"Et je te regarde nager dans ces eaux pleines de monstres. Je ne peux que te regarder car on m'a tranché la langue et ligoté les membres. C'est un supplice de les voir autour de toi alors que je ne peux même pas te souhaiter un simple "Bonne journée ♡" ... J'aimerais aller au bord de l'océan, avancer sans fin et m'y noyer car on m'a dit que c'était comme cela désormais, que je devais être mature et accepter que cette page devait se tourner, qu'il ne pouvait en être autrement et qu'on finirait par se lasser qu'on le veuille ou non.
Je leur ai dit que je connaissais ton cœur et qu'il ne s'éteindrait pas aussi facilement. Ils ont ri de moi et m'ont répondu que le temps s'en chargerait... que de nouvelles rencontres m'enverraient aux oubliettes... que les messages et les connexions seraient de moins en moins nombreux... que tes besoins m'anéantiraient... que maintenant tu te ferais belle pour d'autres que moi et que c'était bien ainsi car c'était de cette manière que les choses fonctionnent et devraient fonctionner.
Ils m'ont dit que je te faisais souffrir, que j'avais commencé tout cela et que c'était à moi de le finir, que j'en avais fait assez et que de toute manière je ne pouvais plus rien faire hormis regarder tant d'autres te soutenir, te consoler, te cajoler et prendre soin de toi... les regarder prendre ma place peu à peu car c'était mon châtiment pour t'avoir laissée m'aimer.
Ils m'ont affirmé que si ce n'était pas les autres ou le temps alors le manque nous tuerait ou nous pousserait à commettre une erreur et qu'ils seraient là, ce jour-là, pour moi ; que peu importe comment on regardait la situation, tout était fini ou se finirait tôt ou tard ; que je verrai, au final, qu'ils avaient bel et bien raison.
Je ne leur ai rien dit, j'ai rentré mes larmes et fait taire mon cœur qui hurlait : "C'est vous qui verrez...".
- Ezra"
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De sang et de larmes
De TodoLe journal d'un cœur déchiré par une histoire d'amour interdite. Vous suivrez l'histoire d'Ezra, seul avec ses pensées, il cherchera à tenir par tous les moyens à la tragédie qui l'accable, allant même jusqu'à diviser son âme en plusieurs personnage...
