La Dernière Ruse du Renard

Chapitre 2// Ariadne et Le bar

Je me remis rapidement de mes émotions et lui demande.

- Duchesse de Canopus, quel agréable plaisir que de vous voir ici, mais dites-moi, n'êtes-vous pas supposée être à l'intérieur avec les autres invités ? Que fait donc une demoiselle ici sans chaperon ?

- Sans vouloir paraître impertinente altesse, n'est-il pas encore plus étrange que la reine se balade seule dans les jardins durant sa propre fête de couronnement ?

Je cru apercevoir l'espace d'un instant un sourire en coin de sa part comme si elle essayait de se retenir de rire aux éclats.

- Et bien figurez-vous Duchesse Ariadne, que ce palais est ma maison et que ces jardins sont miens donc je ne quitte techniquement pas la fête qui se déroule dans ma demeure.

- Et bien majestée, elle gloussa, vu que vous êtes toujours à la fête me feriez-vous l'honneur de vous balader en votre présence, en tant que futur dame d'honneur je suppose que nous passerons beaucoup de temps ensembles, donc pourquoi ne pas commencer dès ce soir ?

Effrontée à ce que je vois, cette duchesse Ariadne de Canopus me plait de plus en plus, les dames d'honneur sont des femmes de la noblesse qui doivent tenir compagnie à la reine en permanence, et bien évidement, on ne peut en avoir qu'une fois majeure, ce n'est pas si mal d'en rencontrer une avant les autres, je me sens bien seule dans ce grand palais. Je continue mon chemin en direction de l'observatoire, je pris une seconde pour me retourner.

- Et bien ? Attendriez-vous de voir pluton à l'œil nu pour vous décider à me rejoindre ?

Les coins de ses lèvres se relevèrent pour former un sourire réservé et discret puis elle me rejoignit en quelques enjambées.

- Excusez-moi ma reine de paraitre ignorante mais qu'est-ce qu'un pluton ?

Je la regardai une seconde, éberlué de sa question puis me souvins que les demoiselles qui font parties de la noblesse doivent étudier, la littérature, la broderie, la peinture, les arts, la façon de tenir une maison, et encore tout un tas de choses ennuyeuses à en mourir, je ne dis donc rien sur son ignorance et lui expliqua.

- Pluton est le nom d'une planète de notre système solaire, la plus éloignée et la plus petite de toute, c'est pour cela que je vous demande si vous attendez de pouvoir la voir à l'œil nu, car c'est impossible sans le matériel adéquat.

- Par les constellations, l'on ne m'avait jamais dit que votre excellence s'y connaissait en astronomie. Vous m'apparaissez sous une étoile nouvelle je dois bien l'admettre.

- Souhaiteriez-vous me suivre dans l'observatoire en apprendre plus sur les étoiles, je n'ai pas grand monde à qui parler de ma passion.

- J'en serais ravie, mais je ne peux rester plus longtemps, envoyez-moi une invitation un autre jour pour que vous m'en appreniez plus, je suis impatience d'en découvrir plus sur notre univers à vos côtés.

- Très bien duchesse, alors je vous laisse vous retirer pour ce soir, je vous ferais appeler après les festivités.

Elle fit une rapide révérence et partit en direction du palais. Je soupire, de nouveau seule, j'avance en direction de la porte à double battant, haute comme 2 hommes, en or et en saphirs, je pousse ces derniers pour entrer. J'ai beau y être habitué, la beauté de cet endroit, si calme qu'il semble coupé du monde, me subjuguera toujours autant, sur les côtés de la porte se trouvent 2 sofas pour quand je passe la nuit les yeux rivés sur mes calculs, un peu partout, des piles hautes comme 1 nain ou 2, parfois atteignant le sol de la passerelle supérieure accessible par un escalier en marbre, la passerelle faite de bois fait le tour de la pièce circulaire, elle sert à entretenir le télescope et à afficher les cartes du ciel dessinées à la main, ces mêmes cartes que je dessine durant des nuits entières sur un bureau collé à 2 autres tables pour l'allonger, mit au fond de la pièce à l'opposé de l'entrée, pour l'atteindre il faut contourner le télescope, un magnifique objet d'or et de cuivre, immense et imposant, surélevé par un podium de marbre. Je m'en approche, monte les 2 marches constituant le podium et commence à observer les étoiles, les calculs et les probabilités s'enchainent à une vitesse folle, la nuit sera longue.

***

POV ???:

Bonjour à tous, vous vous demandez sûrement qui peut donc être cette mystérieuse jeune femme qui apparaît au milieu de ce chapitre ? Et bien figurez-vous que je n'ai pas de nom ! Donc vous pouvez m'appeler comme bon vous semble ! J'attache mes cheveux roux, mets mon masque, relève ma capuche sur mon front, revêt ma tenue complétement noire, attache mes bottes, et sort pour déambuler dans les rues à la recherche d'un bar encore ouvert à cette heure avancée de la nuit, j'en trouve un assez rapidement, j'entre et repère une table où se joue une partie de poker avec des montants assez élevés, ça y est, j'ai trouvé mes pigeons de ce soir.

- Bonsoir messieurs, puis-je me joindre à vous pour la prochaine partie ?

- T'a d'quoi miser ?

Je sortis une bourse remplie de pièce qui tintaient et s'entrechoquaient à l'intérieur en procurant la plus merveilleuse des mélodies à mes oreilles.

- Cela serait-il assez pour vous ?

Je le vis déglutir, et fixer la bourse, je suis presque sûre de l'avoir vu baver durant une milliseconde.

- Eh bah mon mignon, il semblerait que t'as pas mal de fric, pose ton joli p'tit cul sur cette chaise, agacée, je m'assois sur la chaise qu'il me montre, Lary ! redistribue les cartes on a un bébé avec plein de frics qui veut jouer au bonhomme avec nous !

Le dit Lary s'avance un paquet de cartes en mains, un cigare au bord des lèvres.

- Reprenez vos mises de début de partie, ils s'exécutèrent en ronchonnant pour certains.

Lary commença à distribuer les cartes, le jeu se mit en place en un rien de temps les mises s'enchaînaient, les joueurs perdaient au fur et à mesure que la partie avançais, je n'ai vraiment pas une bonne main, mais je décide de faire tapis, l'homme qui m'a dit de m'assoir m'a suivi, les autres se sont couché, au moment de révéler nos cartes j'échange les miennes subtilement avec celles dans ma manche pour avoir la seconde main la plus haute possible, une fois les cartes révélées, l'autre balourd sourit à la vue de son brelan de dames, en posant la mienne son visage changea du tout au tout, on peut voir la rage bouillonner en lui quand je me penche pour récupérer ma mise.

- Merci bien pour ce joli pactole messieurs, dis-je en ramenant tous à moi.

- Attends voir mon mignon, dit-il en m'agrippant le bras, tu n'iras nulle part....

Fin du chapitre 2 ^^

Le saviez-vous ? Le poker rappelle le jeu iranien as nas, supposément introduit aux États-Unis par des marins français. Cependant la description de ce jeu persan date de 1890 et est donc postérieure aux premières sources historiques qui font remonter l'origine de ce jeu de relance aux États-Unis au XIX e siècle.

By iferia