Chapitre 14// le piège

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Je regarde au-dessus et autour de moi en quête de quoi que ce soit pouvant m'aider à sortir de là, l'autre idiot est toujours inconscient pas moyen de le réveiller, pendant que je le regardais d'un œil mauvais comme pour l'accuser, comme si c'était sa faute si on est bloqué ici.

Le trou est trop profond pour sortir d'ici seule, je ne peux pas grimper non plus, le piège à la forme d'un vase, l'encolure est fine et étroite alors que le reste est creusé, arrondis et large. Je peste contre moi-même quand je sens un peu de terre et de mousse me tomber sur le haut de la tête, je regarde la sortie-entrée et vois pleins de petites têtes surmontées de chapeaux plus extravagants et intrigants les uns que les autres, une botte trouée, un morceau d'écorce ou encore un pot de je ne sais quoi. Ils étaient là, au-dessus de nous, à nous regarder par-dessus leurs gros nez surmontant leurs immenses moustaches, bien plus grandes que leur corps, je pouvais sentir la curiosité de leur regard et ce même avec leur lunette ne laissant rien passer, je ne savais plus quoi penser ni quoi dire, je n'ai jamais vu pareils petits êtres dans aucunes des encyclopédies sur les créatures magiques du continent.

Je repris me esprits, et par désespoir de cause je crie à leur attention.

A L'AIDE !! AIDEZ-NOUS A SORTIR D'ICI !

Celui avec la plus grande moustache et qui paraissait plus vieux que les autres ? s'adressa à moi d'un ton méfiant.

Et pourquoi aiderions-nous de la vermine mortelle ?

Sa voix fluette et aiguë légèrement rouillée me surpris, mais pas autant que l'effrayant réalité venant me percutée avec la puissance de 10 ogres c'est vrai ça, pourquoi ils nous aideraient, ils n'ont surement rien à y gagner, les humains du coin ne sont sûrement pas tendre avec eux.

Je vous en prie, je ne souhaite pas mourir dans pareil endroit, aidez-nous à sortir je vous en conjure.

Je mis toute ma fierté de reine de côté, clamer mon rang ne me servirais à rien d'autre qu'à me ridiculiser face à un peuple qui n'est pas sous mon autorité, je cherche donc un moyen de les convaincre mais rien ne me viens.

Tu n'as rien à nous offrir, nous allons donc rentrer. Il ajouta de sa petite voix, adieu mortelle, ce piège est fait pour s'effondrer sur lui-même au bout d'un certain temps.

Sur ses mots, ils se retournèrent et disparurent hors du champ de vision que m'offre l'encolure. Je sentie la panique et l'urgence de la situation se refermer sur mes poumons comme la cage d'or de la déesse étoile. Les mots sortirent alors tout seuls de ma bouche, comme muent par leur volonté propre de vivre et l'injustice de cette situation.

Je ferais ce qu'il vous plaira en échange de notre vie ! J'aurais une dette envers vous ! Et je la payerais par le service de votre choix !

J'ignore pourquoi je leur ai proposé un marché tout le monde sait qu'il ne faut surtout pas en passer avec le peuple de la forêt d'émeraude, et encore moins quand celui-ci à l'air équitable.

Le petit bonhomme à l'immense moustache réapparut, il me scruta de la tête au pied jugeant si j'étais capable de lui fournir ce qu'il désirait.

Puis il me demanda avec une pointe de curiosité dans la voix.

Un service de mon choix ?

Oui! Mais uniquement si vous nous sortez de là. Il sembla considérer ma proposition.

Je regarde mon compagnon de fortune, je ne pouvais décemment pas le laisser ici, avec le risque de risque de se faire enterré vivant alors qu'il est encore inconscient, je n'aurais pas aimée qu'il m'abandonne à mon sort avec la perspective que cet endroit austère devienne mon tombeau. Donc peu importe à quel point il me tape sur la comète, il ne mourra pas par ma faute.

La Dernière Ruse du RenardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant