Chapitre 7 : Josh

779 71 14
                                    

Dimanche 24 décembre

Je rentre chez moi après avoir fait les courses au marché pour le repas de ce soir. Je n'ai rien prévu d'extraordinaire, je suis resté assez traditionnel, au moins personne ne pourra se plaindre. Lorsque je passe la porte, ma famille est encore attablée autour du petit déjeuner.

— Bonjour !

Je pose mes sacs sur mon plan de travail, Nora étant occupée à se couler un café. Tout le monde me salue et leurs voix créent un sacré fond sonore alors qu'ils discutent de différents sujets : boulot, sport, préparation du mariage.

— Tu t'es levé aux aurores ?

— Pas loin. Je voulais arriver tôt au marché avant qu'il y ait trop de gens, je réponds à ma mère.

— Tu souhaites de l'aide ?

— Non, merci, termine ton repas tranquillement.

Elle me sourit et je reporte mon attention sur Nora. Je m'approche d'elle par-derrière et elle doit le sentir, car elle tourne légèrement la tête vers moi. Elle semble à peine sortie du lit. Je glisse une main sur sa taille et lui dépose un baiser sur la tempe. Elle s'appuie contre mon torse, comme si l'épuisement était tel qu'elle peinait à se maintenir debout. Et j'adore la sensation de son corps contre le mien.

— Ça va ?

— Fatiguée, grogne-t-elle en se redressant.

Qu'est-ce que je disais ?

— Tu peux aller te recoucher si tu veux.

Elle secoue la tête et me fait face, la mine sombre.

— Non, ton père m'a déjà fait une réflexion quand je suis descendue. Et il n'est que...

Elle attrape mon poignet et jette un œil à ma montre.

— ... neuf heures du matin, souffle-t-elle d'un ton désespéré.

Elle avale une gorgée de sa boisson, alors que je commence à ranger mes courses.

— Ne fais pas attention à lui.

— Je vais essayer. Tu veux de l'aide ?

— Non, merci. Assieds-toi, sirote ton café et prends tout ton temps pour te réveiller.

Elle me tire la langue, mais ne bouge pas. Elle se contente de m'observer alors que je m'active à tout mettre à sa place.

— Toutes ses baies vitrées...

Je me retourne vers mon père qui se trouve seulement à quelques mètres de nous et qui analyse mes murs, sourcils froncés. Nora et moi échangeons un regard et elle soupire doucement. Vous sentez la critique arrivée ? Ouais, nous aussi...

— Il y a tellement de clarté que ça me brûle la rétine. Tu aurais pu t'abstenir d'en mettre autant. Sur tes dessins, c'était peut-être esthétique, mais en réalité, c'est dérangeant.

— Tu veux des lunettes de soleil ?

— Quelle est cette question stupide ? Qui se baladerait avec des lunettes de soleil à l'intérieur ?

— Tu me dis que la lumière te pose un problème, je te propose une solution, j'explique calmement en le regardant.

— Tu aurais dû y penser avant ! Mais la jugeote n'a jamais été ton fort.

Je serre les mâchoires pour ne pas m'emporter.

— Papa, tu es le seul à te plaindre et je n'allais certainement pas concevoir les plans de ma maison par rapport à tes préférences. Que je sache, c'est moi qui y vis et pas toi.

Secret (Fucking) SantaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant