jouer à tes petits jeux de séduction à la con, mais ce n'est clairement pas moi. Je ne suis pas comme elles !

- Je n'ai jamais dit ça, Lyra. Tu fais des déductions toute seule sans même prendre le temps de chercher à comprendre et à démêler le vrai du faux. Il est vrai que les petits jeux de soumissions étaient divertissants, mais pour tout te dire, ça en devenait ennuyeux. Alors qu'avec toi...

- Avec moi quoi ? Tu m'as endormie parce que je refusais de te suivre, je ne sais où ! Je ne vois pas en quoi cela entre dans tes critères ! Critères dans lesquels...

- Hmm.

Il a arrêté de m'écouter.

A la place, je sens ses yeux sur mon corps, me déshabillant. Ils parcourent chaque centimètre carré de mon ventre avant de remonter sur ma poitrine.

Une vague de chaleur et de frisson passe sur mon corps à la même vitesse que les mouvements de son regard.

Ses poings se serrent contre ses cuisses alors que ses yeux s'assombrissent.

Sans que je ne maîtrise plus rien, ma respiration s'alourdit et les battements de mon cœur s'accélèrent.

Des flashs de son baiser me reviennent en mémoire pendant qu'il s'avance vers moi.

Ses lèvres contre les miennes.

Son corps pressant le mien.

Ses mains serrant les miennes.

Je voulais qu'il recommence, ça avait été si bon. Je le sentais encore me serrer contre lui.

J'avais paniqué, je n'avais pas eu peur de lui mais d'avant. J'étais loin d'être guéri. Je sentais leurs mains sur mon corps à travers ma mémoire, leurs violences et leur haine de partout sur moi.

Un mélange abject de deux passés qui s'entrechoquent. Je ne voulais plus les sentir eux. Je le voulais lui à la place.

On est nez à nez, tellement proches et si loin à la fois.

On ne se touche pas, mais son souffle chatouille mon cou.

On ne s'embrasse pas, mais on en meurt d'envie tous les deux.

Je suis obligé de pencher ma tête en arrière pour essayer de capturer ses prunelles dans les miennes.

Il a juste à se baisser pour prendre mes lèvres, quelques centimètres à peine nous séparent.

Sa main se pose sur ma hanche alors que ses paupières se ferment.

- Un jour, tu seras mienne Lyra. Je t'en fais la promesse.

- Alors embrasse-moi.

Ses doigts se serrent contre ma hanche à mesure que sa mâchoire se contracte.

- Non.

- Pourquoi ?

Il se tut un instant, réfléchissant à ses prochaines paroles.

- Je ne t'embrasserais pas, pas tant que tu ne seras pas certaine que c'est moi que tu veux.

- ...

- Et actuellement, ce n'est pas le cas.

Il recule rapidement avant de me demander de m'habiller pour une soirée. On allait bientôt atterrir et je devais être... Présentable. C'était le mot qu'il avait utilisé.

La magie de l'instant s'est rompue aussi vite qu'elle était arrivée.

Il m'a repoussé, me laissant seule dans une chambre inconnue à plusieurs kilomètres d'altitude.

Me laissant de nouveau complètement perdue, tiraillée entre mes blessures passées et le présent si inachevé.

Le temps que je me change, l'avion avait atterri.

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Holaaaaa

Mais c'est qu'il en serait presque mignon à se comporter ainsi !

La chaleur monte et s'arrête juste avant l'incendie.

En vrai de vrai, c'est un exercice assez difficile d'écrire des scènes comme ça. J'ai un peu galérer également.

Ca va s'améliorer au fur et à mesure !

Et vous ca va comment ?

A bientôt !