Chapitre 23

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The wave

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Me voici installée dans l'avion, prête à partir pour une nouvelle aventure. Je jette un dernier regard aux garçons qui me font de grands signes d'adieu depuis le tarmac. Je leur rends leur geste avec un sourire nostalgique, puis je me tourne vers la fenêtre pour admirer le paysage. Soudain, je sens une présence imposante à côté de moi. C'est un homme qui vient de s'asseoir sur le siège voisin. Il porte un manteau énorme, alors qu'il fait une chaleur étouffante. Je suis littéralement coincée entre lui et le hublot, sans possibilité de bouger. Je tourne la tête vers lui et lui adresse un sourire poli. Il me rend mon sourire et se cale plus confortablement dans son fauteuil, pour mon plus grand désespoir. Le voyage s'annonce incroyable...

- Excusez-moi, madame ?

Madame ? Pourquoi il m'appelle madame ? Je n'ai même pas encore 18 ans ! Je fais vieille ? Je le regarde avec un air dépité, avant qu'il ne me sourie à nouveau.

- Oui ? Je lui demande, intriguée.

- En fait, vous prenez un peu de place et je n'arrive pas à accéder à mon sac.

Pardon ? C'est de l'ironie ? Il se moque de moi ? Il n'a pas vu son gabarit ? Je lui lance un regard noir, en espérant qu'il comprenne le message. Mais il semble imperturbable, et continue de me sourire bêtement. Je soupire et me résigne à lui laisser de la place. Après tout, c'est peut-être un gentil monsieur, qui a juste un problème de perception de l'espace. Ou peut-être qu'il essaie de me draguer, à sa manière. Dans tous les cas, je sens que ce voyage va être long, très long... Je contemple les nuages qui défilent dans le ciel, les heures s'égrènent lentement, il serait temps que je dorme...

Je cale ma tête contre la vitre et je ferme les yeux. Soudain, je sens quelque chose s'appuyer sur mon épaule, je rouvre les yeux et je découvre le même monsieur endormi, la tête sur mon épaule... mais... d'un geste hésitant, je replace sa tête sur son siège avant de refermer les yeux, mais elle retombe aussitôt sur mon épaule, me faisant sursauter.
J'ouvre à nouveau les yeux et je constate qu'il dort à poings fermés.

- Monsieur, excusez-moi.

Je murmure une première fois sans obtenir de réponse.

- Monsieur, excusez-moi. Je répète plus fort, en le secouant légèrement. Il ouvre un œil, puis l'autre, et me regarde avec un air étonné.

- Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ? Il me demande, d'une voix pâteuse.

- Vous pourriez, s'il vous plaît, éviter de dormir sur moi ? Je lui dis, en essayant de rester calme.

- Oh, pardon, pardon. Il dit en se redressant.

Après un voyage interminable, durant lequel non je n'ai pas fermé l'œil une seule fois, mais où j'ai subi les maladresses d'un homme qui n'a cessé de me renverser de l'eau sur mon jean, je suis enfin arrivée chez moi. Quel soulagement ! Je me précipite pour récupérer ma valise, puis je me mets à la recherche de mes parents, que je repère sans peine. Je me jette dans leurs bras, le sourire radieux, heureuse de les retrouver.

the wave • Lee Felix Où les histoires vivent. Découvrez maintenant