Chapitre 5// Les Artalimes

7 3 2
                                    


- Pour activer ces boucles d'oreilles il suffit de dire « Rufus Vulpes » et une fois que tu te seras habituée il te suffira de dire « Vulpes » avec un peu plus de conviction dans la voix. Tiens, essaye, elle me tend les boucles et je les mets à mes oreilles.

- « Rufus Vulpes » ! Mes cheveux prennent instantanément une teinte « couché de soleil ».

- Parfait ! je dirais à Léon qu'elles fonctionnent parfaitement, il en sera ravi !

- Toi et ton mari êtes vraiment mes plus proches alliés ! merci infiniment Eléanor.

Comme vous vous en doutez surement les Artalimes ne sont pas de simples artistes, à la base ils étaient un peuple de guerriers, mais suite à une défaite face aux peuples humains, le pacte magique de non-agression a été rédigé et signé par les chefs de l'époque, depuis lors les Artalimes ne peuvent plus nuire aux humains et l'inverse est aussi valable. Depuis lors, les Artalimes se sont reconverti dans les arts, ne pouvant plus ouvertement faire la guerre ils ont dû tout de même trouver une utilité à leurs talents militaires, les forgerons sont devenus de simples orfèvres comme c'est le cas pour Léon, les couturiers ont cessés de créer des armures et se sont tournés vers les vêtement de mode, les sculpteurs et les dessinateurs créaient de base des plan d'armes et des forteresses. On pourrait croire que leur petite taille et leur apparence innocente sont l'image qu'on se fait d'un être inoffensif, mais, les cieux, comme une tache d'ancre sur une toile blanche, les ont dotés de ces grands yeux aussi noirs que les limbes du néant, dans le but de prévenir les inconscients qui oseraient s'approcher, que ce regard est celui de la mort.

- Tu devrais faire attention Céleste, le peuple à remarqué l'existence du renard rouge, tu as affolé les foules, je sais que tu aimais ta liberté, mais devenir une meurtrière n'est pas la solution.

- Hhhaa, je me laisse tombé sur le fauteuil le plus proche et prends ma tête de la main droite.

- Tes servantes s'évanouiraient si elles te voyaient assise de cette manière.

- Haha, je ris jaune, je suis une guerrière Eléanor, et tu le sais, je ne suis pas faite pour être reine, mais je ne peux pas laisser tomber mon peuple. Je n'ai jamais voulu tuer cet ivrogne, mais s'il ne m'avait pas suivi il serait toujours en vie. Je n'ai même pas eu le temps de cacher le corps.

Eléanor range ses affaires en m'écoutant.

- Ça je le sais bien Céleste mais le peuple, lui, l'ignore. Tu devrais faire attention durant ta prochaine escapade, un jour, tout le monde saura, et ce jour-là, tu ne t'en sortiras pas avec un seul corps à cacher.

Elle finit de ranger son dernier crayon.

- Je me demande quand même comment tu réussis à rester en forme avec le peu d'heures de sommeils que tu dois avoir chaque nuit, entre ton rôle de reine, celui d'astronome et celui de renard rouge, tu ne dois pas dormir plus d'une heure par nuit.

Je sens mon pouls s'accélérer dans mes veines, les Artalimes sont perspicaces, trop même, et ce pour leur propre bien, Eléanor elle, l'est encore plus que ses confrères et consœurs.

- Il est vrai que je dors .... peu.

- Tu ne devrais pas trop tiré sur la corde, c'est mauvais pour le teint, je ne veux pas qu'un cadavre porte mes créations. Elle porte son petit sac à bout de bras et s'avance jusqu'à la porte. Tu recevras ta toilette dans l'après-midi.

- D'accord, je lui ouvre la porte, j'attendrais avec impatience son arrivée.

Elle passe la porte avec précaution pour voir si un domestique se trouvait dans les parages, surement pour éviter que son manque d'étiquette imminent envers la reine ne soit entendu.

- Céleste ?

- Hmm ??

- Prends soins de toi... je t'en prie.

- Qu- ? Je fus interrompu par l'arrivée d'une domestique venue pour escortée Eléanor jusqu'à l'entrée du palais.

- Sur ce votre Majesté. Je la vis faire une révérence, son corps entrainé par le poids de son sac. Je vous souhaite une agréable journée.

***

Plus tard dans la journée je reçu la toilette envoyée par Eléanor, elle était parfaite, exactement comme je me l'imaginais, elle connait parfaitement mes goûts. Je ressenti une vague de tristesse en songeant au fait que je n'avais aucun réel ami dans cette prison dorée.

La préparation du bal de demain soir est terminé, vu que tout le monde à travailler dur je décide de tous leur donner leur soirée pour profiter du festival. Ce festival se tient à chaque passage de roi ou de reine à un autre, le peuple n'étant pas autorisé aux bals de la société c'est leur façon à eux de fêter l'arrivée du nouveau souverain et de partager sa joie. Etant reine, je ne peux pas y participer, et depuis hier soir je ne peux plus non plus y participer en tant que renard rouge, si je suis repérée je pourrais créer engendrer une panique incommensurable aux habitants, je ne veux pas gâcher le festival. Par conséquent, ce soir, ni la reine Céleste ni le renard rouge ne quitteront cette cage faite d'or, de pierres et de soie. Cette pensée me comprime le cœur autant que ma soif de libertés, je serais seule au château, avec les étoiles pour seule compagnie. Je vais commencer par aller ranger ce que m'a apportée Eléanor.

Je prends la direction de ma chambre. Une fois arrivée dans celle-ci, je prends les boites rose et bleu, ne laissant absolument pas deviné par leur apparence leur contenu. Je repars en direction de l'observatoire. Je traverse le jardin.

J'entre dans le bâtiment tourne sur ma gauche et pose les boîtes sur une petite table à proximité. J'attrape le pan du tapis rouge et le soulève. J'ouvre la trappe au sol qu'il cachait et descends avec les boîtes en mains.

Une fois en bas je contemple la beauté de la pièce qu'il cache. Pour moi cet endroit est un havre de paix du sous-sol au dôme de verre, cette pièce est une salle d'entraînement, mes ancêtres étaient des génies de la dissimulation, il y a des pièces secrètes cachées un peu partout dans le domaine, les chambres, les cheminées, les jardins, l'observatoire... ils créaient des passages secrets pour tout, certains étaient reliés aux cuisines, d'autres aux jardins, d'autres encore sur les toits, des pièces et des passages étaient dissimulé partout avec une grande habileté, comme par exemple ici, dans l'observatoire, pour descendre dans cette pièce, la trappe se fondait dans les pierres beiges du sol et pour l'ouvrir il fallait appuyé sur un endroit précis d'une dalle à 2 mètres de celle-ci.

Le premier que j'eu trouvé se trouvait dans ma chambre de l'époque, je devais avoir dans les six/sept ans, un petit passage derrière le foyer de la cheminée celui-ci menait dans une pièce étroite dans laquelle j'eu trouvé mes premiers livres sur l'astrologie ainsi qu'un vieux télescope, après ça je les ai tous cherchés, cette quête m'a pris environ 4 ans, à l'âge de 10 ans je pouvais disparaitre et échapper au regard inquisiteur de ma nourrice sans que l'on ne puisse me trouver avant que je ne décide de revenir.

Perdue dans mes pensées je revins à moi au sons des bruits de pas de quelqu'un, qui cela peut-il donc être ?! Tout le monde est pourtant supposé être au festival. Je me saisis d'une dague et sort par l'autre passage du sous-sol qui mène à l'extérieur. Je sors sans faire le moindre bruit et arrive devant une des grandes fenêtres sans vitre de l'observatoire et regarde qui est à l'intérieur.

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Fin du chapitre 5 !

Une légende raconte que les Artalimes auraient été un peuple doux et inoffensif par le passé, mais que un jour, la mort, les regarda dans les yeux pour les maudire et qu'ils seraient depuis lors capables de tuer sans sourciller, et se complairaient dans le sang et les cris d'agonie.

Je me suis inspirée de louise une de mes meilleures amies ainsi que de Niffty dans Hazbin Hotel pour le caractère des Artalimes, et je me suis inspirée des Mélusines de Genshin impact pour le gros du design.

Bisous <3 iferia

La Dernière Ruse du RenardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant