Prologue

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Tous se bouscule dans ma tête, je cours à en perdre haleine, larmes qui embuent ma vision, je tire sur la main d'Hélios et cherche du regard Alya, elle est introuvable, ils ont déjà réussi à avoir Cassiopé et mère, j'ignore tout, je sais juste que je dois courir, courir le plus vite possible pour les protéger !

{Alya... Alya.. Alya, Alya ! ALYA !} une seule chose m'obsédait, trouver Alya et nous enfuir le plus loin possible de ce château. J'ouvris la porte de sa chambre, Hélios me tenant toujours fermement la main comme si c'était la seule qui l'empêchait de sombrer dans le désespoir en cet instant.

...

...

Je fis barrage de mon corps pour qu'il ne voit pas la scène d'horreur qui se déroule sous mes yeux, je lui couvris délicatement les yeux pour ne pas l'affoler.

-          Ne t'en fais pas Hélios..., dis-je avec une douceur que je ne me connaissais pas dans la voix, tout ira bien... tu verras...

Je tentais de le rassuré tant bien que mal, il hocha la tête et la seconde qui suivait je l'emmenai en direction de l'armoire de notre petite sœur contre laquelle reposait son petit corps froid, je retins mes larmes du mieux que je pu pour qu'hélios ne se doute de rien. Je le plaçai dans ladite armoire, referma les battants sur la silhouette de mon petit frère tremblant de peur et repris mon chemin. {Ils ne le trouveront pas ici.. ils ne penseront pas à chercher dans une pièce déjà fouillé.. qui plus est une pièce dans laquelle une des princesses est morte} je courus à en perdre haleine jusqu'à l'armurerie, me cachant dans des recoins de mur, derrière un pilonne, un rideau, tous ce qui pouvais me cacher des envahisseurs.

              Arrivé à l'armurerie en un seul morceau et après avoir contourné plus d'un groupe d'intrus, je me muni de tous ce qui pourrais mettre utile pour survivre, dagues, épée à une main, un arc, un carquois rempli de flèches, ainsi qu'une armure, par les constellations pourquoi est-ce donc si compliqué de trouver une armure à ma taille je sais qu'ils n'ont pas d'adolescente de 16 ans dans la garde mais tout de même. J'ai pris tous ce qui me passais sous la main dans la panique et le stress, d'ailleurs, à ce moment-là je ne savais même pas utiliser une épée à une main, mais je savais que j'aurais besoin de tout le support possible. Armée jusqu'aux dents je suis sortie de l'armurerie et me suis dirigé vers la cours intérieur... Là où nos chevaliers se battaient contre les barbares du pays voisin à Astaroth... arrivée en bas des escaliers je constatai avec horreur le nombre de corps jonchant les parterres de fleurs, les dalles en pierres et la fontaine en marbre. Je ne voyais ni mon frère ainé ni mon père dans la mêlé, Neven n'aurais jamais abandonné la première ligne contrairement à l'enflure qu'est mon père, je ne vais pas mentir j'espère que les barbares l'on trouvé en premier, mais je prie toutes les étoiles d'avoir pitié pour mon Frère Neven.

              Je pris une grande inspiration et m'avança, épée à la main... au cœur du cyclone... du sang, des cris et des larmes c'est tout ce que j'entends, c'est tout ce que je vois, tout ce que je sens, sois je mourrais ici en protégeant ceux qui me sont cher soit je survivrais et montrais sur le trône d'Astaroth.

***

Je me tiens le flan, du sang en coule abondamment, je vois trouble, mes mains tremblent, j'ai froid, terriblement froid, je vais... mourir ? ...

-          ...é....

...té...

...esté...

...ajesté...

...otre majesté !...

Votre Majesté !!

Je reprends mes esprits, mais... que ce passe-t-il ? un archevêque se tient devant moi il me tend une drôle de boule en or serti de pierres précieuses et un sceptre fait des mêmes matériaux. Je tourne la tête et je vois une foule de gens qui me fixent comme si j'étais une nouvelle planète sortie de nulle part. Au bout de 10 longues secondes je me souviens de ce que je fais ici, ma famille est morte il y a deux ans et je suis maintenant majeure et aptes à régner. Aujourd'hui... c'est mon couronnement. L'archevêque me questionne du regard, j'acquiesce, prend les objets qu'il me tend dans les mains, il prononce son discours reprends le sceptre et la boule, je me mets à genoux, joins les mains et attend que l'on me revêtisse de l'objet le plus lourd de toute la galaxie, plus lourd que les planètes, plus lourd que les étoiles, plus lourd que les comètes et les astéroïdes, cette couronne qui prône au-dessus de ma tête comme le glaive prêt à me la trancher ce n'est pas seulement le poids de l'or et des joyaux qui pèse mais toutes les responsabilités qui pendent avec. Je me relève avec lenteur, fais face à la foule venue de contrées lointaines, leur fais mon plus digne et beau sourire, ils se lèvent tous comme un seul homme, applaudissent la naissance de leur nouveau guide, leur reine.

Je ne suis maintenant plus la princesse Céleste mais la reine Céleste II d'Astaroth.

La Dernière Ruse du RenardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant