Je m'étais assise les jambes recroquevillées, le plaid recouvrait entièrement mon corps ainsi que celui de Will, assis de l'autre côté du canapé. Ce film avait l'air bien : l'histoire d'un homme d'affaire qui ne prend le temps de vivre et qui fait la rencontre d'une femme qui aime voir chaque jour venir comme unique sans rien planifier et celle-ci lui propose de se voir tout le mois de novembre.
Je continuais à boire mon breuvage, plongé dans le film, quand je sentis que les mains de Will attrapaient mes jambes et les étiraient pour les caler sur ses cuisses. Je me laissai faire, ses mains étaient posées sur mes tibias et de ses pouces il les caressait. Ses mains sur mes jambes nues me procuraient une douce chaleur qui se diffusait dans tout mon corps. Malgré mon débardeur et mon short, j'avais l'impression que le plaid était de trop tellement le simple contact de ses mains me faisait bouillonner. Je calai ma tête sur le petit coussin et fermai les yeux pour savourer la sensation que Will me procurait.
Une sensation de bouche sèche me réveilla, quand m'étais-je endormi ? Will était toujours à la même place et me caressait toujours les tibias. Je tournai mon visage vers la télé, c'était toujours le même film mais ils étaient à ce moment en train de s'embrassaient. Je relevai la tête en m'appuyant sur mes coudes.
« Ça y est tu es réveillée la belle au bois dormant ? »
Mince alors, il avait remarqué que je m'étais endormie. Je lui tirai la langue pour seule réponse. Je voulais me rassoir mais il maintenait mes jambes sur ses cuisses. Il continuait à les caresser et la sensation de ses mes mains me faisait vibrer. Je frottais mes jambes l'une contre l'autre comme si cela allait faire partir les sensations qu'il faisait naitre en moi. Nos yeux s'ancrèrent les uns dans les autres et une étincelle passa dans ses yeux. Ses iris prirent une teinte plus sombre. Will se rapprocha de moi tout en laissant sa main remonter sur ma cuisse. Un frisson intense me parcourut le corps et je me mordis la lèvre pour retenir un petit son qui voulut s'échapper. Il était presque allongé sur moi, ses mains remontèrent vers mes hanches et s'y agrippèrent. Nos regards étaient toujours rivés l'un à l'autre, l'attirance entre nous chargeait l'air d'électricité et notre désir était palpable. Je humais son parfum, un mélange d'épices, de musc et de sa propre odeur, je fermai les yeux. J'en voulais plus, mon corps voulait sentir sa peau contre ma peau. Nos visages n'étaient plus qu'à quelques centimètres, je pouvais sentir son souffle chaud. Il s'avança un peu plus et avec une voix emplie de désir, vint me chuchoter à l'oreille.
« J'ai envie de t'embrasser. »
Je ne pus m'empêcher de lâcher un long soupir de désir. Il revint chercher mon regard et ce fut à ce moment que je me laissai aller à poser mes lèvres sur les siennes. Je le voulais et j'avais envie d'être sienne. Je taquinais sa bouche de ma langue jusqu'à ce que la sienne vint à sa rencontre, je lui donnais l'accès complet à ma bouche et nos langues commencèrent à danser leur propre valse. Il avait encore le gout de l'ananas et de la coco, ce qui rendit ce baiser encore plus intense. Il se pressa un peu plus contre moi et je ne pus m'empêcher de laisser échapper un gémissement. Mes mains se posèrent sur son torse, je sentais les battements de son cœur aussi rapides que les miens. Je laissai descendre mes mains vers le bas de son tee-shirt et le relevai tout doucement jusqu'à le lui retirer entièrement. Les bras tendus vers le haut, il finit de dégager ses mains et j'en profitai pour poser mes lèvres sur son torse. Je laissais des trainés de baiser de son cou à ses pectoraux, je le sentis se contracter à ce contact et un râle sortit de sa bouche. Il me rallongea et passa ses mains sous mon haut. Ce simple contact me fit me cambrer et il profita pour passer mon débardeur au-dessus de ma tête. Je ne portais pas de soutien-gorge, ses yeux me brulaient la peau, puis il vint parsemer de délicats baisers de mon menton jusqu'à ma poitrine. Ses baisers et ses caresses me procuraient des sensations que je n'avais jamais ressenties. Je laissais mes mains se balader sur son dos à la découverte de chaque muscle qui se contractaient sous mon toucher et, vu sa réaction un peu plus en bas, il avait l'air de bien apprécier. Nos bustes étaient collés l'un à l'autre, sa main était passée derrière mes hanches pour me relever un peu, il me mordit la lèvre et la lâcha pour remonter vers mon oreille.
« Sav, j'en veux plus, je veux te gouter entièrement, je ne pourrais pas m'arrêter si toi tu ne le fais pas. »
Pour seul réponse je posais mes mains sur ses fesses et pressais son bassin contre le mien. Nos bouches se retrouvèrent mais la douceur avait laissé place à l'impatience. Notre baiser se fit plus sauvage, plus intense comme un besoin urgent. J'enroulai mes jambes autour de sa taille, mes bras autour de son cou, il mit ses mains sous mes fesses et me souleva sans difficultés, comme si j'étais légère comme une plume. Il se dirigea vers l'escalier tandis que je continuais de parsemer son cou de baisers et remontais vers sa bouche pour lui morde sa lèvre. Un râle s'échappa de ses lèvres.
« Hum, tu me rends fou. »
Je sentis sa peau se couvrir de chair de poule, ce qui me donna encore plus envie de continuer. Sans m'en rendre compte, nous étions déjà arrivés dans la chambre de Will. Avec douceur et délicatesse il me posa sur le lit, mais une sensation de fraicheur me parcourut quand il se détacha de moi. Il m'observait, ses yeux brulaient de désir pour moi. Je laissai mes yeux tracer chaque courbe de son corps musclé et descendit sur la fine ligne de poils qui disparaissait dans son jogging. Je ne pus m'empêcher de me mordre la lèvre. Il se pencha vers moi et mis ses doigts de chaque côté de l'élastique de mon short pour le faire glisser, jusqu'à ce que je me retrouve entièrement nue devant lui. Son regard changea et il me regarda comme un prédateur regarde sa proie. A son tour, il fit glisser son jogging le long de ses jambes musclés et s'en débarrassa rapidement. Mes yeux ne pouvaient qu'admirer son corps nu s'offrant à moi. Je m'attardai un petit instant sur son intimité et ma bouche fit un O de stupeur. Il fit un petit rictus en coin et se pencha sur moi. Il se mit à embrasser mon corps en commençant par mes mollets, chaque baiser me donnait la sensation qu'un volcan était en train de naitre en moi. De temps à autre, je pouvais sentir ses dents mordre ma chair et y déposer un doux baiser ensuite. Je ne pouvais retenir mes gémissements ; plus il remontait, plus mon corps se cambrait et s'enflammait. Nos mains se croisaient, explorant nos corps respectifs et savourant le plaisir qu'elles avaient à nous offrir. Nos corps frissonnaient à l'unisson. Il jouait avec mon intimité et je ne pouvais plus résister, il m'en fallait plus. Son nom s'échappa de ma bouche presque comme un supplice.
« Will... »
Il n'en fallait pas plus pour que celui-ci plaque son corps contre le mien et vienne à la rencontre de ma bouche. Je le vis tendre son bras vers la table de nuit et en sortir un étui argenté. Il déchira l'emballage, s'en para et tout en gardant ses yeux aux miens se plaça au-dessus de moi et se perdit en moi, pour ma plus grande satisfaction. Ma tête se renversa à l'arrière et mes ongles se plantèrent dans son dos. Je savourais chaque mouvement que son bassin faisait.
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Une vie oubliée et sauvée
Mystery / ThrillerVous souffrez d'une amnésie antérograde, ce qui signifie que tout souvenir au-delà de ces trois dernières années vous sont inaccessibles ... Oserez-vous traverser l'Atlantique pour retrouver le peu de famille qu'il vous reste encore ?