Acapulco de Juárez dans l'Etat de Guerrerro, 02h45.
Sur l'étendue baie des côtes de cette tant huppée et renommée ville du Mexique, à l'inverse du doux soleil chaud au vent d'été que s'imagineraient les pensées communes, surplombait un ciel nocturne dépossédé de ses lumières, aussi obscur que les abysses d'un océan, et dont les brises humides transportaient avec elles le froid des vagues de Janvier. Ce, au contraire de la ville qui elle, brillait toujours autant de mille feux. Casinos, clubs, hôtels et restaurants hauts-de-gamme... c'était sans appel que les lieux ne manquaient de divertissements et autres établissements dont les bâtisses faisaient flamboyer la côte et dont résidents, vacanciers et même touristes s'adonnaient au grand dam du froid.
Des lieux où se trouvaient superbes villas et fastueuses édifices, se pratiquaient loisirs nantis et plaisirs bourgeois, et où se fréquentaient parfois aisés et fortunés pour le seul but qu'était du simple bon temps.Puis, à côté de cela, y avait cette autre facette d'Acapulco, celle beaucoup moins lumineuses, où cartels et criminels oppressaient et régnaient d'une main sanglante, celle où corruptions et meurtres cohabitaient au sein des populations, celle où ne dominaient que la violence au nom de l'argent et du pouvoir, que ce soit dans l'ombre des rideaux, ou sous les feux des projecteurs.
C'était aussi ça, Acapulco, une ville où se mélangeaient résidences et taudis, jolies plages et quartiers déplorables, opulence et misère dans une mixité saisissante.Encore que si cela était discret, mais, non. Chacune autant que l'autre, ces deux facettes ne pouvaient plus que cela être au grand jour et à la vue de tous. Quand sur les côtes, la ville arborait, presque louangeait son faste et ses pompeuses activités, au Nord et à l'Ouest, elle se retenait bien de se pavaner avec l'état des lieux dans de telles zones. Ces lieux où crimes, armes et drogues y avaient installés leur territoire au détriment des habitants, où était simplement abbatue toute autorité se montrant beaucoup trop gênante, et corrompue, toute celle n'en ayant que faire.
Oui, Acapulco était une très jolie ville, suffisait-il simplement d'ignorer sa facette criminelle aux nombreux cartels fourmillant la ville tels des parasites résistants.Et parmi ces cartels, il y en avait un. À mi-chemin entre la place de la Quebrada et la ville de Coyuca de Benítez, un vers lequel se dirigeaient en ce moment même deux véhicules: un poids lourd, et une voiture.
Ainsi, sur les toits éclairés de leurs bâtisses, au loin, voyaient-ils quatre points lumineux se déplacer d'une vitesse qui grossissait de plus en plus leurs lueurs à mesure qu'ils progressaient à proximité, puis indéniablement, vers eux.Et à ce simple constat de ces phares se dirigeant en leur direction, il ne leur fallut plus pour que d'emblée, fassent-ils tous un à un et sur-le-champ dégainer leur armes à feu tandis qu'aussitôt, la tension vint à monter d'un cran drastique. Tous sur leur toit respectif, chacun des Hommes étaient dès lors près à tirer à la plus minime des suspicions quand pendant ce temps, les deux phares ne perdaient toujours en rien de leur élan.
Quelles véhicules bien téméraires, fut alors leur second constat. Il était rare que d'apercevoir un quelconque automobile sur cette route tout près d'eux, cette dernière étant bien connue pour être sur le territoire d'un puissant et hostile cartel de l'Etat qui n'hésitait à tirer et abattre tout véhicules osant passer sous les radars de leur surveillance. De ce fait, les véhicules préféraient donc faire un détour en passant par une autre voie hormis évidemment, les quelques téméraires, pour ne pas dire suicidaires d'autres gangs de la région souhaitant soit les piller, soit se frotter à eux pour une guerre de pouvoir. Ce qui ne signifiait que ou, les conducteurs et passagers de ces véhicules ignoraient la situation de cette zone, ou, ils venaient d'un autre gang. La première option étant bien-sûr la moins probable, la réputation de cette zone était bien trop et tristement connue pour son cartel n'appréciant particulièrement pas les gêneurs.
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Saule Pleureur
De TodoTous connaissent ces travailleurs silencieux. Leur réputation n'est pas à bâtir. Chacun à son échelle, aussi petite soit elle, a déjà, sans le savoir, croisé leur chemin. Et innombrables sont tous ceux ayant déjà eu affaire à leurs services. Tentacu...