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De base, la veille, j'avais prévu de mourir, mais comme je me doutais bien que, comme à chaque fois, ça ne marcherait pas, j'ai au moins pris la peine de mettre mon alarme. Il n'y a pas de cours aujourd'hui, mais je n'avais pas envie de dormir toute la journée.

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Au final, je n'ai rien fait de ma journée même si je me suis forcé à me réveiller. Je n'ai pas regardé les 36 millions de messages qu'on m'a envoyé depuis la matinée. Je ne sais même pas qui m'écrit et pourquoi. De toute façon, je m'en fous. Ils doivent penser que je dors encore. Je n'ai pas levé le petit orteil de mon lit. Je n'ai pas pris la peine de me doucher ni même de manger. De toute façon, je n'avais pas l'appétit pour, mais maintenant, j'ai faim. Je me lève malgré moi pour regarder ce qui me reste à manger dans ma chambre. Je constate qu'il n'y a plus rien. Fait chier. Je sens trop l'alcool pour sortir comme ça, alors je vais prendre une douche rapide.

En entrant dans la salle de bain avec un jogging et un t-shirt dans les mains, j'active le système de chauffage. Il fait plutôt froid dans le pièce. Je dépose mes vêtements sur le petit banc et me déshabille après avoir commencé à réchauffer l'eau de la douche. Je prends quelques secondes pour m'observer dans le miroir. Comme je l'avais prédit, la cicatrice a disparu. Le point positif avec ça, c'est que personne ne me posera de question, alors je n'ai aucune excuse bidon à inventer. Personne ne doit savoir que mon corps est dans l'incapacité de mourir. Je n'ai pas envie de devenir un rat de laboratoire et je n'ai pas non plus envie de me faire harceler encore plus. Avec la vie de merde que j'ai déjà, je n'ai pas besoin de plus.

Je me dépêche de me laver, de m'habiller et de sortir. Mon ventre hurle tellement il a faim.

Je défile dans les rues de Séoul, sachant déjà où je veux me rendre. Il y a une supérette non-loin de la fac. Je veux en profiter pour m'acheter des petits trucs pour les prochains jours. Après quelques minutes de marche, j'y arrive finalement. En rentrant, je salue le caissier, puis m'enfuis dans les allées à la recherche de quelque chose pour calmer ma faim.

10 paquets de Ramen et une canette de Pepsi plus tard, je cours payer mes achats à l'avant. Le vieux caissier m'offre un sac pour y mettre mes affaires. C'est une bonne idée, je n'avais pas pensé à en apporter un. Après lui avoir poliment souhaité une bonne fin de soirée, je sors du petit dépanneur. Une brise frisquette d'automne me fonce dessus. Je frissonne légèrement. J'aurais peut-être du prendre un pull plus chaud. Je n'avais pas encore remarqué les changements de température, mais maintenant, on dirait que ça me frappe de plein fouet. Je me résous à rentrer au plus vite avant de prendre froid.

Alors que je tourne le coin de la ruelle, je lève les yeux et aperçois plus loin un groupe de personne.

Groupe de personne que je ne connais que trop bien.

Je décide de tourner dans une rue au hasard afin de les éviter, mais c'était trop tard. Je crois bien qu'ils m'ont déjà localisé.

« Eh, les gars! C'était pas notre bon pote Kim Hongjoong que j'ai vu là-bas? cris une voix forte, faisant rire les autres de rires qui ne se veulent pas rassurants. »

Je devine à son ton qu'il sourit. Un sourire mesquin, vicieux et vilain. J'essaye d'accélérer le pas pour les fuir au plus vite et éviter les ennuis. Malheureusement, cette tactique ne fonctionne pas. Ils sont largement plus grand que moi et me rattrapent rapidement, trop rapidement à mon goût, même. Je ne me retourne pas, mais je sais qu'ils me collent aux talons. Je peux sentir leur souffle tellement ils sont proches.

First: MOON - HonghwaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant